Terminologie

Définition

La voyance est la faculté de percevoir par d’autres procédés que les organes des sens externes, tels que ceux de la vue ou du toucher. C’est un moyen extraordinaire (qui sort de nos habitudes ordinaires) d’obtenir des informations. La signification du mot voyance se trouve dans son origine.

Étymologie

Au sens littéral, voyance renvoie au verbe voir, c’est-à-dire l’utilisation de notre faculté oculaire. Le terme vient du latin videre, issu du mot sanskrit – la langue de l’Inde ancienne – veda, signifiant à la fois voir et savoir. En Inde, le Veda est considéré comme le Grand Livre du savoir universel.

Le troisième œil

Cette étymologie sanskrite montre que c’est l’esprit qui voit réellement, car il sait et connaît, d’où le sens ésotérique (réservé à des initiés) du mot voyance. La fonction de « voir » du voyant est non extérieure. Elle est plutôt occulte – cachée –, secrète et enfouie dans un intérieur que l’on peut appeler âme, conscience spirituelle, voire troisième œil, selon la mystique indienne exposée dans le yoga. Ce troisième œil ou œil de Shiva (le dieu créateur et destructeur du monde) se retrouve dans la plupart des traditions mystiques, occidentales ou autres. Seuls les êtres éclairés, incarnations divines, prophètes ou sorciers en sont dotés. Ils sont des voyants ou clairvoyants.

Voyance et divination

Dans le dictionnaire, les mots « voyance » et « divination » sont des synonymes, des termes interchangeables. En pratique, cependant, la voyance désigne souvent l’exercice d’un art divinatoire sans le concours d’un support physique (voir plus loin).

Le but de la voyance

Connaître son destin

Qui n’aimerait pas savoir quel est son destin ? Qui ne désire pas explorer son passé, son présent et son futur, appréhender les événements, pour ne plus être à la merci des coups du sort et maîtriser au mieux son existence ? Dès lors, la voyance – l’art de décrypter l’avenir – connaît un succès qui ne se dément pas, depuis son origine.

Doté de qualités extra-sensorielles, le voyant – terme générique qui se décline à l’infini, selon la méthode utilisée pour pratiquer l’activité divinatoire – propose des consultations pour permettre à chacun de connaître ou préparer son avenir.

Se connaître soi-même

On n’y pense pas forcément, pourtant, la dimension psychologique est un préalable à toute consultation visant à décrypter le futur. L’exercice divinatoire permet de comprendre le caractère du consultant, ce qui peut lui être très utile. Par exemple, des disciplines telles que l’astrologie, la chiromancie, la numérologie ou l’interprétation des rêves sont extrêmement révélatrices de notre personnalité et de notre façon de réagir face aux événements. Elles peuvent par conséquent indiquer les types de métiers ou de partenaires qui peuvent nous convenir dans la vie.

Décrypter l’avenir : pseudoscience ou parascience ?

L’usage des arts divinatoires est souvent mal considéré par les cultes religieux organisés, qui y voient une défiance à l’égard du Créateur. Il est aussi généralement méprisé par les scientifiques, qui lui dénient toute véracité et le qualifient de pseudoscience. Pour autant, on peut s’interroger sur les vraies motivations de ces deux attitudes hostiles. Sans entrer dans la polémique, nous préférons en ce qui nous concerne le terme de « parascience ». Pour tout esprit raisonnable et sans à priori, la voyance ou parascience est parfaitement compatible – et heureusement – tant avec la spiritualité qu’avec la science contemporaine.

Voyance et libre arbitre

La question de la prédestination de l’individu ou de son libre arbitre est un débat qui remonte aux origines de la philosophie et de la religion. Les théoriciens de tous bords n’ont toujours pas fini de se disputer sur le sujet, et l’aboutissement du débat n’est pas pour demain !

La problématique est la suivante : notre avenir est-il totalement écrit, prédéterminé par une volonté supérieure et ultime sans que nous ne puissions rien y faire ? Ou bien avons-nous une marge d’autonomie nous autorisant à contrôler dans une certaine mesure notre destin, face à l’univers ou face à Dieu ?

Je propose humblement la réponse suivante : les grandes tendances de notre vie sont inscrites dans un ailleurs invisible et incontrôlable, une volonté supérieure qui nous dépasse. Savoir si nous allons échouer ou réussir, sur un plan matériel, et selon nos critères individuels, est déjà prévu dans le grand ordinateur de l’univers. Cependant, la façon dont nous gérerons nos penchants et nos volumes d’échec ou de réussite – relatifs – dans notre vie nous appartient. S’il est écrit que nous nous rendrons à Rome, cela s’accomplira. Mais pour ce faire, nous avons le choix de passer par Marseille ou par Moscou. Cette décision est notre – petit – privilège, notre marge de liberté. Notre dignité humaine ne passe-t-elle pas par l’usage de notre libre arbitre ?

Prédire ou prévoir l’avenir ?

Eu égard à la notion de libre arbitre, tout voyant sérieux est dans une logique non de prédiction, mais de prévision. Prédire renvoie à l’aspect inéluctable, et par là effrayant, de la vie. À l’inverse, prévoir signifie que nous gardons une certaine prise sur les événements, au moins à court terme, pour être en mesure d’agir au gré du temps et des circonstances.

Les catégories de voyance

Depuis l’Antiquité gréco-latine (notamment avec Cicéron), on distingue deux sortes de divination, différant sur les moyens mis en œuvre : la voyance pure et la mantique.

→ La voyance pure : c’est une pratique divinatoire considérée comme naturelle et intuitive. On l’exerce habituellement sans support. Elle regroupe quatre disciplines principales ou facultés paranormales : la clairvoyance, la clairaudition, la clairsensibilité et la clairconnaissance.
• Clairvoyance : la faculté de voir des esprits matérialisés ou visualisés.
• Clairaudition : la capacité d’entendre la voix et le bruit des esprits, mentalement ou en tant que sons extérieurs.
• Clairsensibilité : la faculté de s’accorder à l’atmosphère d’un endroit ou d’éprouver la joie ou bien la détresse émotionnelle ou physique d’autrui comme si ces émotions étaient les siennes. Tous les types d’intuition entrent dans cette catégorie.
• Clairconnaissance : la capacité de savoir sans avoir appris et de recevoir intérieurement des idées parfaitement exprimées. On ne l’assimile pas toujours à la voyance.
Font également partie de la voyance pure, les pratiques de : prémonitions, flashs, présages, prophéties, rêves, médiumnité et channeling⁽³⁾.

→ La mantique : cette forme de divination utilise des supports. Elle est particulièrement technique. L’étymologie est associée au mot manteia signifiant « prédire » ou « oracle », en grec. La mantique comprend de nombreuses mancies (chiromancie, cartomancie…) ou logies (astrologie, numérologie…) remontant à une tradition qui ne date pas d’hier. Nous présentons les plus significatives dans la deuxième partie de Décrypter l’avenir. […]


Décrypter l’avenir : cartomancie, astrologie, pendule… guide pratique pour développer sa clairvoyance, Christian Vidal, 2024, éditions Jouvence, p. 22 à 27.


(3) Définition des termes par ordre d’apparition : avertissement inexplicable qui fait connaître un événement à l’avance ou à distance ; information claire, pertinente et succincte qui apparaît soudainement à l’esprit du voyant, du médium ; signe d’après lequel on pense pouvoir prévoir l’avenir ; ce qui est prédit par un prophète, ou bien ce qui est annoncé par des personnes qui prétendent connaître l’avenir ; capacité psychique qui permet de communiquer avec les esprits, un monde invisible ou des puissances supérieures ; capacité de se connecter avec le monde invisible, des êtres de lumière ou des êtres désincarnés.