Véritables portes du corps, cristaux imprégnés de mémoires et d’ADN, reliées aux méridiens, les dents sont souvent mal soignées et à l’origine de multiples pathologies se répercutant dans le corps. Certains praticiens cependant abordent la dentisterie de manière totalement nouvelle...
S’il est un domaine qui résiste encore, en apparence, aux soins holistiques, c’est la dentisterie. Peu de personnes, praticiens comme patients, envisagent les dents comme étant connectées au reste du corps, voire à la psychologie. Pourtant, de nombreuses pathologies prennent naissance dans la bouche, et certaines mémoires ou souffrances psychologiques peuvent aussi s’exprimer par des maux de dents, des « mots dedans »...
Certains dentistes tentent donc aujourd’hui d’aborder la compréhension de leurs soins en envisageant l’être dans sa globalité. Ils transmettent aux personnes qui souffrent de problèmes dentaires ou buccaux, un décryptage, mais aussi des solutions alternatives et pérennes. En effet, les dents sont souvent mal soignées, les pathologies contournées et surtout leurs origines sont ignorées. De même, la santé de nos dents est souvent faite de résignation. Face à des soucis récurrents, on se dit que c’est génétique, que l’on a de « mauvaises dents » malgré une bonne hygiène, que l’on ne peut rien y faire, alors que c’est faux. Il faut pour cela appréhender la vie de la bouche autrement, comprendre ce qui s’y passe et quelles sont les conséquences de tous les soins que l’on y prodigue.
Un microbiote méconnu
De la même manière que les intestins sont « vivants » et remplis d’un microbiote nécessaire à notre vie, à la digestion et l’assimilation de notre nourriture, la bouche contient également un microbiote indispensable. Environ 7 000 espèces microbiennes différentes vivent dans notre bouche, se développent et interagissent, sont nécessaires à la prédigestion qui s’opère lorsque l’on mâche, et protègent nos dents. Aussi, les solutions désinfectantes sous forme de bains de bouche promues par la publicité sont finalement assez néfastes, car elles détruisent de nombreuses « bonnes » bactéries, notamment les « saprophytes » (sic) qui détruisent les déchets. Nous devons prendre conscience qu’un microbiote déséquilibré impacte ensuite tout notre corps puisqu’il s’y dissémine notamment grâce à la salive que nous produisons à hauteur d’un litre et demi par jour. Cette dernière est elle-même constituée de 95 % d’eau et de 5 % d’éléments comportant plus de 2 000 composants, qui n’ont pas tous encore été identifiés ! «
Si l’écologie de la bouche perd son équilibre, c’est généralement aussi le cas dans notre appareil gastro-intestinal », met en garde le dentiste holistique Dominik Nischwitz, ce qui peut provoquer un mauvais microbiote intestinal avec de nombreuses conséquences.
Ainsi, là encore notre alimentation est primordiale, car le secret est le maintien de la stabilité bactérienne dans la bouche. Les oligoéléments, les minéraux sont indispensables à l’équilibre des bactéries, et maintiennent un pH neutre pour la salive, alors que le sucre renforce les mauvaises bactéries et entraîne des caries. Enfin, le reflux gastrique ou encore l’utilisation trop fréquente d’antibiotiques provoquent aussi des dérèglements du microbiote buccal et peuvent causer des candidoses. Et le Dr Nischwitz de rappeler que «
les chercheurs ont examiné de près le cerveau de patients atteints d’Alzheimer, et ils sont régulièrement tombés, outre les dépôts typiques de protéines, sur des bactéries qu’on trouve normalement dans une cavité buccale en état inflammatoire ». De même, les douleurs peuvent irradier par le système nerveux et provoquer des tensions dans le cou, le crâne, les épaules, et bien sûr des névralgies faciales que l’on n’associera pas forcément à une dent (mal) soignée des années auparavant.
Peu de personnes, praticiens comme patients, envisagent les dents comme étant connectées au reste du corps.
(...)