Par Felicitas D. Goodman
Au cœur de l'été 1976, le décès d'une jeune bavaroise de 23 ans, du village de Klingenberg, fournit l'occasion, dans les médias du monde entier, d'une campagne d'autant plus tapageuse qu'elle recelait des arrière-pensées hostiles à l'Église catholique.
Il s'agissait d'un cas de possession démoniaque, dûment discerné par les autorités diocésaines ; des exorcismes avaient été pratiqués par deux prêtres, canoniquement mandatés par leur évêque.
Exemple unique dans les annales, l'exorcisée mourut dans un état de délabrement physique tel que le médecin appelé à constater le décès fut amené à dénier à celui-ci des causes naturelles.
Un procès criminel, succédant à une longue enquête judiciaire, aboutit à la condamnation des parents de la victime et des prêtres exorcistes, inculpés de non-assistance à personne en danger.
Mais certains aspects critiquables de cette procédure et le climat médiatique désinformateur qui avait entouré l'affaire incitèrent une anthropologue et linguiste américaine, Madame Félicitas D. Goodman, à reprendre ce dossier et à pousser sa propre enquête sur les points qui, pour elle, avaient été soit négligés, soit méconnus.
Il en est résulté un livre, The Exorcism of Anneliese Michel, édité par Doubleday aux États-Unis, dont nous publions à présent la traduction en français.
Madame Goodman a fait œuvre de justice en effectuant ce travail d'une grande rigueur intellectuelle et humaine, qui rétablit la vérité sur les faits et événements ayant causé la mort d'Anneliese Michel et, par là-même, disculpe ses parents et les prêtres qui lui avaient apporté dans la foi les secours de leur ministère.
Il convenait que cette œuvre fût mise à la portée du public francophone. Les protagonistes du drame de Klingenberg en attendent eux-mêmes beaucoup, moins pour leur propre renommée que pour la mémoire de la jeune victime et pour la gloire de Dieu dans son Église.
Enfin ce livre, qui dévoile à travers la tragédie d'Anneliese Michel la monstrueuse et brutale réalité du monde des ténèbres, oppose un témoignage incontournable à une certaine "théologie", négatrice de l'existence de l'esprit du mal.
Biographie de l'auteur :
Felicitas D. Goodman était une linguiste et anthropologue américaine. Elle était une experte très appréciée en linguistique et en anthropologie et a étudié et exploré les postures de transe extatique pendant de nombreuses années.