Nous sommes des êtres « énergétiques ». À l’instar des arbres, une sève de vie nourrit notre corps, déploie notre esprit. Quelle est cette énergie qui, lorsqu’elle vient à manquer, nous laisse à plat ? De l’art de recharger nos batteries en temps de pénurie.
En ces temps de disette énergétique, nos êtres, en interconnexion
avec ce qui les entoure, le vivant comme
la société, sont à bout de ressources… Projetés vers
l’extérieur par nos modes de vie, nous sommes hors-corps,
hors-sol, inaptes pour beaucoup à puiser efficacement
l’énergie du ciel et de la terre, et à la métaboliser
pour nous recharger. Or, si l’on s’enracinait au
diapason du Souffle de vie, nous ferions «
unité avec
l’énergie qui anime le Cosmos et nous meut », aimait à
dire le maître zen Taisen Deshimaru.
KesaKI ?
Quelle est cette énergie qui irrigue la matière du corps
autant que l’Univers ? «
L’énergie est de l’information
en mouvement », résume Pierre Tricot, spécialiste de
l’approche tissulaire de l’ostéopathie. «
L’existence et les
vertus d’une énergie universelle ont été décrites sur tous
les continents. Ses appellations sont nombreuses et variées,
mais toutes, après leur traduction littérale, nous livrent la
même signification : le concept d’une énergie subtile, présence
fluidique invisible, comparable à un esprit, source de
vie et de félicité pour la nature entière », relate le géobiologue
Thierry Gautier, auteur de
Déployez votre énergie
vitale. De la Grèce antique aux Iroquois d’Amérique
du Nord et aux Aborigènes d’Australie, l’énergie vitale
a toujours été vénérée comme un bienfait sacré.
L’Orient nous en livre des définitions et des pratiques
qui ont traversé les temps. La Chine parle du
chi et
le Japon du
ki pour désigner l’énergie vitale. En Inde,
le
prana signifie le « souffle », mais aussi « le principe
vital ». «
C’est en correspondance parfaite avec l’énergie
vitale qui entre en nous grâce à la respiration », observe
Thierry Gautier. On pense au
pneuma, évoqué dans
la version grecque de l’Ancien Testament. Ce souffle
de vie infinie anime toute chose, qu’il s’agisse d’un
brin d’herbe, d’un grand cerf, d’une rivière ou d’un
humain… Concernant ce dernier, l’Orient considère
le
hara (ou
dan tian), situé au cœur de l’abdomen, sous
notre nombril, comme le berceau de notre énergie vitale.
Énergie qui, optimisée à travers divers soins et pratiques
(qi gong, arts martiaux, méditation, acupuncture,
shiatsu, etc.), nous permet de réaliser notre plein
potentiel. La clé de notre santé est d’assurer la libre
circulation de cette énergie vitale dans tout le corps,
sillonné de méridiens. En acupuncture ou en shiatsu,
il s’agit de lever les « barrages » qui pourraient entraver
le flux de l’énergie vitale dans les canaux des méridiens.
De la Grèce antique aux Iroquois d’Amérique du Nord et aux Aborigènes d’Australie,
l’énergie vitale a toujours été vénérée comme un bienfait sacré.
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