Une énergie illimitée, non polluante et accessible,
pouvant subvenir aux besoins de toute la population mondiale : c’est la promesse du concept d’énergie libre. Si l’idée paraît séduisante, le corps scientifique, lui, émet de grandes réserves.
La finitude, voilà ce qui compromet le système actuel
de développement des populations contemporaines.
Vivre sur un modèle de consommation illimitée
à partir de ressources limitées : le paradoxe est tel
qu’il faut à l’homme moderne trouver une solution
pérenne. L’idée d’énergie libre proposée par Nikola
Tesla prend tout son sens dans ce contexte et anime
les chercheurs en physique d’une effervescence discrète.
Certains, minoritaires, y consacrent leur vie,
quand les autres balayent d’un revers de manche ce
qu’ils considèrent comme une « hérésie ».
Alors, qu’en est-il vraiment ? L’énergie libre permettrait-elle
de résoudre la question de la consommation énergétique ? A-t-elle vraiment fait l’objet de recherches à
la hauteur du projet ?
La théorie de l’énergie libre…
L’idée de l’énergie libre repose sur la théorie, émise
par Nikola Tesla, qu’il existe une énergie contenue
dans l’Univers, une énergie de l’éther qui se déplace
partout, du Cosmos à la vie terrestre, tant dans la
matière que dans le vide. Cette source d’énergie illimitée
serait issue de l’interaction des particules et des
antiparticules. Le mouvement qui en résulte générerait
une tension, et donc, une forme d’énergie. Une
autre caractéristique attenante à l’idée d’énergie libre est qu’elle serait surnuméraire. En d’autres termes, sa production fournirait plus d’énergie qu’elle n’en exploiterait.
Ainsi, un dispositif qui utiliserait l’énergie
libre serait en capacité de s’autoalimenter indéfiniment.
Si, en théorie, l’idée peut être entendue, la
physique appliquée, quant à elle, tend à l’invalider.
… se heurte aux lois
de la thermodynamique
La transformation et la circulation de l’énergie sont
régies par des principes physiques appelés lois thermodynamiques.
C’est ainsi que Claude Poher, ingénieur
de recherche spatiale et docteur en astronomie et astrophysique,
explique que le terme même d’énergie libre
relève «
d’une physique imaginaire, pour faire plaisir à des
amateurs de concepts erronés du passé ». «
Il faut s’en tenir
aux définitions de la vraie physique », dit-il. Et la « vraie
physique » s’appuie sur deux grands principes, que sont
la conservation et l’entropie.
Le premier principe de conservation de l’énergie explique
qu’au sein d’un système fermé, la quantité
d’énergie sera toujours stable, quelles que soient les
transformations physiques ou thermiques qui y ont
lieu. Ce principe exclut d’emblée l’idée de création
d’énergie depuis le vide. Vient ensuite l’entropie, qui
exprime le principe de dégradation de l’énergie. En d’autres termes, produire de l’énergie implique nécessairement
des dissipations et compromet l’idée d’une production
surnuméraire conjointe à la théorie de l’énergie
libre. Alors, comment les défenseurs de l’idée de Nikola
Tesla ont-ils pourtant tenté de contourner ces lois ?
Un dispositif qui utiliserait
l’énergie libre serait en capacité
de s’autoalimenter indéfiniment.
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