Démocratie, souveraineté ou mondialisation ? Si ce trilemme prend l’apparence d’une clé sociale pour décrypter le monde, il est aussi un moyen de dévoiler trois forces invisibles qui gouvernent nos vies, qui ont une influence sur les peuples. Un peu de politique le temps d’un instant dans Inexploré, à l’occasion notamment de la sortie du roman de Laurent Gounelle, Le Réveil, qui pourrait bien populariser ce concept.
Art de vivre
Jeswin Thomas/Pexels
C’est une théorie qui gagne à être connue : le trilemme de Rodrik. Dani Rodrik, 64 ans, originaire d’Istanbul et professeur d’économie politique internationale à la John F. Kennedy School of Government de l’université Harvard, a conceptualisé ainsi une incompatibilité majeure des temps modernes : la démocratie, la souveraineté nationale et l’ultramondialisation. Autrement dit, chaque État/nation ne peut choisir que deux options principales sur les trois proposées dans le monde actuel. On ne peut bénéficier des trois simultanément. Ainsi, lorsque les gouvernements de pays comme la France, l’Italie ou l’Espagne jouent le jeu de la mondialisation en essayant d’attirer sur leur territoire le plus grand nombre de capitaux, sièges sociaux et autres épargnes internationales, tout en essayant de favoriser la démocratie sur leurs territoires, ils perdent de leur autorité sur ce même territoire.
Un jeu de vases communicants
Quel processus est à l’œuvre dans ce trilemme ? Lorsque l’économie devient internationale, les entreprises échangent de plus en plus de biens et de services et deviennent interdépendantes. Les États entrent alors dans le jeu d’une concurrence particulièrement appuyée et perdent, dans la foulée mondialiste, la possibilité d’appliquer des politiques nationales interventionnistes pour protéger leur peuple. Le gouvernement peut aussi choisir de sacrifier le processus démocratique s’il veut exercer une réelle souveraineté nationale faite de politiques interventionnistes et/ou autoritaires, tout en s’inscrivant dans la mondialisation. La démocratie prend un (sérieux) coup dans l’aile, comme c’est le cas de la Chine et de la Russie, qui privilégient ce qu’il est convenu d’appeler une « camisole dorée ». S’il y a trilemme, il y a besoin de chercher une solution. C’est là qu’il faut être vigilants par rapport aux choix occidentaux, pour éviter de glisser discrètement vers moins de démocratie.
Autre option : l’État décide de sacrifier sa souveraineté nationale en transférant tout ou partie de ses pouvoirs à une instance supranationale – l’union européenne, par exemple. L’UE tente ainsi simultanément la mondialisation et la démocratie. D’où cette question politique qui plane sur l’élection présidentielle : un gouvernement peut-il changer la vie de ses concitoyens tout en ayant une économie nationale profondément mondialisée et en défendant la démocratie sur son territoire ? Rodrik répond par la négative, car dans ce cas, l’État perd la maîtrise de sa politique. Pour qu’un président de la République et son gouvernement exercent une souveraineté nationale, c’est-à-dire une autorité politique qui prévaut sur toutes les autres autorités, il faudrait faire un choix : soit contrer la démocratie, soit stopper la libre circulation des capitaux. (...)
Ancien reporter social à Libération, je suis devenu un journaliste indépendant passionné par la presse écrite. Un rêve d'enfant au compteur numérique puisque j'ai voulu très jeune exercer ce métier. Une jolie profession en pleine effervescence qui permet de voyager aussi bien dans la géographie du monde que dans ses sphères sociales et spirituelles. Je suis aussi chanteur, guitariste et karatéka, pour rester à l'équilibre de ma performance spirituelle et physiologique. Je suis ravi de collaborer ...
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