Miser sur la prévention est une approche qui nous vient d’Asie, indéniablement. De ce continent nous sont parvenues d’innombrables techniques qui permettent d’équilibrer le corps, de l’harmoniser. Que cela soit le yoga, le qi gong, le tao, les arts martiaux, la méditation... Tous ces arts apprennent à respirer, à bouger, à faire circuler et sentir son intériorité comme son enveloppe, au contact d’un extérieur, à prendre soin de soi, dans une forme de conscience accrue mais aussi de spiritualité. Les médecines asiatiques misent aussi beaucoup sur la prévention (voir encadré), avec l’idée que l’on peut se maintenir en santé en anticipant les failles potentielles. Comprendre que nous seuls sommes responsables de notre santé demande d’acquérir certaines bases, afin d’appréhender l’individu dans son ensemble et d’entrevoir le soin « holistique », pour que le corps et l’esprit fonctionnent harmonieusement. Pour cela, nous devons conscientiser notre mode de vie, afin qu’il soit en accord avec notre souhait de bien-être.

C’est ainsi que Nathalie Geetha Babouraj, médecin et pratiquante de la médecine « de la vie » intégrative et holistique, s’inspire de Deepak Chopra pour nous transmettre la notion de responsabilité, en anglais Response Ability (la capacité à répondre de) : « Nous avons la capacité de choisir l’état de conscience avec lequel nous allons répondre à un événement. [...] Cela nous donne confiance quant aux capacités d’autorégulation de notre corps, de notre homéostasie. [...] C’est aussi notre capacité à choisir : qu’est-ce que je mets dans mon corps physique en conscience ? Qu’est-ce que je mets dans mon corps énergétique ? Qu’est-ce que je mets comme information dans mon corps mental ? », explique-t-elle dans son ouvrage⁽¹⁾. C’est une conception de soi dans son environnement, dans son histoire, dans son rapport aux autres. Une approche à la fois physique et métaphysique qui relie le corps à la psyché, une histoire de confiance, d’apprentissage. Reprendre les rênes de notre corps, remettre la maladie à sa place, accepter les changements de vie et avancer en conscience.

Se connaître et créer son mode de vie

Lorsque l’on décide de prendre sa santé en main, la première étape consiste à apprendre à se connaître, et pour cela, à comprendre comment nous fonctionnons. Comprendre son corps, ses mécanismes, comprendre notre mental, nos émotions, comprendre notre relation à l’extérieur et comment tout cela interagit. Tout cela s’apprend, comme l’explique Nathalie Geetha Babouraj : « Nous touchons là une énorme différence entre la médecine occidentale et les médecines holistiques. Notre corps n’est pas une machine inerte à réparer. C’est un complexe vivant capable de s’autoréguler quand on apprend à l’écouter, à prendre soin de lui, avec amour. » Évidemment, il y a « la base ». Ce que tout médecin pourra recommander à chacun concernant la prise en charge de sa santé physique : « une bonne hygiène de vie, une activité sportive régulière, un régime riche en légumes, poissons, anti-radicaux libres et fruits et un bon sommeil s’avèrent un programme de prévention simple et efficace, d’autant plus s’il est réalisé avec plaisir et convivialité », rappelle le D^r Michel Dib. Encore que ce ne soit pas si facile à appliquer dans son ensemble. (...)