Hypnose, remote viewing, sorties de corps... autant de techniques qui ont été étudiées,
voire utilisées par les services secrets, mais jamais officiellement, notamment pour des résultats jugés insuffisants.
Perceptions
Getty image/D-Keine
Parmi les techniques et protocoles visant à utiliser les capacités psychiques de l’individu et parfois à créer chez lui un état modifié de conscience (EMC), il faut différencier ceux qui font appel à un facteur exogène, donc extérieur à soi, de ceux qui relèvent d’un facteur endogène, provenant uniquement de soi. La médiumnité, si on la considère comme une capacité à entrer en communication avec un esprit, ou encore la radiesthésie quand elle est prise comme une sensibilité aux vibrations émanant de certains corps, dépendent de facteurs exogènes, alors que l’hypnose, la vision à distance ou encore les sorties de corps sont des techniques obéissant à des protocoles qui visent uniquement à utiliser les potentiels psychiques internes à l’individu.
Bien évidemment, des liens existent entre les deux, précise Richard Buono, président de l’Union spirite française et francophone, également praticien en hypnose : « Les sorties de corps peuvent être étroitement liées à la faculté médiumnique, permettant le contact avec des esprits, tout comme l’hypnose, en levant la barrière du conscient et du mental par le lâcher-prise, peut favoriser le développement d’une sensibilité médiumnique. »
Le cas évident de l’hypnose
Rappelons que l’hypnose est une technique qui sert avant tout à implémenter une suggestion, dans un état modifié de conscience, désignant tout état de conscience différent de l’état vigile (comme le rêve, la méditation, la sortie de corps, etc.). Elle apparaît ainsi comme un outil intéressant pour des autorités souhaitant programmer une action ou obtenir une information. On parle ici d’hypnose classique et non ericksonienne. « Il est parfois nécessaire de pratiquer une hypnose profonde pour que l’effet de la suggestion dure longtemps et qu’elle ne soit pas déprogrammée », souligne encore Richard Buono. Ce qui nécessite de réunir deux conditions : « Tout d’abord, il est nécessaire de bénéficier d’une grande expérience pour savoir quoi suggestionner et le faire correctement. Ensuite, le sujet doit avoir un certain degré de sensibilité à la mise en transe et à la suggestion. » À savoir que les suggestions peuvent prendre plusieurs formes, directes ou indirectes, les dernières cachant leur véritable objectif et s’avérant parfois plus dangereuses que les premières car elles peuvent servir à des fins de manipulation.
Journaliste, Julie Klotz écrit dans les domaines des spiritualités, des religions, de la psychologie, des neurosciences, dans le but de participer à une évolution des consciences.
Elle est notamment l'auteure des ouvrages « Les 4 Accords du couple » (éditions Fayard, 2022) et « L’Exorcisme – Guérison des maladies de l’âme » (Guy Trédaniel éditeur, 2018).
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Inexploré n°55
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