Par Pierre Lemarquis
Et si l’art pouvait vraiment nous aider à vivre mieux et plus longtemps ?
« Un jour on saura peut-être qu’il n’y avait pas d’art, mais seulement de la médecine », écrit J.M.G. Le Clézio. Le rapport de l’OMS du 11 novembre 2019 confirme son intuition et affirme que l’art peut être bénéfique pour la santé, tant physique que mentale.
Si les philosophes ont les premiers pressenti l’impact du beau et de l’art sur le cours de notre existence, sur notre humeur, notre état d’esprit et notre santé, leurs thèses sont désormais confirmées par les neurosciences, qui nous révèlent comment notre cerveau et, par là, notre corps entrent en résonance avec la création artistique sous toutes ses formes.
On sait aujourd’hui comment l’art sculpte et caresse notre cerveau et s’avère indispensable à notre vie. Tuteur de résilience, il élargit aussi notre vision du monde et nous métamorphose dans un processus de guérison, voire de renaissance.
Pierre Lemarquis, accompagné de Boris Cyrulnik qui préface cet essai, nous invite à visiter une exposition imaginaire afin de nous faire partager leur expérience de l’art qui guéri, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours.
Des premières œuvres de Lascaux à la Renaissance, de L’Origine du monde à Matisse ou Picasso, laissons-nous envahir par ces chefs-d’œuvre et soigner par Michel-Ange, Jérôme Bosch, Albrecht Dürer, Gustave Courbet, Frida Kahlo, Antoni Tapiès et bien d’autres.
Nous croiserons aussi quelques indiens Navajos, quelques fous géniaux, nous plongerons dans d’étranges retables et autres mystérieux palais, nous nous réchaufferons au cœur de la chapelle Sixtine et nous reviendrons à la vie régénérés et transformés.
Biographie de l'auteur :
Neurologue ayant étudié la neurophysiologie, la neuropsycho-pharmacologie et la médecine chinoise, Pierre Lemarquis est spécialisé sur les liens existant entre le cerveau et l’art. Attaché d’enseignement en éthologie à l’université de Toulon, il effectue des recherches au sein du groupe « vieillissement et résilience » de Boris Cyrulnik portant sur les effets de la musique et autres activités artistiques. Il est l’auteur de Sérénade pour un cerveau musicien (2009), Portrait du cerveau en artiste (2012), et de L’Empathie esthétique, entre Mozart et Michel-Ange chez Odile Jacob. Outre de nombreuses interventions dans les médias, il a récemment participé aux assises de la maternelle en mars 2018 à la demande de Jean-Michel Blanquer sur le thème de la musique à l’école.
Préface : Boris Cyrulnik