Technique de transfert
d’énergie par les
mains, pratique
initialement
découverte par
un moine bouddhiste
japonais, le reiki fait
de plus en plus
d’adeptes en Occident.
Habituellement
traduit par
« énergie de vie universelle »,
le reiki est une technique de
soin du corps et de l’esprit,
« rei » renvoyant aux termes
saint, esprit, mystère ou don, et
« ki » à
énergie, nature, talent et sentiment.
Expression bouddhiste du qi gong, influencée
par le shintoïsme, la pratique
a été découverte au début du XX
e siècle
par Mikao Usui, originaire de Kyoto
au Japon, avant de pénétrer le monde
occidental par les États-Unis (Hawaï),
puis l’Europe.
Passant par une initiation
(trois ou quatre degrés, selon les
écoles) dont le secret est bien gardé, le reiki pourrait se comparer au magnétisme,
à la différence que l’énergie
utilisée dans le soin provient de l’extérieur
et non du thérapeute lui-même,
grâce à l’ouverture de son
« canal
».
« Cela évite d’assécher
ses propres réserves énergétiques
et de prendre
la “mauvaise” énergie
de son patient », explique
Frank Arjava
Petter, maître reiki
d’origine allemande
dans son livre de référence
en la matière
(1).
En visualisation, le praticien
utilise des symboles
dérivés de l’écriture chinoise ; ces
ondes de forme particulières ont pour
effet de générer une vibration et d’organiser
l’énergie en la concentrant ou
en la dispersant.
C’est la
personne
soignée
qui
s’autoguérit.
Aider le corps à guérir
Aucune philosophie ni religion n’est
attachée au reiki, c’est un soin qui
va rétablir la bonne circulation des
énergies dans les différents corps subtils.
À l’imposition des mains peut
s’ajouter l’utilisation des couleurs ou
de cristaux. Selon Gérard Berrier,
l’un des premiers en France à pratiquer le reiki, ses champs d’action sont sans limites : améliorer la digestion, contribuer à ressoudre des os cassés, aider à la cicatrisation suite à une intervention chirurgicale, soigner une dépression, travailler une problèmatique
psychique, supprimer
une addiction…
« La
pratique évite d’isoler
le symptôme et de le
traiter séparément, et
donne de l’énergie à
tout le corps avec l’aide
des douze positions
des mains. Ceci permet
au corps de guérir par lui-même
», explique Frank Arjava
Petter.
C’est ainsi que le reiki entre en
résonance avec la médecine chinoise
qui veille à régler en priorité le système
endocrinien, afin d’éviter de développer
une pathologie organique, à
l’inverse de la médecine occidentale.
Évidemment, comme dans toute thérapie,
le principal obstacle reste toujours
le refus de guérir.
« Certains ont
besoin de leur maladie pour exister au
monde. Dans ce cas, plutôt que de rechercher
la guérison à tout prix, mieux
vaut viser un traitement de confort.
Ce qu’apporte aussi très bien le reiki »,
explique Gérard Berrier.
Un soin profond de l’être
Si certains vont mettre l’accent sur
l’aspect thérapeutique ou la guérison
émotionnelle et physique, d’autres
vont faire du reiki un véritable outil
d’éveil spirituel. C’est le cas de Patrice
Gros, formateur recommandé par
Don Alexander, une des références en
la matière en Occident :
« Je ne suis pas
un guérisseur. C’est la personne soignée
qui s’autoguérit. Nous ne sommes là que
pour l’accompagner, cheminer à ses côtés
et lui apporter l’énergie dont son intelligence
corporelle, émotionnelle, mentale
et spirituelle se servira, par phénomène
de résonance (tel un catalyseur), pour
retrouver son équilibre. Mon approche
est beaucoup plus spirituelle que thérapeutique.
».
Angeline, certifiée depuis
huit ans, définit quant à elle le reiki
comme un soin quantique :
« Il est très
souvent considéré comme utile pour soigner
des petites lésions physiques et des
maladies. Or, il est en réalité un soin
bien plus profond de l’être, qui touche
à la première cellule, à la construction
même de la personnalité. C’est ainsi que
le reiki implique un grand changement
au niveau existentiel. Pendant le soin,
mes guides et ceux de la personne, des
anges ou proches défunts vont souvent
m’orienter et me donner des informations
importantes. »
Une pratique pour tous
« Le reiki est une pratique holistique
à la disposition de tous
et que chacun va utiliser
librement, dans le
simple souci de donner
une énergie d’amour.
Et l’amour est guérison…
», ajoute
Gérard Berrier. Il
encourage ainsi à
la vigilance dans le
choix du praticien,
qui peut être jeune pratiquant,
tomber dans le piège
du pouvoir, rester prisonnier des
protocoles ou encore ne pas réussir
à maîtriser les énergies et succomber
à ses propres fragilités.
Si certains se
réfèrent à l’Alliance internationale de reiki, d’autres indépendants, tels
que Nita Mocanu, enseignant en
France, incitent à s’adresser à un praticien
se réclamant de la lignée Usui.
Reste qu’il est indispensable de bien
se renseigner. La plupart du temps,
la technique se combine à d’autres,
comme l’ostéopathie, la kinésithérapie,
le massage, l’homéopathie, etc.
Son champ d’action concerne autant
les personnes, enfants
compris, que les animaux,
mais aussi les
plantes, les cristaux
ou les situations. Si
la plupart touchent
leurs patients avec
les mains, d’autres
positionnent ces
dernières à quelques
centimètres du corps.
« Avec l’expérience, le praticien
affine sa technique en
fonction de son intuition, de sa sensibilité
et de son intelligence », conclut
Gérard Berrier.
On peut faire du reiki un véritable outil
d’éveil spirituel.
(1)
Feu de Reiki, des nouvelles informations sur l’origine du Reiki, Frank Arjava Petter, éd. Niando, 1999.