Tout a commencé en 1995, alors que Pierre Yonas, 25 ans, exerce déjà en tant que médium et guérisseur. Installé à Menton, il est sollicité par un libraire, ami de la famille d’une préadolescente de 12 ans, qui vient de disparaître à Vintimille en Italie. Comme souvent dans ce genre d’histoire de disparition, les proches de la jeune fille se disent : « Qui ne tente rien n’a rien ! » Le médium accepte de se prêter au jeu et se connecte à son prénom, Sophie⁽¹⁾. Il reçoit alors l’information d’un esprit lui confiant : « Elle n’est pas avec nous. » Ce qui signifiait qu’elle était donc bien vivante ! Pierre Yonas fait le trajet jusqu’à chez elle à Vintimille, rencontre sa tante qui lui confie une peluche appartenant à sa nièce : « En se connectant à ce type d’objet, on trouve beaucoup d’informations émotionnelles, toutes les joies et les peines... » Le médium reçoit alors des images de Sophie, triste à la gare. Il la voit prendre le train, s’arrêter à San Remo et trouver refuge chez un homme qu’il qualifie d’un peu naïf. La tante de Sophie rapporte ces informations à l’enquêteur en charge de l’affaire qui les prend au sérieux, car les détails donnés par Pierre Yonas sur la tenue de la jeune fille étaient exacts. Sophie est alors retrouvée saine et sauve.

L’affaire est médiatisée dans Perdu de vue, la célèbre émission de Jacques Pradel. Discret, Pierre Yonas n’avait pas souhaité y participer mais, en coulisses, l’adjudant-chef d’une gendarmerie française récupère ses coordonnées. Il l’appelle quelque temps plus tard pour lui proposer de travailler « en sous-marin » sur des affaires de disparition, ce que le jeune médium accepte avec humilité dans le seul but d’aider les familles. « J’ai vécu pendant deux ans chez lui, de manière non officielle, car ses supérieurs n’étaient pas au courant. Puis j’ai continué à être sollicité régulièrement pendant une dizaine d’années. » Dans sa façon de procéder, jamais Pierre Yonas ne se connecte ni ne s’intéresse au meurtrier, même si certains éléments découverts par le médium, au cours de ses « visions », vont pouvoir aider les enquêteurs à trouver des preuves. Il se connecte toujours à la victime qui cherche la plupart du temps secours, et répond à la demande des familles : « Il est important de ne pas leur donner d’espoir vain et créer de dépendance. » Récemment, Pierre Yonas a rejoint une association, l’ARPD (Assistance et recherche de personnes disparues), qui fait un travail intéressant de recherche et met en garde contre les individus malintentionnés qui profitent de la situation de désespoir des familles en leur demandant des sommes astronomiques pour retrouver un être cher disparu. De manière générale, ce genre de prestation est fait gratuitement, dans l’intention louable d’aider des personnes dans le besoin et l’inquiétude.

(1) Le prénom a été modifié.