Flamme jumelle, âmes sœurs, famille d’âmes,
toutes ces terminologies font le tour du monde de l’ésotérisme depuis des années et il y a parfois de grandes différences entre les « écoles ». Comment s’y retrouver ? Inexploré a tenté de faire un « petit » tri...
Âme du monde
Shutterstock/Komarova Julia
L’humain est un être social, cela n’aura échappé à personne. Hormis quelques yogis mystiques, nous vivons ensemble, nous créons des familles, nous avons des relations humaines. Parmi ces relations, cependant, certaines semblent « particulières ». Nous avons des « affinités électives », des personnes dont nous sommes plus proches, parfois dès la première rencontre, et d’autres avec lesquelles tout est compliqué, même dans notre famille rapprochée. Alors, ces liens seraient-ils explicables au regard de nos connexions d’âmes, comme le prétendent certains experts ? Notre mission de vie, terme de plus en plus à la mode, est-elle associée à une « famille d’âmes » particulière ? Qu’en est-il de ces âmes sœurs, ces flammes jumelles et autres relations karmiques, qu’ont-elles de particulier et comment les distinguer ?
Bien que ces termes circulent, ils n’ont pas toujours le même sens, et selon les enseignements, ils ne sont même pas toujours exclusifs. Pouvons-nous avoir plusieurs âmes sœurs, plusieurs flammes jumelles ? Pouvons-nous appartenir à plusieurs familles d’âmes et quelles sont-elles ? Ces questions ne sont pas simples, car de nombreux médiums ou thérapeutes qui se sont intéressés au sujet ont donné divers types de réponses. Christiane Martin-Chambard, psychothérapeute, explique : « Il n’y a pas de version officielle, mais plusieurs façons, selon les personnes, d’envisager ces sujets. Ce que je trouve intéressant, c’est qu’on puisse s’autoriser à aller rencontrer ce qui nous parle le plus, en fonction des filtres, de l’avancée, de la sensibilité de chacun. Pour l’instant, on n’a pas de consensus sur ces “classements”, c’est en cours d’observation... Mais en ce qui me concerne, il s’agit avant tout d’un parcours initiatique. » À chacun de « sentir » ce qui lui parle le plus dans ces terminologies qui, en plus de la complexité de l’humain, tentent de décrire la complexité de l’âme...
Reconnaître l’âme et sa mission
Tout d’abord, pour adhérer ne serait-ce qu’à l’idée de ces regroupements d’âmes, il est nécessaire de croire qu’une partie de nous existe en dehors de l’incarnation. Ainsi, nous aurions plusieurs vies et/ou des connexions en dehors de notre existence sur Terre. Des liens seraient donc créés entre les vies, et les histoires des relations se suivraient de manière « karmique » de vie en vie. De même, nous aurions une « mission » dans notre incarnation, qu’elle soit de l’ordre du général – la mission de vie – ou du particulier – évoluer grâce à nos « rencontres ». Sans ces postulats, on ne peut pas concevoir que nos âmes soient liées d’une manière ou d’une autre qui nous dépasse. Le psychiatre Michael Newton a suivi toute sa carrière des patients en régression hypnotique et a rédigé de nombreux ouvrages au sujet de la création des âmes et de leurs regroupements. D’après lui, une étincelle de vie émanant d’une Source devient ensuite une âme qui va appartenir à un groupe selon son degré d’évolution. « Alors que notre être intérieur est particulièrement individualiste, une part vitale de l’existence spirituelle entre les incarnations est consacrée aux relations d’empathie avec les autres âmes. Aussi, notre développement en tant qu’âme devient collectif. Une partie de l’expression de cette collectivité est l’association que nous avons avec ces âmes dans une réalité matérielle telle que la Terre. Pendant l’incarnation, le sentiment de proximité de ces âmes avec les autres dans un cadre mental est sérieusement testé par des défis karmiques dans les corps qui les hébergent », explique-t-il.
Ainsi, la conscience pourrait se développer dans l’interaction avec des âmes que l’on retrouve. C’est la principale mission de l’âme s’il en est : évoluer dans le monde spirituel et monter vers une forme de « perfection ». Les relations d’âmes selon Michael Newton se font par cercles concentriques : notre groupe d’âmes – le groupe primaire, puis le groupe secondaire et enfin d’autres groupes plus ou moins évolués que le nôtre. Il distingue trois catégories de relations : l’âme sœur, les âmes sœurs camarades qui sont dans notre groupe primaire, et les âmes affiliées. Il réfute la notion de flamme jumelle en tant qu’âme divisée en deux, dans toute son expérience auprès de milliers de patients, il n’a jamais été confronté à la possibilité qu’une âme se divise. Nous entrons là dans les divergences de points de vue.
Devenez réceptif. Vous le savez déjà ! Vous portez en vous le fluide de votre famille d’âmes.
Familles d’âmes, plusieurs topologies
Marie Lise Labonté et Diane LeBlanc sont deux thérapeutes-médiums canadiennes qui ont chacune établi leur classification de groupes d’âmes. Selon elles, le groupe auquel nous appartenons peut nous offrir des éclaircissements sur notre mission de vie, terrestre notamment. Ces deux topologies n’ont pas vraiment de points communs, parfois quelques grandes lignes, mais toutes deux se retrouvent pour ce qui est de l’appartenance à un groupe précis et sur le fait qu’on ne change pas de famille. En effet, il s’agit surtout de « se reconnaître », en lisant les descriptions et en observant l’effet que cela produit sur nous. Selon Marie Lise Labonté : « Devenez réceptif. Vous le savez déjà ! Vous portez en vous le fluide de votre famille d’âmes. [...] Et vous la portez, même si vous l’avez oubliée, même si vous la niez. En ce moment il devient urgent de rétablir les liens entre les familles », et plus nous en avons conscience, plus la vibration va nous mener à notre groupe. La psychothérapeute Dominique de Thier, coauteure du livre À la découverte des familles d’âmes selon la méthode Diane LeBlanc, raconte : au début, « je ne parviens pas à me situer dans une famille précisément. Toutes me parlent et me passionnent. Cependant, c’est plus facile de situer mes proches. Beaucoup de choses s’éclairent pour moi. Je comprends mieux l’attitude de mon fils Visionnaire », par exemple. Après plusieurs exercices, elle se découvre Passeuse, « la dernière famille à laquelle j’aurais pensé appartenir. Cette information sera capitale pour la suite. Je revisiterai beaucoup d’événements de ma vie avec cet éclairage et mon regard sera plein de compréhension, de compassion et de pardon pour moi et les autres. » La classification de Marie Lise Labonté s’appuie énormément sur l’entre-deux-vies et sur l’aspect spirituel des origines. L’incarnation permet de mettre en pratique des caractéristiques qui seront amplifiées dans l’au-delà. La topologie de Diane LeBlanc est un outil pour comprendre ses relations ici et maintenant, même si les deux méthodes sont en lien avec le monde spirituel. L’essentiel est de trouver quelque chose qui fait résonance avec soi et qui permet d’élargir la lecture de son rapport vibratoire à l’existence et aux autres. Il n’y a sûrement pas de bonne ou de mauvaise explication, et peut-être que dans l’au-delà, les termes sont encore différents. Mais cela peut éclairer notre route. (...)
Journaliste et rédactrice en chef adjointe d'Inexploré magazine
Melanie Chereau est journaliste et auteur de plusieurs ouvrages. Ses thèmes de prédilection sont la spiritualité, la naturopathie et les médecines douces.
Elle pratique le bouddhisme depuis plus de 17 ans, est formée en Reiki et en aromathérapie. ...
À
retrouver
dans
Inexploré n°54
Âmes sœurs
Magiques, mystiques, initiatiques, karmiques : certaines relations extraordinaires nous marquent profondément. Si la plupart nous élèvent, d’autres nous font tomber, mais toutes nous enseignent.
Depuis des temps immémoriaux, l’humanité témoigne de liens inexpliqués à l’autre. Une autre famille, peut-être ? Âmes sœurs, flammes jumelles, bashert : la mystérieuse biologie des sentiments se teinte d’une aura spirituelle et transcende l’union telle que nous la connaissons.
Ces concepts passionnants sont explorés dans ce numéro d’Inexploré. Ouvrons ensemble le chapitre des relations qui font vibrer nos âmes, dans tous leurs états. Très bonne lecture et beau printemps !
Pianiste de renommée internationale, Elizabeth Sombart est habitée depuis l’enfance par la musique classique tout autant que par ce qu’elle révèle : la présence, au cœur de nos êtres, d’une dimension bien plus grande que nous.
9 janvier 2022
Elizabeth Sombart - Notre vocation est de révéler autre chose que nous-mêmes
Quel est le sens de notre incarnation ? C’est à cette question que tente de répondre Emily Nicolle, autrice de l’ouvrage À la découverte des annales akashiques, publié chez Guy Trédaniel éditeur. Cette femme aux perceptions très tôt extraordinaires se ...
L’expérience spirituelle peut-elle
porter à expérimenter des aspects
de la réalité que nous ne ressentons
pas habituellement ? Rûmî, grand
mystique soufi, a fait l’expérience
d’une réalité invisible qu’il a vue,
entendue, sentie, goûtée, touchée.
A-t-il déployé les sens de son âme ?
Chiens, chats, chevaux et autres animaux nous connectent à la magie du lien, par-delà les mots et les mondes. Dans un témoignage croisé émouvant, Peggy Reboul et son cheval Andaluz nous dévoilent leur flamme jumelle.
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Souvent source de nos maux, vécue comme une fatalité, la famille serait en
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En Occident, on l’étudie comme une glande singulière,
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Certaines relations semblent dépasser le simple cadre d’un amour ordinaire. Comme si les deux amants reprenaient le fil d’une rencontre initiée il y a bien longtemps. Synchronicités, sensations de déjà-vu et intensité dramatique sont souvent au rendez-vous ! Mais de ...
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