Par Alexandre Lacroix
Incendies, tempêtes, canicules : l'été 2022 a permis à chacun de prendre conscience que nous vivons au cœur d'une nature transformée par l'activité humaine, une nature blessée.
Il est donc urgent de ne plus la fantasmer. La vision d'une nature faite de grands espaces et de forêts primaires où se croisent des animaux sauvages est devenue obsolète. La pollution, la perte de la biodiversité et le réchauffement climatique ont impacté tous les écosystèmes. À l'ère de l'Anthropocène, en dehors de quelques réserves naturelles, il n'existe plus de nature vierge. Bien des paysages de notre enfance ont d'ailleurs disparu.
Cet essai ose affronter les questions qui dérangent, et qu'il n'est plus possible d'esquiver : à l'heure du réchauffement climatique, quels liens sensoriels et émotionnels pouvons-nous tisser avec notre environnement? Quel type de plaisir et d'émerveillement pouvons-nous encore y trouver ? Pourra-t-on ressusciter les paysages disparus ?
En nous faisant voyager de la mer Baltique au lac Titicaca, en passant par les collines de Bourgogne, Taïwan ou la passe de Tiputa, Alexandre Lacroix nous ouvre les yeux sur la nature que nous habitons désormais. Une lucidité d'autant plus importante qu'elle ne conduit ni à la tristesse, ni à l'abattement, mais à l'engagement.
Biographie de l'auteur :
Alexandre Lacroix est directeur de la rédaction de Philosophie magazine. Il est notamment l'auteur de Apprendre à faire l'amour (Allary Éditions, 2022), Comment ne pas être esclave du système ? (Allary Éditions, 2021) et Devant la beauté de la nature (Allary Éditions, 2018).