Sujet fort passionnant que celui des médiums et, de plus, très à la mode ! Les médiums ont soit fasciné, soit fait rire, agacé, ou été méprisés.
Je suis passée pour une originale une grande partie de ma vie, mais à ce jour, un grand nombre de personnes, et dans toutes les catégories sociales et professionnelles, se rendent compte de leur capacité médiumnique et intuitive.
Un médium a la capacité de voir, de ressentir ce qui ne l’est pas à l’œil nu, à l’oreille… Il ressent, voit, entend dans les plans subtils. C’est un lecteur entre deux plans, entre deux univers, entre les vivants et les morts. Il perçoit aussi les énergies. Il est réceptif et en grande empathie avec les autres.

Pour moi, un médium apporte des informations qu’il reçoit par différentes capacités extrasensorielles. Ce sont des informations qu’il ne peut connaître au préalable.
Certaines personnes peuvent penser qu’un médium est souvent télépathe ou mentaliste. Mais le médium reçoit des informations pour une personne qui vient le consulter, alors qu’elle-même n’a pas cette information. Ce qui prouve que le médium n’est pas allé chercher cette information dans le subconscient de la personne qui vient le consulter. Ces informations ont pour but d’aider à faire les deuils, de rassurer les consultants sur la survivance de l’âme, de savoir que leur défunt est accompagné dans la lumière et qu’il veille sur eux. Mais une consultation permet également de leur dire au revoir en cas de mort rapide, subite, ou de séparation affective, de dispute au moment de la mort du défunt en question.

Un défunt n’est pas un médium : il n’a pas la faculté de divination. Il ne voit ni le passé, ni le présent, ni l’avenir. Il ne fait que retransmettre ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il ressent…
Le voyant a des facultés qu’il développe au fur et à mesure de sa pratique grâce à des supports ésotériques, tels que les tarots, les oracles, la numérologie, la chiromancie, les runes… Il existe un très grand nombre d’outils ésotériques.
Le médium, lui, n’utilise aucun support. C’est ce qui fascine la plupart des personnes qui s’intéressent à cet univers : le fait qu’une personne puisse entrer en contact avec l’invisible, un défunt, une autre âme, ou des guides spirituels.
Je dis souvent que le médium a la capacité de capter des vibrations en rapport avec ses propres vibrations.
Si le médium est chargé en émotions négatives, et possède un mental négatif, il aura et fera l’expérience de capter des messages négatifs, ou canalisera des entités ou défunts négatifs. En effet, pour moi, un médium peut avoir le canal ouvert, il ne sera pas pour autant un médium positif pour une personne qui cherche à aller mieux, si ce médium est rempli de colère, de tristesse, de peurs, car il va attirer ou interpréter les messages selon son propre niveau de conscience.
Il a la responsabilité de ce qu’il retransmet et de la façon dont il le fait.

Souvent, des messages vont être donnés et le consultant ne va pas avoir la compréhension immédiate de ce message. Ce n’est que quelque temps après qu’il va comprendre ce qui lui a été donné.

Je vais vous en donner un exemple. Lors d’une conférence en Normandie, Claudie est venue avec la photo de son beau-frère Philippe décédé d’un cancer du poumon cinq ans auparavant. Elle avait déposé sa photo avant la conférence. Je la choisis en tout début de séance médiumnique. Claudie m’annonce que c’est la photo de son beau-frère. Il me dit qu’il s’appelle Philippe, ce qu’elle confirme. Je lui annonce qu’il était moniteur d’auto-école, et papa d’une fille unique, ce qu’elle confirme. Et là, elle s’émeut et me dit qu’il leur manque énormément. La réaction de Philippe ne se fait pas attendre, j’entends immédiatement : « Tu parles ! J’étais un enfoiré. Ma femme, sa sœur, a pleuré toute sa vie sur son épaule, car j’étais un infidèle de première. » Claudie continue à se répandre en éloges sur lui, et lui me dit : « Stoppe-la, s’il te plaît, car j’ai un message très important qu’elle doit transmettre à ma fille. Elle n’est pas dans la réalité. Ce n’est pas parce que je suis mort qu’il faut m’idéaliser. J’ai des erreurs à corriger pour le bien de ma lignée. » Je lui annonce qu’il n’est pas tout à fait en accord avec les propos enjolivés qu’elle tient sur lui, qu’il la remercie, mais que la vérité est tout autre. Il les remercie pour leurs prières. Cela l’aide beaucoup car de son vivant il n’a développé aucune spiritualité, il a été purement dans la matière. De ce fait, il doit évoluer spirituellement dans l’au-delà, et en réalité c’est lui qui lui a demandé de venir à cette séance car c’est la plus ouverte de la famille. À ce moment-là, Claudie fait mauvaise mine mais m’écoute encore. Je la sens fermée et inquiète. Puis Philippe déballe son problème :
« Ma fille unique va se marier en août et je n’y serai pas. Dis-lui que je suis fier d’elle, elle aussi a des difficultés à tomber enceinte, depuis plus de trois ans, et elle se marie aussi car elle pense que c’est parce qu’elle n’est pas mariée qu’elle ne tombe pas enceinte. La réalité est que j’étais très infidèle, et que j’ai eu plusieurs relations extraconjugales, c’est pour cela que je n’aime pas être décrit comme un saint. Aussi, lorsque ma fille ira à la mairie de sa ville, c’est sa demi-sœur, ma deuxième fille, qui lui donnera son acte de mariage, et elle se présentera. J’aimerais donc que Claudie prévienne ma fille, qu’elle lui dise que je lui demande pardon, ainsi qu’à sa mère. Cela pourra débloquer la lignée afin que ma fille puisse avoir des enfants, lors de la libération de ce secret de famille. »
À ce moment-là, Claudie se lève, visiblement fâchée d’entendre cette réalité, elle récupère la photo et quitte la salle. Ce comportement me met mal à l’aise, mais Philippe me soutient et me demande d’expliquer à la salle, au public, ce qui se passe. J’y mets les formes et je passe à une autre photo, avec un message plus doux et plus léger.
Quelques semaines s’écoulent. On sonne à ma porte, il est 18 h 30, je viens de terminer ma dernière séance en consultation individuelle. J’ouvre et je vois Claudie avec un énorme bouquet de roses rouges : « Pardonnez ma venue sans vous prévenir mais j’aime bien l’idée de vous surprendre comme vous l’avez fait il y a quelques semaines. J’ai pris le soin de me renseigner afin que vous ne soyez pas en tournée mais bel et bien à votre domicile. Voilà, Isabelle : je viens vous remercier et m’excuser pour mon attitude lors de notre rencontre, car depuis le mariage de ma nièce a eu lieu, et je n’ai pas transmis le message de Philippe, pensant que votre message était trop négatif. Ma nièce est allée à la mairie et malheureusement, ce que vous avez dit est arrivé. Je me sens bête et je suis très inquiète, remplie de culpabilité de ne pas avoir donné ce message selon la volonté de Philippe. »
Je rassure alors Claudie, qui tombe dans mes bras en pleurs, le bouquet de roses rouges énormes dans sa main droite. Je la reçois dans mon cabinet après avoir déposé le bouquet dans un grand vase, après avoir partagé une tisane et déposé les émotions, puis nous montons l’escalier qui conduit à ma salle de consultation.
Philippe est présent, il rit, il est joyeux, et la remercie, en lui expliquant que tout a été prévu pour que le secret soit délivré par la volonté divine et pour le bien de la lignée, et que rien ne dépend de personne sur Terre, uniquement de la source. Elle n’est en rien responsable de ce qu’il a commis de son vivant et c’est à lui d’accompagner sa fille, ses filles dans leur cheminement et leur pardon. Il répète qu’il souhaite simplement que sa fille lui pardonne. Puis il s’en va. « Je le ferai et je raconterai l’histoire à ma nièce et le fait que cela se déroule après son mariage va certainement ouvrir une porte dans son cœur pour pardonner à son père », me dit-elle.
Je pense que Claudie a raison, car le fait d’avoir attendu de voir si mes propos étaient vrais peut permettre à sa nièce de croire en la survivance de l’âme de son papa qui s’est adressé à elle.
Claudie est repartie le cœur un peu plus léger, et quelques semaines après j’ai reçu en séance la fille de Philippe. Cela a été un pur moment d’émotion, d’amour, de pardon et de libération. Un an après, sa fille est tombée enceinte d’un petit garçon, elle a également échangé avec sa demi-sœur comme l’a demandé son père lors de notre séance. Son rapport avec sa mère a été plus fluide et sa maman a reconnu sa responsabilité dans les difficultés traversées dans son couple. Elle a refait sa vie, sans rancunes ni amertumes vis-à-vis de son mari défunt.

Depuis que j’accompagne des personnes en formation (depuis quinze ans), soit elles sont sensibles depuis leur plus jeune âge, soit cela arrive après un choc physique, émotionnel, ou psychologique, ou après une retraite en méditation, un burn-out, elles ressentent une sensibilité, une réceptivité qu’elles n’avaient pas auparavant.

Par définition, un médium est un lecteur entre deux. Entre quoi et quoi, me direz-vous ?
Je prends souvent pour exemple la note de musique médium entre la note aiguë et la note grave. Un médium, c’est un peu cela pour imager : entre ciel et terre. Il vit sur terre, mais il capte des vibrations, des sons, des énergies, des mémoires, passées, présentes ou futures. Les médiums spirites ont pour capacité de converser avec les défunts, les personnes décédées, ce qui est mon cas depuis mon plus jeune âge. Je les vois, j’entends leurs pensées, je ressens leur présence, je les vois dans les rêves.
C’est assez fréquent de rencontrer des médiums spirites. Après, est-ce pour autant que ces médiums ont vocation d’utiliser ce don en qualité de profession, cela est un autre débat, que j’aborde dans un autre chapitre de ce livre.

Le médium clairvoyant a la capacité de recevoir ou de capter des informations d’un défunt, ou des guides spirituels, par visions, par rêves, il est capable de raconter le film ou les flashs qu’il reçoit, la nuit durant son sommeil et plus particulièrement au moment juste avant son réveil en phase de REM.
C’est à ce moment-là, lorsque l’esprit est entre le conscient et le subconscient que les défunts ou les guides peuvent passer leur message. Et que le médium peut s’en souvenir. Certains utilisent l’hypnose pour contacter des défunts, ou la méditation, car ils utilisent consciemment l’état alpha qui est un terme pour définir l’état mental dans lequel le médium se place pour capter d’autres fréquences.

Le médium clairaudient ou auditif a la faculté d’entendre des pensées qui ne sont pas les siennes. Comme un ordre. Le dialogue est à l’impératif. On lui transmet des informations qui permettent d’accompagner ou de résoudre des questions de toute sorte. C’est souvent très précis et beaucoup de détails sont donnés pour parvenir à un résultat. C’est troublant et direct, rapide et percutant.

Le médium expressif ou parlant a la faculté de laisser son corps (par incorporation) à une entité, un défunt, ou un guide de lumière. Souvent, les médiums ne maîtrisent pas cela et cela est assez dangereux car l’entité peut laisser des vibrations plus basses au médium. Une école réputée en Angleterre utilise une méthode ancestrale (dont je ne suis pas adepte) pour communiquer de cette façon avec des défunts. Il y a aussi le channeling qui ressemble à cette méthode, mais le channeling est différent car il impose d’utiliser son canal de lumière en ouvrant les chakras supérieurs et en collaborant avec les archanges, les anges, et les guides de lumière pour parvenir à échanger et à dialoguer. Ce qui nécessite un travail profond sur nos blessures, nos valeurs, nos objectifs, notre moi intérieur (libération émotionnelle).

Le médium écrivant transmet des messages des défunts, ou entités de lumière, par réception en écriture automatique ou intuitive. Là encore, il y a une différence. Car l’écriture automatique implique que le médium ne va pas être conscient de ce qu’il fait et va laisser place à une entité le temps que la correspondance se fasse. Quant à l’écriture intuitive, le médium va utiliser une méthode, en augmentant ses vibrations à un certain taux vibratoire afin de ne pas être par la suite porteur de fréquences négatives et être parasité par de basses entités. En effet, la difficulté avec l’écriture automatique est que le médium a du mal à être lui-même, et il peut rester imprégné par des émotions ou des vibrations qui ne lui appartiennent pas. C’est pour cela que je ne recommande pas l’écriture automatique.

La médiumnité physique : plus rare, on peut l’appeler transe en Occident ou vaudou en Afrique. Nicole de Haas l’enseigne en Angleterre. C’est une pratique impressionnante et controversée, critiquée mais étudiée par des scientifiques ou des journalistes plus que les autres pratiques médiumniques. Les médiums qui pratiquent cette méthode parlent d’un liquide, d’une matière qui est recrachée après la séance, que l’on nomme « ectoplasme ». Une substance mystérieuse, qui est expulsée par un des orifices du médium. Ils se servent de la présence des personnes présentes dans la salle pour augmenter les vibrations de la pièce et faire appel aux entités. Ce qui permet à ces dernières de se rapprocher de la séance et de communiquer avec le médium en permettant des manifestations. L’esprit utilise le corps du médium, ses cordes vocales : la voix du médium change et se transforme. C’est l’esprit qui le guide et qui transmet alors les messages des défunts qui souhaitent communiquer avec un proche. Le pouvoir du monde des esprits lui procure la substance adéquate pour créer des manifestations. Éloignées des miennes, ces pratiques existent cependant et sont enseignées dans le monde, en Angleterre notamment mais aussi aux États-Unis et en Afrique. [...]


Intuition et médiumnité, Isabelle Coupau, éditions Trédaniel, 2024, p. 33 à 39.