Le confinement, vécu par des milliards d’individus à travers le monde, a été l’occasion de faire le point sur notre vie intérieure, de voir émerger de grandes questions spirituelles sur l’avenir de l’humanité et de rêver à un nouveau modèle de société.
Art de vivre
GETTY IMAGES / HENRIK SORENSEN
Le 16 mars 2020, le président de la République française s’est adressé aux citoyens en prononçant un discours d’entrée « en guerre » contre le virus COVID-19. Pour limiter les risques de transmission, il nous a contraints à nous confiner dans le lieu de notre choix... Pour combien de temps ? Nul ne le savait encore à ce moment-là. Si certains, plus intuitifs que d’autres, s’y étaient en partie préparés, d’autres pas du tout. Toujours est-il que peu s’imaginaient que la crise sanitaire allait durer aussi longtemps, et encore moins que toute la population abdiquerait sa liberté. Cette expérience fut inédite pour nos contemporains. Et la plupart se sont attachés à dire qu’il y aurait un avant et un après. Certains ont même anticipé l’entrée dans un monde nouveau !
« Les crises sont très fréquentes dans la condition humaine. On a déjà connu beaucoup d’épidémies qui ont contraint à des révolutions culturelles, à de l’adaptation », précise à la mi-mars sur France Inter Boris Cyrulnik, le neuropsychiatre qui a popularisé le terme de résilience, repris par le président de la République. Sa définition, rappelons-le, renvoie à la création d’un nouveau développement après un traumatisme, dont nous allons probablement faire l’expérience. « Quand l’épidémie sera terminée, on constatera que l’on aura dépoussiéré d’anciennes valeurs qui nous serviront à mettre au point une nouvelle manière de vivre ensemble », ajoute le neuropsychiatre. Pendant le confinement, des milliards d’êtres humains se sont retrouvés isolés mais aussi reliés par cette crise sanitaire et, en même temps, très divisés dans leur façon de la vivre, selon leur environnement (ville ou campagne, appartement ou maison), leur métier, leur statut (salariés ou professions indépendantes), leur niveau social, leurs croyances et leur engagement spirituel.
Le confinement est venu mettre en exergue le problème de promiscuité dans les mégalopoles.
La ville boudée
De nombreux Français ont choisi, pour ceux qui en avaient la possibilité, de naturellement se confiner à la campagne. « Il n’était pas question pour moi de rester à Paris, où je vis dans un endroit exigu. J’ai préféré me confiner dans ma maison en Bourgogne, entouré d’une soixantaine d’animaux. Personnellement, plus ça dure, plus je suis content », explique Thomas. Est-ce à dire que vivre dans des agglomérations n’a rien de naturel, qu’on y est contraint pour des raisons essentiellement économiques ? « Vivre en ville, c’est vivre hors sol. La ville est un lieu minéral dans lequel on accumule des individus. Cette concentration urbaine a été proclamée durant les Trente Glorieuses. Aujourd’hui, les villes sont restées des pièges », rappelle l’agroécologiste Pierre Rabhi. Le confinement est venu mettre en exergue le problème de promiscuité et le manque d’espace dans les mégalopoles.
Certains se sont retrouvés étouffés, submergés par les activités quotidiennes du télétravail et de l’école à la maison. Le confinement a été pour la plupart des Français, surtout les parents, le contraire de l’oisiveté et un véritable challenge. « Il y a des devoirs à rendre chaque jour. C’est un travail à temps complet », raconte Estelle, qui témoigne également avoir pu resserrer les liens avec ses quatre enfants, et même appris à mieux les connaître. D’autres, au contraire, se sont retrouvés seuls, trop seuls, et se sont pris à rêver de retourner travailler... Ou encore des personnes âgées dans les maisons de retraite ont été confinées dans leur chambre, sans plus aucune visite de leurs proches, ni plus aucun contact avec les autres résidents. « Ma mère aurait préféré prendre le risque d’être contaminée par la COVID-19 plutôt que de vivre aussi longtemps sans voir ses enfants et petits-enfants. C’est tellement dur pour elle qu’elle commence à perdre la tête », raconte Léa.
Journaliste, Julie Klotz écrit dans les domaines des spiritualités, des religions, de la psychologie, des neurosciences, dans le but de participer à une évolution des consciences.
Elle est notamment l'auteure des ouvrages « Les 4 Accords du couple » (éditions Fayard, 2022) et « L’Exorcisme – Guérison des maladies de l’âme » (Guy Trédaniel éditeur, 2018).
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