En Occident, on l’étudie comme une glande singulière,
à l’origine de sécrétions primordiales pour notre équilibre.
En Orient, c’est le siège des possibilités d’Éveil, le troisième œil si convoité. Découverte de la glande pinéale, le réservoir aux secrets.
La glande pinéale, également appelée épiphyse, a commencé à susciter de l’intérêt dès l’Antiquité. À cette époque, les liens entre corps et esprit étaient davantage admis et étudiés. Le médecin grec Galien (129-201) pensait que la glande pinéale était «
le portail d’entrée des pensées ». Pour René Descartes, celle dont la forme rappelle une pomme de pin (
corpus pineale) est forcément associée à l’âme et serait même le lieu où elle siégerait.
En 1886, deux scientifiques, H.W. De Graff et E. Baldwin Spencer, mettent au jour la capacité de cette singulière glande à réagir à la lumière par le biais des mouvements rétiniens. Ce qui en ferait une sorte d’œil intérieur, qui n’est pas sans rappeler que les Égyptiens et les Orientaux l’ont désignée comme troisième œil... Chez les oiseaux et certains reptiles, elle est d’ailleurs située juste sous la surface du crâne et capte ainsi l’intensité lumineuse frontalement et directement. Chez toutes les espèces qui en sont pourvues, elle règle les rythmes circadien et infradien (journaliers et saisonniers) afin d’équilibrer les phases de repos du corps avec son environnement.
Les pistes biologiques
Située à l’arrière du mésencéphale dans le cerveau, l’épiphyse est une petite glande endocrine observée chez les vertébrés. Grâce à l’acide aminé tryptophane, elle sécrète la sérotonine dans la journée et son dérivé quand la lumière décroît, la mélatonine. Ces hormones transmettent des impulsions électriques et sont des « points de relais » chimiques pour les neurones, elles sont de ce fait appelées neurotransmetteurs. La mélatonine est responsable de la qualité du sommeil et de la régulation du développement sexuel à la puberté. La sérotonine a été reconnue comme responsable de certains processus émotionnels, notamment en association au bien-être, ou à la dépression lorsqu’elle est insuffisamment sécrétée.
Récemment, des études ont prouvé que la glande pinéale pouvait produire la substance diméthyltryptamine, connue sous l’acronyme DMT, que l’on retrouve dans le LSD ou certaines plantes psychotropes comme l’ayahuasca. «
Le DMT est aussi connu comme “molécule de l’esprit” car il s’agit de l’hallucinogène neurotransmetteur le plus puissant du corps. Le professeur Rick Strassman a découvert que cette molécule est sécrétée en plus haute dose lors d’états méditatifs particuliers et lors des EMI, mais également à petite dose pendant les rêves », explique Evelyn Schneider-Mark dans son ouvrage consacré au sujet
(1). Certains scientifiques considèrent que la glande pinéale est une clé centrale de tout le système nerveux du corps.
Soumise à la pollution
Au fil des années, notre glande pinéale se calcifie, c’est ce qui explique notamment les difficultés à trouver le sommeil en vieillissant. C’est cette calcification qui serait aussi à l’origine de la crispation de nos émotions, de nos capacités d’ouverture d’esprit, de nos raideurs spirituelles, d’après certains maîtres. En effet, cette glande mystérieuse est aussi très fragile, peut-être est-ce pour cela que chez l’humain, elle est enfouie au cœur du cerveau. Elle est sensible à toutes les formes de pollution, comme en premier lieu le fluor qui réduirait son activité, mais aussi à certaines chimies comme les hormones, l’alcool, le mercure et l’aluminium ou encore le glutamate et les sucres raffinés, ou enfin les parabènes. Certains géobiologues évoquent également le « smog électronique » ou l’environnement d’ondes dans lequel nous évoluons en permanence, qui brouillerait les transmissions des échanges biochimiques dans notre organisme. En effet, plus la glande pinéale serait calcifiée et réduite, moins elle serait à même de traduire les messages reçus, qu’il s’agisse de la simple lumière du jour ou du plus subtil des codes de fréquences magnétiques, mais aussi des différents canaux de clairvoyance qui pourraient être empruntés. Il est donc très important de la décalcifier autant que possible et de la préserver au mieux des pollutions.
Des études ont prouvé que la glande pinéale pouvait produire la substance diméthyltryptamine que l’on retrouve dans le LSD ou certaines plantes psychotropes comme l’ayahuasca.
Le troisième œil, ou œil d’Horus
La forme de l’épiphyse et son environnement immédiat ressemblent au hiéroglyphe égyptien qui désigne Horus, véritable soleil interne qui magnétise chaque cellule en rayonnant. Dans la mythologie védique, elle est associée au chakra du 3
e œil ou au chakra coronal, qui active la spiritualité et permet d’atteindre de hauts niveaux de conscience. Toutes les
sadhana dans le yoga ont pour but d’activer la glande pinéale, appelée
Amruta en Inde, afin d’être le plus souvent possible dans la félicité. «
Une fois qu’elle se met à sécréter, tout devient doux et beau. Le plaisir intérieur va faire que les plaisirs extérieurs ressembleront à des jeux de maternelle en comparaison. C’est l’aspect physiologique
le plus proche de la conscience », explique le yogi Sadhguru. La méditation, les activités de plein
air, la dépollution du corps et l’attention portée à toutes les sources électromagnétiques en excès permettent de maintenir cette glande la plus active possible. Ensuite, la pratique de certaines méditations précises associées à des exercices de yoga peut créer un éveil de
kundalini, qui serait l’activation suprême de la glande pinéale.
(1)
La glande pinéale, une analyse à 360°, Evelyn Schneider-Mark, éd. Experten Gruppe Verlag, 2020.