Par Djohar Si Ahmed
Comment penser la maladie ? Comment penser la souffrance du corps ou de l'âme ? Comment penser les voies de la guérison ? Après avoir pointé les limites de la pensée médicale sur ces questions essentielles, les auteurs reconsidèrent cette idée longtemps occultée : toute maladie a un sens. Elle n'est pas seulement le fait d'agressions physiques ou psychiques Elle résulte avant tout de la façon dont nous traitons, en notre for intérieur, les épreuves et les chocs traumatiques subis depuis notre gestation et notre enfance et qui se font écho de loin en loin. Jusqu'à ce qu'un écho plus puissant que les autres ne déclenche la maladie. Penser le trauma, c'est commencer à le panser. De ce fait, beaucoup de maladies graves (mais aussi bénignes) de l'âme et du corps doivent pouvoir bénéficier d'un abord psychothérapeutique, à condition toutefois que cette thérapie ne se limite pas à une seule approche. Il faut du courage pour intégrer l'apport de différentes thérapies, les articuler à l'héritage de Freud, mais aussi de Ferenczi, Jung, Groddeck, et plus récemment de Grof. Du courage est aussi nécessaire pour penser différemment la relation entre corps et psyché si déterminante dans la maladie mais aussi dans la guérison. Pour celui qui est atteint dans son âme et dans son corps, il faut aussi le courage de s'engager dans une démarche où il sera inévitablement confronté à ses démons intérieurs et aux racines mêmes de sa souffrance. Dès lors, la guérison peut advenir. C'est à ce voyage, véritablement initiatique, que vous convient les deux auteurs.