Au sein du dossier « ovni », un sous-ensemble est constitué d’objets
qui se déplacent dans l’eau, passent du milieu aquatique au milieu aérien
sans la moindre interférence, et dont certains seraient d’une taille colossale.
Les témoignages les plus impressionnants proviennent de militaires aguerris,
américains mais aussi… russes.
Alors qu’il approchait des côtes du Nouveau
Monde en octobre 1492, Christophe
Colomb a fameusement noté
dans son journal plusieurs observations
faites par lui et ses hommes d’équipage.
Parmi celles-ci, un objet en forme de
disque lumineux aurait d’abord été vu
sous l’eau, avant de s’élever dans le ciel
et disparaître. Une autre observation
fait mention d’une lumière comme une
flamme de bougie qui semblait entrer et
sortir de l’eau. Non loin de là, le 26 avril
2013, un objet a été filmé par la caméra
infrarouge d’un avion militaire en train
de voler à grande vitesse à proximité de
l’aéroport Aguadilla de Porto Rico, avant
de plonger dans l’eau et d’en ressortir
sous la forme de deux objets…
« La taille d’un
Boeing 737 »
Entre ces deux dates, une multitude de
témoignages rapportent des observations
d’objets non identifiés qui semblent se
déplacer aussi facilement dans l’air que
dans l’eau, au point que ces observations
forment une catégorie à part entière :
les objets aquatiques non identifiés ou
« oanis ».
Il apparaît que l’exbloc
de l’Est n’est pas
en reste en matière
d’observations d’oanis.
Au sein du dossier ovni, ces
observations sont un mystère dans
le mystère. Le témoignage récent du
lieutenant-colonel David Fravor (voir
Inexploré n°38), pilote de la Navy qui a
poursuivi en novembre 2004 un objet en
forme de « tic-tac » géant de 12 mètres
environ, comporte un élément passé
relativement inaperçu. En fait, cet objet
volant au-dessus de la surface de l’océan
semblait en contact avec un autre, beaucoup
plus grand, qui se trouvait sous la
surface. L’objet sous-marin, en forme
de croix, «
avait approximativement la
taille d’un Boeing 737, précise-t-il,
et
l’eau au-dessus semblait bouillir ». Mais
lors d’une interview, Fravor a raconté un
autre épisode qui a lui a été rapporté par
un collègue ex-pilote des forces spéciales
de la Navy, tout aussi impressionnant.
Ce témoin participait au milieu des
années 1990 à des missions de récupération
en hélicoptère de torpilles sous-marines
équipées de flotteurs et autres
drones cibles pour des entraînements.
La zone d’intervention était au large
de Porto Rico ; une zone décidément
chargée, mais n’est-ce pas la pointe sud
du fameux Triangle des Bermudes ? La
mission consiste à envoyer un plongeur
pour attacher l’objet à récupérer et hisser
le tout à bord ; mais alors que le pilote
observe la scène à 15 mètres de hauteur,
il voit soudain une masse énorme qui
semble remonter des profondeurs de
l’océan. Les hommes qui se hâtent de
tirer le plongeur et l’objet voient alors
la masse sombre redescendre. Quelques
mois plus tard, le scénario se reproduit !
Alors que le plongeur attaché au câble
est en train de descendre, le pilote voit
de nouveau une masse circulaire qui
remonte dans l’eau et, cette fois, l’objet
à récupérer est brutalement aspiré vers
le fond. Il ne sera pas retrouvé. Pour les
hommes de la mission, il est impossible
que la masse ait été un sous-marin.
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Découvrir notre odysséeL’observateur observé
L’un des plus fameux cas d’oani est
celui survenu à Shag Harbour en Nouvelle-
Écosse (Canada) en octobre 1967.
Les témoins de l’époque rapportent avoir
vu dans le ciel quatre lumières orange apparemment liées à
un aéronef. Celui-ci serait descendu à
très grande vitesse au-dessus de l’océan
où il est resté à flotter ou planer juste
au-dessus de la surface. Alertés, les garde-côtes
se rendent sur place et ne peuvent
qu’observer une étrange écume jaune à
la surface, l’objet ayant vraisemblablement
disparu dans l’eau. Rien d’autre ne
sera trouvé en dépit de recherches qui
ont duré trois jours. Mais une investigation
lancée au début des années 1990
par le groupe civil Mufon (Mutual Ufo
Network) va faire apparaître de nouveaux
éléments. En fait, des bâtiments
de la Navy ont traqué l’objet depuis le
point supposé du crash jusqu’à une zone
éloignée de 40 kilomètres au nord-est où
il a été détecté par une base sous-marine.
Alors qu’ils s’approchaient, un second
objet sous-marin a été repéré, comme s’il
venait porter assistance au premier. Les
bateaux sont restés une semaine sur site
alors que les deux objets gisaient au fond
de l’océan. Entre-temps, d’autres bateaux
militaires sont venus sur place, car il est
apparu qu’un sous-marin russe était également
arrivé dans la zone… Quand la Navy a décidé d’engager une opération
pour aller voir ce qui se trouvait au fond,
les deux objets se sont éloignés rapidement,
puis sont sortis de l’eau à bonne
distance avant de disparaître haut dans le
ciel. Parmi les nombreuses autres observations
qui impliquent des appareils
militaires américains, le premier porteavions
transportant des armes nucléaires,
le
USS Franklin Delano Roosevelt, a eu ses
propres épisodes d’observation au cours
des années 1950 et 1960, mais selon
les témoins, c’est lui qui était observé !
De même, un épisode qui date de 1971
concernant le porte-avions
USS Kennedy
comporte un témoignage faisant mention
d’une énorme sphère planant
au-dessus de l’eau et coupant toute communication
et propulsion pendant trente
minutes. Les deux avions intercepteurs à
bord n’ont pas pu décoller.
Neuf objets entrent
et sortent de l’eau
Alexandre Sheldon Duplaix, chercheur
au sein du service historique de
la Défense, département de la Marine, a investigué ce dossier en s’intéressant
notamment au volet soviétique : il apparaît
que l’ex-bloc de l’Est n’est pas en
reste en matière d’observations d’oanis.
L’objet semble entrer
dans l’eau, y rester
un moment, puis
ressortir sous forme
de deux objets !
Lors du premier exercice interocéanique
soviétique survenu en 1970, baptisé
Okeah en russe, il est avéré que le commandant
en chef de la marine soviétique,
l’amiral Sergueï Gorchkov, souhaitait en
particulier étudier deux phénomènes :
d’une part le phénomène ovni et d’autre
part le phénomène sous-marin baptisé
« coassements » (kvakeri), un bruit spécifique
qu’entendent les sous-mariniers
russes quand ils arrivent sur certains
secteurs. À l’époque, on soupçonne systématiquement
les Américains d’être à
l’origine de certaines anomalies (et c’est
réciproque) et l’hypothèse oani fait partie
de celles envisagées, car le phénomène
se déplace, et très vite. Le bateau envoyé
pour investiguer cette hypothèse sera
malheureusement dérouté pour porter
secours à un sous-marin égaré. L’intérêt,
côté russe, a été relancé en 1977 à la suite
de deux cas.
Le premier est une observation
d’un phénomène lumineux qui sera classé officiellement comme « aurore
boréale » ; le second date du 7 octobre
1977 et implique un navire de soutien
au sous-marin
Volga. Interrogé de nombreuses
années plus tard, le commandant
de ce bateau a reconnu que lui et
des membres d’équipage ont observé
neuf objets qui entraient et sortaient
de l’eau à distance de leur bâtiment. Ce
témoignage avait été pris très au sérieux
à l’époque par l’amiral Gorchkov, qui a
transmis des instructions précises à ses
officiers. Les deux épisodes mentionnés
seront à l’origine d’une étude officielle
de l’Académie des sciences russe et d’une
étude secrète lancée en parallèle par le
ministère de la Défense. Un responsable
du renseignement de la marine soviétique
déclare à l’époque : «
Il a été décidé
de commencer la systématisation de l’accumulation
d’informations sur les ovnis.
Après un certain temps, le flux de ces informations
provenant de la flotte est devenu
très intense, et il a été décidé de créer un
groupe de travail… »(1) En 1982, cette
étude sera centralisée au sein d’un programme
baptisé Galactica et qui mobilise
130 instituts de recherche en URSS.
Pas d’effet de « splash »
Pour son documentaire
Ovnis, la divulgation
(diffusé sur la chaîne Planète en
février 2020), le réalisateur Dominique
Filhol a interrogé des responsables de
la commission Sigma 2, créée au sein
de l’Association aéronautique et astronautique
de France, à propos du cas de
l’aéroport Aguadilla de Porto Rico. «
Le
responsable de la commission Sigma 2,
Luc Dini, m’a confirmé que, d’après les
images en infrarouge, l’objet semble entrer dans l’eau, y rester un moment, puis ressortir
sous forme de deux objets ! , explique
Dominique Filhol.
Mais le plus étonnant
selon eux est que l’objet laisse une
trace thermique quand il se trouve sous
l’eau, alors que ça ne devrait pas être le
cas. En outre, quand l’objet entre dans
l’eau, il n’y a pas d’effet de “splash”. Il y a
donc un débat au sein des membres de la
commission pour savoir si l’objet est bel et
bien entré dans l’eau. » Il se trouve que
d’autres témoignages d’oanis font mention
de passages du milieu aérien au
milieu aquatique sans la moindre perturbation
ou le moindre ralentissement.
Cet aspect fait d’ailleurs partie des cinq
caractéristiques du phénomène ovni
identifiées par le programme AATIP(2)
dirigé par Luis Elizondo au sein du Pentagone
de 2007 à 2012. L’ex-sénateur du
Nevada, Harry Reid, qui est à l’origine
du programme avec deux collègues,
a par ailleurs confirmé à Dominique
Filhol qu’il existait de nombreux témoignages
de militaires à propos d’objets
qui passent de l’eau à l’air et réciproquement,
ce qui pourrait expliquer pourquoi
la Navy a beaucoup communiqué
sur ce sujet ces derniers temps. Après
que son témoignage a été rendu public,
David Fravor, le pilote qui a poursuivi
le « tic-tac » géant, a été contacté par
une femme de 79 ans. Celle-ci lui a
confié que son père était un officier de
marine stationné à San Francisco dans
les années 1950. Quand elle était enfant,
il lui avait montré un télégramme disant
que des objets non identifiés avaient été
observés entrant et sortant de l’eau au
large de la côte ; et son père a ajouté :
«
Nous en avons tout le temps, et toujours
dans la même zone. »
Il se pourrait finalement que le Nouveau
Monde ait été découvert avant Christophe
Colomb par d’autres explorateurs,
venus de beaucoup plus loin.
(1)
Les ovnis en URSS – Paola & François Garijo
(autoédition, février 2019).
(2)
Advanced Aerospace Threat Identification Program
– programme d’identification de menace
aérospatiale avancée,
voir
Inexploré 38, 41 et 44.