L'enfance n'est-elle pas une période extraordinaire ? L'INREES et les éditions La Martinière vous ont proposé
un jeu-concours lumineux, avec de jolis cadeaux à gagner. Découvrez les magnifiques témoignages des gagnants...
Inspirations
Editions de la Martinière
L'enfance est une période d'éveil et de grande transformation, qui nous laisse des souvenirs impérissables et déterminants pour le cours de notre vie. A l'occasion de la sortie de l'ouvrage de méditation pour les 7-12 ans "J'ai rendez-vous avec le vent, le soleil et la lune", l'INREES et les éditions La Martinière vous ont proposé un jeu concours vous mettant à l'honneur. Il consistait à nous raconter un souvenir extraordinaire de votre enfance. Découvrez ci-dessous les témoignages touchants et inspirants des gagnants !
Témoignages des gagnants
1. Petit moment de grâce ordinaire / par Anne-Lise
Un soir, à table, je dis à mon fils de 8 ans, Jules : « Tu sais Jules, j'ai changé d'avis sur la mort et sur ce que je t'avais expliqué quand tu avais 6 ans et que tu me demandais ce qu'était la mort. Maintenant, je pense que la mort, c'est la mort du corps (notre peau, nos organes, nos os), mais que notre âme reste vivante. Je pense que l'âme des personnes que l'on a beaucoup aimées et qui sont mortes est avec nous et nous protège et parfois, quand on en a besoin, on peut même leur demander de nous aider. »
A cet instant, un doute plane, le temps est suspendu, que viens-je de dire à mon fils ? Soit il ne va pas comprendre, pire, il va me prendre pour une folle !!!
Mais Jules me répond : « Oui, d'ailleurs maman, je sens l'énergie de mes ancêtres en moi. Le soir, c'est plus difficile parce que je ressens la fatigue mais le matin je sens la bonne énergie de mes ancêtres qui m'aide dans la journée ».
Pas de quoi en faire un fromage quoi, c'est pas compliqué la mort :-)
Tout à coup, j'ai ressenti ce que j'appelle mes petits moments de grâce, ces petits moments qui m'illuminent le coeur, qui ont pour particularité et point commun de se produire par surprise au moment et à l'endroit où je ne m'y attends pas, de durer une fraction de seconde, d'occuper tout mon être et de me transporter dans la joie avec un grand J.
2. Le chat guérisseur / par Arthur
Pas un mois ne passe sans que je repense à celle qui m’a soulagé d’une violente douleur physique. Je ne saurais dater avec précision l’événement mais je devais avoir environ 12 ans. Sans le savoir, tout commença lors d’une visite chez le dentiste, un de ces mercredi après-midi qui me permettait, en temps normal, de me reposer. Après un banal contrôle et le soin d’une carie sur une incisive supérieur, je rentrais chez moi accompagné de ma mère et de ma sœur. La journée se finissait sans aucun problème et je me mis au lit après une courte soirée pour commencer une nouvelle journée en forme.
Puis dans la nuit, passé minuit, je fus réveillé par une vive douleur au niveau de la carie que « je pensais guérie ». La douleur était terrible, je pleurais à chaudes larmes, je montai voir mes parents mais ils ne se soucièrent pas de mon mal, me disant d’attendre demain. Je ne le sus qu’après mais le nerf de ma dent était attaqué, je vous laisse imaginer la douleur ! N’ayant aucun médicament dans la maison, je retournai dans ma chambre, en fermant bien la porte, tapant du rebord de mon lit sur cette dent, espérant que l’enfer que je vivais s’arrête. Je me mis sur mon lit, en espérant trouver le sommeil. Je fermais les yeux quelques secondes et les ouvraient de nouveaux tellement la douleur était insupportable.
Fermant de nouveau les yeux quelques secondes, je les rouvris pour m’apercevoir que la chatte de la maison, que tout le monde ignorait, était sur ma poitrine. Je fus étonné de ne pas sentir son poids et d’apercevoir la porte de ma chambre ouverte, que pourtant je fermais toujours. La vive douleur était toujours là, c’est alors que la chatte avança sa tête près de ma bouche et frotta son menton sur mes lèvres de la droite vers la gauche. En un seul mouvement, la douleur qui irradiait toute ma mandibule supérieur, disparu au fur et à mesure de la progression de son mouvement. J’ai gardé l’impression « d’une gomme antidouleur », cela a été instantané. Quelques instants après c’était le noir, je tombais soulagé et épuisé !
Le lendemain, je retournais chez le dentiste pour me faire vider un abcès s’étendant sur toute la joue droite, sous le nez et les lèvres supérieures. Le dentiste retira une quantité impressionnante de pue. Mais plus aucune douleur.
Je n’ai jamais cessé de penser à cette chatte que notre famille négligeait. Je lui « parle mentalement » espérant que l’ange qu’elle fut sur terre l’est également au-delà.
3. La médaille de lumière / par Yoann
A l'âge de 10 ans, j'étais déjà compétiteur de judo depuis quelques années. Un soir, j'apprends que mon grand père est à l'hôpital et va mourir. Pour la première fois, sur le chemin du retour de l'école, je me mets à prier, pour que je puisse le revoir avant son départ. Le lendemain, j'avais une compétition importante, un championnat dans lequel je devrais affronter le combattant le plus redoutable de ma catégorie et contre qui j'avais toujours perdu. Je savais que la médaille d'or serait un cadeau magnifique pour mon grand père. Durant ce combat, pour la première fois, je n'ai pas combattu avec mon corps, mais avec mon coeur, et j'ai gagné.
N'ayant pas le droit de rentrer dans la chambre d'hôpital, j'avais laissé le lendemain la médaille à mon père pour qu'il la donne à mon grand père... En revenant, il avait la médaille dans la main. Mon grand père était mort, mais mon père me dit alors: "Il sait la lumière que tu lui as envoyé, ne t'inquiète pas...".
Cette expérience a ouvert mon coeur pour toujours et mon grand père m'offrit là une des plus belles leçons de ma vie...
4. Le compagnon pas si imaginaire / par Caty
Habituel après-midi au parc avec mon enfant de 3 ans et demi. Il court, s’arrête, puis court pour s’arrêter encore. Il s’agenouille, scrute au sol ce je ne sais quoi, et commence à ramasser des cailloux, me semble-t-il. "Maman, regard’ mes pierres précieuses ! je vais les mett’ dans ma boîte à trésors." Je les regarde, acquiesce. De belles énergies effectivement. Il reprend son exploration, arrivent alors deux enfants, à peine plus âgés. Conversation animée. Mon fils sort de sa poche son trésor. Ses camarades se rapprochent, regardent les pierres, commentent d’un haussement d’épaules et repartent, insensibles au témoignage qu’il leur a été offert.
J’observe la scène et ressens avec une acuité désarmante le désarroi de mon fils. Je me sens brutalement responsable. Je l’expose en lui retransmettant ma perception du monde, si différente de celle de notre société. Nous rentrons, états d’âme passés et incident clos. Même chemin qu’à l’aller. Mon fils me montre du doigt une affiche de ciné. "Maman, le monsieur là, il ressemble à YoYok". Mon visage alors s’illumine. Ce constat des plus banals relève à mes yeux de la plus belle et espiègle manifestation qu’il soit. Yoyok est en fait son compagnon imaginaire et le monsieur dont il parle, rien de plus que Maître Ioda, à l’affiche de Star Wars III ! Je suis bluffée et éperdue de reconnaissance par ce qui m’est signifié. Oui, l’extraordinaire est partout, ne jamais en douter ; se moquer du regard d’autrui, avancer, voilà ce qui importe. Je remercie ces Messieurs d’en-haut et les invite à me bousculer si j’osais encore douter.
5. Le rêve rassurant / par Laetitia
Quand mon fils était tout petit, il semblait vivre dans deux mondes en même temps.
Je l’entendais parfois s’étonner de voir « la madame blanche » dans notre salon…
Un jour, il devait avoir 3 ou 4 ans, alors qu’il réfléchissait depuis un moment en me regardant, il me lança : « Tu sais, je n’ai pas envie que tu meures. Je suis encore petit. Je ferais quoi, tout seul ? ». Je l’ai rassuré, bien sûr, en lui expliquant qu’il ne devait pas s’en faire, que maman ne comptait pas mourir avant fort longtemps, quand il serait grand lui-même et qu’il n’aurait plus besoin de moi. Il est resté perplexe un instant, puis il s’est exclamé, radieux : « Ah ! Tu as parlé avec Dieu !? ». Bon, j’ai été bien embêtée sur le moment, je ne crois pas en tout ça… Mais il avait l’air rassuré, alors je n’ai pas insisté et lui ai laissé croire ce qu’il voulait. Pourtant, qui peut dire avec conviction qu’il ne mourra pas dans l’instant qui suit ? Ça m’a laissé un goût amer et j’ai vite formulé une petite demande intérieure : « S’il vous plaît, ne me laissez pas mourir avant que mon fils ne soit grand ! ».
Dans les jours qui ont suivi, j’ai rêvé que j’étais assise à la table de la cuisine avec mon fils… de 18 ans. Sans doute que les rêves ne veulent rien dire. Pourtant, aujourd’hui mon fils va avoir 19 ans, et je suis toujours là, bien vivante et ravie d’avoir pu tenir, pour lui, cette curieuse promesse !
6. Le pouvoir du vélo orange / par Sylvie
C'est sa grand-mère Mathilde qui lui a offert pour son anniversaire ( tiens donc!) elle était si fière que sa petite fille sache rouler sans "petites roues".
C'est qu'elle n'en avait jamais eu de vélo elle ! Son amoureux avait bien essayé de lui en offrir un , elle n'a jamais voulu qu'occuper la place sur le porte bagage.
Bien plus romantique et moins périlleux disait elle.
Mais elle était si fière de sa petite-fille...
La voilà donc équipée d'un magnifique vélo orange. Elle n'avait pas choisi la couleur, mais à 10 ans le orange on trouve ça plutôt cool pour un vélo! Elle a parcouru toutes les routes et petits chemins avoisinants. Un jour elle a même visité tous les cimetières militaires autour du village. C'est qu'il y en a beaucoup dans le nord, des cimetières anglais, australiens, américains!
Elle ne réalisait pas encore l'horreur de la situation: tous ces hommes pour la plupart à peine âgés de 20 ans , enterrés là , fauchés dans la fleur de l'âge par la bêtise humaine. Elle n'y voyait avec sa copine Leslie que des cimetières plus beaux que ceux qu'elle connaissaient : avec leur tombes blanches toutes identiques et le gazon autour, les drapeaux érigés des nations étrangères leur donnaient même un air exotique ! On ne maitrise pas encore pas à cet âge l'art de la bienséance.
Mais ce qu'elles aimaient par dessus tout c'était le "livre d'or "où elles pouvaient laisser un petit mot sur la propreté des lieux, elles étaient devenues critiques de cimetières, et se donnaient des airs importants.
C'était pour elle, un début de liberté, un pas vers l'autonomie.
Papa a démonté les petites roues et a lâché le vélo, il a lâché le vélo et la petite fille assise dessus a grandi d'un seul coup ! Et est devenue "critique de cimetière". On imagine pas toujours le pouvoir d'un vélo, même orange...
7. Le cirque du Soleil / par Chantal
Cette année-là, nous avions rendez-vous avec le "Soleil......!".
Le Père Noël s'était montré très généreux.
Il avait offert une voiture neuve à Papa et Maman qui nous avait conduit tous les cinq,telle une fusée,vers la planète mystérieuse du "Cirque du Soleil".
Au plus haut du chapiteau, nous avons ressenti l'émerveillement d'une nuit étoilée révélée par la rampe des projecteurs, clarté d'une pleine lune bienveillante.
C'est ainsi qu'au fil du temps, nous n'avions de cesse d'admirer la pluie d'étoiles filantes portées par un vent enchanteur, dessinant de lumineuses circonvolutions telles de majestueuses aurores boréales, et ce par l'esprit détendu et conquis.
Nous étions repartis coiffés du chapeau du "Petit-Prince", monde féerique et illusoire des artistes, cachant une marée moutonnante de souvenirs heureux et lumières divines ! La Magie d'une nuit.
8. Le saut... à travers le temps / par Anaïs
"Je regarde cette photographie et je me retrouve d'un coup plongé des années en arrière. J'ai connu un seul de mes grands-pères et il nous a quitté quand j'étais encore très petite. Je le revois avec son béret blanc sur la tête, son air enjoué. Un jour, il m'a offert une corde à sauter et je ne savais pas en faire. Hop ! Direction le chemin pour essayer de sauter à deux. Mon papy tient la corde, ma mère veut immortaliser ce moment, ce premier saut. Elle est là, elle attend et je souris. Je pétille, je suis heureuse de partager cet instant avec mon grand-père. Plusieurs ratés et hop, voilà mon premier saut est fait. Une micro-seconde et une première fois de passée. Le temps passe vite, on ne prend pas conscience de la valeur des choses sur le moment et pourtant certaines restent gravées toute une vie. Un instant partagé, un souvenir gravé en mémoire qui ne me quittera jamais".
9. Un soir d'été coloré / par Isabelle
Je me souviens d’un soir d’été, ou mes enfants de trois et cinq ans, avaient du mal à s’endormir. Le jour baissait, mais la chaleur intense semblait ne pas vouloir laisser place à l’air frais de la nuit. Il y avait derrière la maison, un grand parc avec une butte surplombant un petit jardin d’eau. J’ai décidé d’y emmener les enfants, des couvertures et une petite collation. Nous nous sommes installés sur le sommet de la butte et ensemble, avons regardé le soleil se coucher en fredonnant quelques berceuses.
Nous étions tous les trois, étrangement calmes et sereins. Le spectacle des couleurs était de toute beauté et emplissait nos cœurs de joie. Nous sommes restés là, jusqu’à ce que la noirceur tombe et que la danse des étoiles débute. Couchés sur le dos, nous parlions des planètes, des soleils et de l’immensité de l’univers. J’ai appris ce soir là, que le partage des choses simples de la vie avec ses enfants, dans le respect de leur être en devenir, représentait pour eux l’essence même du bonheur...
10. L'insouciance de l'enfance / par Stéphanie
Mon plus beau souvenir c'est quand nous passions noël tous ensemble chez mes grands parents avec mes cousins et cousines. On dansait sur les musiques que mon grand-père mettait sur son tourne disque, on regardait des diapositives du le grand écran et on mangeait de bons petits plats. J'aimerai tant retourner à cette époque où tous ceux que j'aime étaient encore en vie.
C'était l’insouciance de l'enfance. Notre seul souci c'était de savoir si le père noël passerait pendant que nous étions à la messe de minuit et que savoir quels cadeaux nous découvrions en rentrant au pied du sapin.
Merci pour ces magnifiques témoignages et bravo encore à tous !
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