Ce haut lieu de pèlerinage mondial continue de résonner dans les cœurs depuis les apparitions mariales auprès de la jeune et pauvre Bernadette Soubirous en 1858 et les nombreuses guérisons qui ont suivi.
Ils sont six millions de pèlerins ou de visiteurs du monde entier, dont 60 000 malades et invalides, à se rendre à Lourdes chaque année. Ce qui fait de cette commune des Hautes-Pyrénées le quatrième lieu de pèlerinage catholique au monde, après le Vatican, Notre-Dame de Guadalupe à Mexico et le sanctuaire de Notre-Dame de Fátima au Portugal.
Pourquoi un tel engouement depuis 1858 ? Comment l’histoire de Bernadette Soubirous a-t-elle pu autant toucher le cœur des croyants et même des incroyants ? Pourquoi elle seule voyait-elle la Vierge Marie ? Comment la jeune bergère est-elle devenue une sainte ? Existe-t-il un lien entre l’eau de la grotte de Massabielle, lieu où la Vierge Marie lui serait apparue dix-huit fois entre le 11 février et 16 juillet 1858, et une kyrielle de guérisons inexpliquées, dont 70 attestées par les médecins ?
Bernadette Soubirous,
14 ans à l’époque des premières apparitions, est issue d’une famille pauvre. Habituée à la faim, elle est aussi accoutumée à la souffrance, à cause de ses crises d’asthme. Elle ne va que très rarement à l’école, ne sait ni lire ni écrire et ne parle pas le français, seulement le patois local. Mais la petite est courageuse, ne rechigne pas au travail. Elle est toute compassion pour les autres, ne perd jamais sa bonne humeur. Chétive et de santé fragile, elle n’en est pas moins belle, rieuse et pleine d’humour.
« Bernadette était à genoux, les yeux très ouverts, arrêtés vers la niche, mains jointes, chapelet entre les doigts, les larmes coulaient des deux yeux. Elle souriait et avait un visage beau, plus beau que tout ce que j’ai vu. J’eus peine et plaisir à la voir ainsi, et toute la journée, j’avais le cœur touché en y pensant… », rapporta l’un des témoins de l’époque
(1). Avant de reconnaître la Vierge Marie, elle désigna une forme blanche de toute beauté, sous le nom d’
aqueró. Chaque apparition de cette « belle dame », dans une douce lumière, fait entrer Bernadette dans une sorte d’extase. Elle lui livre des messages, à l’image de celui-ci :
« Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l’autre. » À cette époque, elle répond aux curieux, admirateurs, journalistes, enquêteurs civils et religieux qui la harcèlent de questions, mais jamais elle ne fléchit dans ses déclarations. Les enquêtes effectuées ne concluent à aucune trace d’aliénation mentale, malgré les suspicions. Il a fallu attendre 1862 pour qu’un mandement soit publié par l’évêque, M
gr Laurence :
« Nous jugeons que l’Immaculée Marie, Mère de Dieu, a réellement apparu à Bernadette Soubirous, le 11 février 1858 et les jours suivants, au nombre de dix-huit fois, dans la grotte de Massabielle, près de la ville de Lourdes ; que cette apparition revêt tous les caractères de la vérité et que les fidèles sont fondés à la croire certaine. »
« Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l’autre. » La Vierge à Bernadette
Une eau « miraculeuse »
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