Avec le développement et la visibilité grandissante des approches de santé naturelle et des pratiques spirituelles se multiplient aussi les discours contradictoires qui appellent à s’en méfier, crient au charlatanisme et alertent sur les dangers encourus. Si le débat de société fait rage, qu’en est-il réellement à l’échelle personnelle, comment concilier sécurité et souveraineté dans nos choix de santé ?
Santé corps-esprit
Shutterstock/Bogdan Sonjachnyj
Une étude statistique menée à l’université Yale en 2017(1) sur 281 patients atteints de cancer non métastasé a prouvé que les personnes recourant exclusivement aux thérapies alternatives avaient jusqu’à cinq fois plus de chances de mourir que celles prises en charge médicalement. Cette étude a prouvé que tourner le dos à la médecine conventionnelle diminue les chances de survivre au cancer. Mais prouve-t-elle pour autant que les thérapies complémentaires sont « dangereuses » ?
Le risque de dérive sectaire dans les thérapies complémentaires est pointé chaque année dans son rapport annuel par la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) en ces termes : « Prétextant l’inutilité des traitements conventionnels, le pseudo-praticien va demander au patient d’avoir toute confiance en lui car lui seul peut proposer la méthode “miracle” apte à le guérir. [...] Sa dangerosité tient essentiellement au fait que sa mise en œuvre peut amener le patient à une double rupture : avec sa famille et ses proches, avec son milieu de soin habituel, avec ses traitements conventionnels. »
Ne pas diaboliser
Les signalements reçus attestent que certains praticiens en quête de légitimité ou de pouvoir induisent en erreur par des promesses de guérison. Il arrive que la médecine soit décriée, voire désignée comme le mal lui-même, dans des postures aux apparences scientifiques qui ont un grand pouvoir de conviction. Ces dérives, qui nourrissent le sensationnalisme de nos flux d’information, sont à replacer dans leur cadre : celui de l’anomalie, de l’exception. Elles ne sont certainement pas la preuve d’un manque de sérieux généralisé des praticiens de bien-être, ou de l’ignorance des personnes qui y ont recours. (...)
Un esprit sain dans un corps sain ? Autrefois, médecine et spiritualité étaient intimement liées. Philosophies grecques, orientales et chamaniques en témoignent.
Comment repenser le parcours de soin dans un dialogue entre visible et invisible ? Peut-on ouvrir la voie à une médecine holistique et préventive ? Sur ce chemin, les guérisons surnaturelles peuvent-elles nous inviter à de nouvelles connaissances ?
Sans se priver de la technicité de la médecine occidentale, une alliance en bonne intelligence avec les thérapies dites « complémentaires » serait plutôt à rechercher. Mieux encore : transformer notre rapport à la santé serait bénéfique tant à l’individu qu’au collectif, et finalement, à la planète.
Conscience de soi, santé du monde ? Ce numéro estival d’Inexploré explore cette question en détails. Une nécessité afin de se responsabiliser au quotidien et retrouver une forme de souveraineté dans notre rapport au corps et à la guérison. Très belle découverte !
Avant d’être un état physique défini comme « absence de maux », la santé peut se concevoir comme une cohérence entre nos actes et nos aspirations profondes. Au fil de centaines de consultations, Michel Odoul a élaboré une approche de ...
La psychologie, comme beaucoup d’autres domaines, connaît actuellement une véritable mutation. Jeanne Siaud-Facchin fait partie de ces thérapeutes qui proposent de nouveaux paradigmes pour une psychologie plus intégrative, qui remet au premier plan les vertus des liens et de l’amour. ...
À l’origine, médecine et spiritualité étaient inséparables, comme en témoignent les soins traditionnels qui nous sont parvenus. Puis ces deux notions ont séparé le corps
et l’esprit, particulièrement en Occident. Qu’ont-elles en commun et en quoi les réunir à nouveau pourrait-il ...
De l’errance thérapeutique qui complique le diagnostic, en passant par des soins pas forcément adaptés, mais surtout en s’interrogeant sur le « pourquoi guérir »,
il s’avère parfois que l’on stagne dans sa maladie. Petit tour des pistes qui interrogent.
Entre le guérisseur aux mains nues et le médecin en blouse blanche, la frontière
est moins infranchissable qu’il n’y paraît. La collaboration existe déjà et le dialogue
entre les deux approches est prometteur.
La nature est généreuse, nous le savons déjà, mais en plus elle s’amuserait à nous laisser quelques indices afin que nous apprenions à utiliser
ses plantes pour nous soigner.
Mis au point en Californie, le Watsu est en plein essor en Europe. Cette technique de soins corporels en eau chaude nous ouvre à des parties oubliées ou inexplorées de nous-mêmes.
Certains « chamanes » occidentaux se sont formés à l’étranger auprès de praticiens traditionnels. Pour quels besoins et quels sont les risques ? Existe-t-il un chamanisme
universel ? Que dire d’un tel chemin en devenir ?
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