Notre société cherche à inventer un avenir respectueux de la planète. Voici quelques initiatives inspirantes pour vivre en harmonie avec le vivant.
Nettoyer les océans
Chaque année, 8,8 millions de tonnes de déchets sont jetées dans les océans chaque année. En 2012, Boyan Slat, jeune Néerlandais de 17 ans, a proposé un système révolutionnaire pour les récupérer. En 2016, son projet – contesté par certains scientifiques – va être mis en place entre le Japon et la Corée. Son gigantesque cône de 2 kilomètres, une fois positionné sur un courant marin stratégique, devrait nettoyer la moitié du grand Pacifique en une dizaine d’années. Les déchets capturés seront recyclés. Leur vente est estimée à 500 millions de dollars. Le dispositif sera alimenté par l’énergie solaire.
Des robots jardiniers
À l’heure où l’agriculture bio prend de l’essor, tous les moyens sont mobilisés pour mettre au placard les produits chimiques. Certains robots commencent à prendre en charge le désherbage, le binage et l’analyse en temps réel des cultures – afin d’utiliser des traitements plus respectueux de la plante. Un robot français créé par la start-up Naïo technologies, élimine les herbes indésirables. Une seconde version, rechargeable à l’énergie solaire, est en cours élaboration.
Objectif : un bien bio pays
Déjà connu pour sa quête du « Bonheur national brut », le Bhoutan veut devenir le premier pays 100 % bio.
« Si l’on pratique l’agriculture intensive, cela implique l’utilisation de nombreuses substances chimiques, ce qui ne correspond pas à notre croyance bouddhiste qui nous demande de vivre en harmonie avec la nature », explique le ministre de l’Agriculture, Pema Gyamtsho. Depuis le début de l’année, un autre pays, d’Amérique centrale cette fois, produit 100 % de son électricité à partir d’énergies renouvelables : le Costa Rica. Pas de pétrole, pas de charbon, mais beaucoup d’hydraulique – grâce à d’importantes pluies. Autre botte secrète du pays ? Ses volcans, qui permettent une bonne exploitation géothermique (récupération de l’énergie du sous-sol). Ce pays, qui n’a plus d’armée depuis 1948 et peu d’industries gourmandes en énergie, affiche une forte volonté politique en matière d’écologie. Quand la conscience prime sur l’économie…
Plutôt que de parler des catastrophes,
si nous parlions des initiatives positives ?
Raconter un nouveau monde
L’actrice Mélanie Laurent et le cofondateur de l’association Colibris Cyril Dion sont dans les derniers préparatifs de leur documentaire
Demain. Plutôt que de parler des catastrophes, si nous parlions des initiatives positives ?
« La situation va très mal, mais ce qu’il y a de plus puissant pour transformer les êtres humains et leur donner l’énergie d’agir, c’est le désir, l’imagination et la fiction », appuie Cyril Dion. Prévu pour le 2 décembre 2015, il devrait être projeté lors de la COP21 – la conférence des Nations unies pour le climat qui aura lieu à Paris. On l’attend avec impatience.
Un hôpital qui fait la chasse aux perturbateurs
Perturber nos hormones, c’est atteindre un grand nombre de fonctions fondamentales de l’organisme. Suite à la parution de nombreuses études, l'OMS tire la sonnette d’alarme sur ce dossier. À Toulouse, la clinique Pasteur, un établissement de plus de 1 000 salariés, vient de s’engager à devenir le 1er hôpital
« sans perturbateurs endocriniens » , informe le chimiste André Cicolella. Bravo ! Le bisphénol A – interdit en France dans les biberons depuis 2010, dans les boîtes de conserve, les cannettes et les dispositifs médicaux pour femmes enceintes et bébés depuis janvier 2015 –, est particulièrement visé.
Se soigner autrement
Une approche intégrative, ayant aussi recours à des méthodes holistiques, est de plus en plus adoptée par le milieu médical. L’acupuncture, l’homéopathie, l’aromathérapie, la méditation et bien d’autres méthodes encore, sont entrées dans les services hospitaliers. De même que les guérisseurs. Baisse du stress pré- et postopératoire, de la douleur, de la consommation de médicaments, des effets secondaires ; augmentation du confort des patients ; baisse des coûts et de la charge de travail du personnel soignant. Tout le monde semble avoir à y gagner.