Mis au point en Californie, le Watsu est en plein essor en Europe. Cette technique de soins corporels en eau chaude nous ouvre à des parties oubliées ou inexplorées de nous-mêmes.
Santé corps-esprit
Ireno Guerci
Flotter en eau chaude. Ne rien faire. Se laisser guider par des bras bienveillants qui proposent des points de contact, des mouvements lents et des étirements. « Le Watsu est tout d’abord une opportunité de se relâcher, de détendre le corps et d’arriver à un état de relaxation profonde », nous dit Gianni De Stefani, codirecteur de l’Ecole française de Watsu et formateur international. Et c’est au travers de ce travail sur la tension corporelle que le Watsu propose des outils tant pour les professionnels de la santé que pour les accompagnants au développement personnel : traitements posturaux, gestion de la douleur, espace d’expression corporelle, opportunité d’aller à la rencontre de parties de nous-mêmes parfois oubliées. Le Watsu est une proposition aquatique de découverte de soi.
Bienfaits de l’eau chaude
Le Watsu se pratique dans une eau à 35°, dans des bassins où tout le monde a pied. Des flotteurs peuvent être posés aux jambes de la personne qui va recevoir la séance, et un coussin flottant peut parfois être utilisé pour soutenir sa tête si besoin. Toutefois, la plupart du temps, c’est le praticien qui assure les soutiens nécessaires pour que la personne puisse se laisser flotter tranquillement. En conséquence, en Watsu, la personne est littéralement portée par l’eau qui prend en charge une grande partie de son poids corporel et par le praticien qui la guide.
L’eau à 35° détend aussi notre musculature. « La température et la pression de l’eau relâchent les tissus du corps et augmentent le retour des vaisseaux sanguins vers le cœur. Ce qui entraîne une diminution du rythme cardiaque et un relâchement global », explique Gianni De Stefani. L’eau permet enfin une liberté de mouvement tous azimuts, si bien que l’environnement aquatique en lui-même est responsable de nombre des effets produits par cette pratique.
S’appuyant alors sur des protocoles de base, le praticien invitera la personne à faire une série de mouvements, accompagnés d’étirements et d’acupressions, le but de la manœuvre étant, dans un premier temps, de détendre la structure musculaire de base, ainsi que la mobilité des articulations.
Un jour, alors qu’il donne une formation, Xavier Boisson – l’autre codirecteur de l’École française de Watsu, lui aussi formateur international –, remarque qu’un maître nageur les observe avec curiosité, sans oser s’approcher. Le formateur l’invite à être son cobaye pour une démonstration. « Cet homme qui paraissait détendu sur la berge est entré dans l’eau, je lui ai donné mon soutien pour qu’il se laisse flotter, et là je me suis rendu compte qu’il était tout raide. Il a écarté les bras en croix, ses jambes étaient très tendues, il était comme une planche de bois. Je ne pouvais absolument pas lui faire faire les mouvements de base de Watsu. » Xavier Boisson s’applique alors à lui donner les sensations de pseudo-mouvement pendant une demie heure. Puis il le ramène en position verticale contre le mur de la piscine. Le maître-nageur reste de longues minutes les yeux fermés et finit par confier qu’il ne s’était jamais senti aussi relâché de sa vie. « Donc tout est relatif. Et nous ne sommes pas là pour juger, nous sommes là pour accompagner la personne là où elle peut aller », poursuit Xavier Boisson. ...
Titulaire d'un Master de philosophie, de diplômes de thérapie psycho-corporelle et d'homéopathie (Grande-Bretagne), Miriam Gablier s'intéresse particulièrement au potentiel humain et à l'intelligence du vivant.
Ses enquêtes sur les thérapies, la psychologie, la philosophie, la spiritualité et les sciences du vivant, lui permettent notamment de traquer les données se rapportant à la notion de conscience et à la relation corps-esprit.
Miriam Gablier est auteure de Les mystères de la conscience ...
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