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Les
mystérieux
savoirs
d’une
civilisation
disparue

Comment ne pas être stupéfait par le génie architectural des pyramides de Gizeh en Égypte, du Machu Picchu au Pérou ou des Moaïs de l’île de Pâques ? Actuellement, des découvertes scientifiques, réalisées sur d’autres sites tout aussi intrigants, s’apprêtent à bouleverser l’histoire que nous raconte l’archéologie conventionnelle.
Les mystérieux savoirs d’une civilisation disparue
Lieux mystérieux
Selon Descartes, l’approche scientifique consiste à faire « table rase » et à « abandonner les croyances des choses qui ne sont pas entièrement certaines et indubitables afin de ne pas passer à côté d’une possibilité ». Alors, que savons-nous avec certitude de l’histoire de l’humanité ? Une suite de découvertes archéologiques et de déductions a amené les experts de notre société à poser quelques dates clés sur ce que l’on nomme la préhistoire humaine. De -10 000 à -6000 : mésolithique des derniers chasseurs- cueilleurs. Les hommes sont nomades, ils se déplacent pour se nourrir, chassent et pêchent. Ils construisent des abris légers, adaptés aux changements climatiques. Ils travaillent la pierre taillée et l’os pour fabriquer des outils. L’homme commence peu à peu à devenir chasseur, éleveur, pêcheur ou cultivateur. De -6000 à -2500 : néolithique des agriculteurs-éleveurs. Les premiers paysans introduisent l’agriculture et l’élevage. Ils abandonnent peu à peu un mode de vie nomade et deviennent sédentaires. Ils construisent des maisons, s’organisent en villages. Traditionnellement, l’invention de l’écriture, vers 3500 ans av. J.-C. en Mésopotamie, marque la fin de la Préhistoire et donc le début de l’Histoire.


De nombreuses anomalies


Pourtant, à contre-courant de ces datations, des scientifiques et chercheurs indépendants font entendre une voix dissonante. Ils avancent que des civilisations très évoluées auraient existé à la surface de la planète, à l’époque « antédiluvienne », c’est-à- dire avant le « déluge » décrit notamment dans la Genèse, il y a environ 12 000 ans. Bien que beaucoup de théories soient sujettes à caution, des découvertes récentes ont eu l’effet d’un pavé dans la mare pour l’ensemble de la communauté scientifique. Göbekli Tepe en Turquie est un ensemble monumental d’enceintes constituées de monolithes avec des bas-reliefs finement sculptés. Découvert en 1963 mais fouillé depuis 1995, il a la particularité d’avoir été volontairement enfoui sous terre à plusieurs reprises. La présence d’éléments organiques a donc permis sa datation au carbone 14 : les parties les plus profondes, donc les plus anciennes, ont – c’est une certitude – au moins 12 000 ans ! Ce qui en fait le plus ancien ensemble d’architecture monumentale en pierre jamais découvert à ce jour. Patrice Pouillard est réalisateur. Il parcourt le monde depuis une vingtaine d’années, en quête de réponses sur les mystères des constructions du passé, et s’apprête à présenter les fruits de son enquête dans son documentaire BAM – Bâtisseurs de l’Ancien Monde. L’historienne Bleuette Diot, qui intervient dans le film, affirme à propos de Göbekli Tepe que « L’humanité, à cette époque-là, ne savait même pas faire un vase en poterie. Ils étaient vraiment très archaïques, c’était les derniers chasseurs-cueilleurs. On n’était même pas dans le cadre de la sédentarité et ils sont arrivés à élever des piliers qui faisaient 16 tonnes. Cela demande déjà une coordination de tous les ouvriers, un maître d’oeuvre, des ouvriers spécialisés... » Des centaines de personnes auraient été nécessaires à sa construction, ce qui ne concorde pas avec l’idée de chasseurs-cueilleurs mobiles et en petits groupes. Quelles seraient les raisons de ces rassemblements ? Selon Klaus Schmidt, qui dirigea le chantier, les représentations nombreuses d’animaux indiquent qu’il doit s’agir du temple d’un culte chamanique : un lieu de culte d’une échelle sans précédent.

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Détail du Machu Picchu où les pierres les plus récentes sont plus instables et grossières.

Le philosophe de l’anthropologie symbolique Fernand Schwarz va plus loin et avance que ces constructions sont la preuve que la spiritualité est une des composantes primordiales de la « nature humaine ». La religion aurait poussé les hommes à se regrouper, à se sédentariser et à inventer l’agriculture, et non l’inverse, ce qui réécrirait l’histoire. Et si ce site était en fait l’empreinte d’une civilisation savante ? Une autre construction bouleverse la chronologie : celle de Gunung Padang, en Indonésie, découverte en 1914. On pensait qu’il s’agissait d’une colline naturelle avec à son sommet des structures mégalithiques sans doute vieilles de 2 500 ans, jusqu’à ce que Dany Hilman Natawidjaja, géologue senior au Centre de recherche pour la géotechnique à l’Institut indonésien des sciences, étudie le site dès 2011. Un équipement de pointe révèle ce qui se trouvait sous la terre : une pyramide à degrés, haute de 110 mètres, utilisant les mêmes éléments de basalte colonnaire que ceux se trouvant à la surface. À 30 mètres sous le sol, les datations au carbone indiquent qu’ils ont été mis en place il y a plus de 10 000 ans ! « Les gens pensent qu’à l’âge préhistorique l’homme était primitif, mais ce monument prouve le contraire », annonce le géologue. Ces sites ouvrent une brèche : pourraient-ils remettre en question les datations d’autres sites mégalithiques ? Sans présence d’éléments organiques, impossible de dater les pierres : les chronologies établies sont donc souvent le fruit de déductions.


Merveilles d’architectures, fascinante Égypte


Plusieurs sites mégalithiques ont une étonnante particularité : les vestiges les plus anciens sont plus massifs et mieux construits, tandis que les ajouts récents sont petits et de moindre qualité. Patrice Pouillard, pour la réalisation de son documentaire Les Bâtisseurs de l’Ancien Monde, a étudié différents lieux avec l’appui scientifique d’Érik Gonthier, préhistorien et géologue. Ainsi, au Machu Picchu, ce dernier constate que les pierres les plus anciennes, celles au bas des constructions, sont assemblées sans ciment, avec des formes polygonales complexes, et ajustées au millimètre ; à l’inverse les plus récentes sont petites, rectangulaires et instables. Le spécialiste note que certains blocs ne sont pas disposés de façon aléatoire, mais ordonnés en miroir. Étrangement, bon nombre d’entre eux ont la particularité d’être construits sur des zones très sensibles aux tremblements de terre, et cette incroyable architecture leur permet de résister aux séismes, comme le confirment les experts.

On retrouve ce modèle ailleurs au Pérou, à Ollantaytambo ou Saqsayhuaman, mais aussi en Égypte, au temple de la Vallée, où chaque pierre du mur d’enceinte pèse entre 200 et 400 tonnes. Göbekli Tepe, en Turquie, ne fait pas exception. Après que le premier site a été volontairement enfoui, ses successeurs ont ajouté des éléments, de piètre qualité comparativement à l’édifice originel. Enfin, entre autres déclinaisons, Ahu Vinapu est le site le plus ancien de l’île de Pâques, et aussi le mieux construit, avec ses gigantesques pierres taillées. D’autres, plus récents, plus petits, trahissent une qualité de construction moindre, et ont fini par s’effondrer...

Grande pyramide : le nombre d’or
Les dimensions de la grande pyramide de Gizeh ne semblent pas relever du hasard. On retrouve le nombre d’or (Phi) et Pi déclinés un grand nombre de fois dans le rapport entre ses proportions. À titre d’exemple, la surface des quatre faces divisée par celle de la base donne Phi. En divisant le demi-périmètre par la hauteur totale, on trouve encore le nombre d’or, mais au carré… On retrouve également le nombre sacré dans les dimensions de la chambre du roi. Cette dernière a pour autre particularité d’être le seul élément de la pyramide à être constitué de dalles de granit, dont la résistance permet de conserver ses dimensions dans le temps. Enfin, tout comme certaines grottes du site de Barabar (Inde), elle résonnerait à la fréquence de 528 Hz. Pourquoi de telles caractéristiques ? Pourrait-on imaginer que la pièce ait eu une autre fonction que celle qu’on lui prête, un savant mécanisme énergétique ?


Retournons en Égypte, sur le site des pyramides de Gizeh (-2500). La grande pyramide impressionne, avec ses 230 mètres de côté, 140 mètres de hauteur et deux millions de blocs assemblés, pesant chacun plusieurs tonnes. Pourtant, aucun texte ne décrit sa construction. À ce jour, on ne sait pas quels outils ont été utilisés, et les méthodes de construction sont purement spéculatives. Au temple de Louxor, certains ouvrages, comme de gigantesques têtes sculptées, étonnent par leur précision. Christopher Dunn, ingénieur, traque l’outillage des Égyptiens depuis 20 ans. D’après lui, celui retrouvé dans les fouilles archéologiques ne permet pas de réaliser les artefacts de cette période, telle une tête de granit attribuée à Ramsès II dont la symétrie frôle la perfection, au tiers de millimètre près. Certaines techniques ou certains outils de construction ont-ils disparu de nos radars ? Graham Hancock, journaliste et écrivain spécialiste des civilisations disparues, explique que dans le cas de l’Égypte, « la période de transition entre un stade de développement primitif et une société paraît si courte qu’elle peut être tenue pour négligeable », et que « des savoir-faire technologiques dont l’acquisition aurait dû normalement prendre plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’années furent mis en oeuvre presque du jour au lendemain – et, apparemment, sans antécédent d’aucune sorte ». Pourrait-on alors envisager que les Égyptiens aient reçu un héritage, celui de mystérieux savoirs leur permettant de construire ces monuments avec des techniques encore inconnues ? À moins qu’ils ne soient pas les auteurs des pyramides, mais simplement leurs héritiers ?

Des traces d’un même savoir à travers le monde



Pour Robert Schoch, professeur agrégé de sciences naturelles, le sphinx de Gizeh serait bien plus ancien que communément admis et daterait d’une période entre 5000 et 10 000 av. J.-C. Selon lui, des traces d’érosion visibles sur ses flancs seraient principalement dues aux effets de l’eau, indiquant qu’une catastrophe aurait effacé toute trace de cette civilisation : « Sur le corps du sphinx et les murs qui se trouvent autour, j’ai trouvé des traces importantes d’érosion et ma conclusion est qu’elles n’ont pu être causées que par des pluies très intenses. Pourtant, le sphinx est assis en bordure du désert Sahara et la région est aride depuis 5 000 ans », indique-t-il. Cette pluie intense rappelle le déluge dont il est question dans de nombreux mythes. À l’époque de Sumer (- 3300), l’épopée de Gilgamesh raconte que dans un passé lointain, les dieux en colère contre l’humanité auraient créé une gigantesque inondation détruisant tous les hommes à l’exception de quelques-uns, préservant les « germes » des civilisations futures. En Mésopotamie (IIIe siècle av. J.-C.) il est dit qu’après qu’une civilisation a périclité suite à une inondation cataclysmique, le dieu Oannes serait sorti de la mer pour enseigner aux Babyloniens l’écriture, les sciences et les principaux arts. Les représentations le montrent souvent avec une sorte de « panier » dans la main.

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Göbekli Tepe, au sud-est de l’Anatolie en Turquie.

Graham Hancock note que les mêmes types de paniers sont sculptés sur les bas-reliefs de Göbekli Tepe... On retrouve aussi ce motif dans la main d’une divinité d’Amérique centrale, qui prendra plus tard le nom de Quetzacòatl, apporteur de la civilisation… Comme si d’un bout à l’autre de la Terre, il y avait eu, à un moment, une influence commune. Si aucun écrit ne fait référence à l’Atlantide en Égypte, des prêtres auraient fait graver une histoire sur les murs du temple d’Edfou, ainsi que le décrit G. Hancock : « Les prêtres de cette époque, vers 330 av. J.-C., ont hérité des archives des temples précédents. Au milieu de ces archives, écrites sur des peaux d’animaux très abîmées et tombant en pièces, se trouvait l’histoire d’un temps où « les dieux » vinrent en Égypte après la destruction de leur région d’origine qui était une île ! Ils apportèrent le don de la civilisation. » (...)

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    Journaliste
    Journaliste, réalisatrice et auteure, Aurélie Aimé est spécialiste du monde des spiritualités et de l'écologie. Son parcours professionnel lui a permis d’explorer inlassablement ces sujets et de partager ses découvertes. D’abord, elle a été journaliste et animatrice télé sur M6, spécialiste de « récup’ » et d’ « astuces de grands-mères » pour l’émission 100% Mag. Puis en 2014 elle a rejoint la rédaction de l'INREES, de Kaizen, puis de Natives, entre autres. Elle est l’auteure de plusieurs ou ...
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