Le magnétisme, souvent considéré comme une énergie curative, repose sur la capacité de certaines personnes à canaliser et transmettre cette énergie pour soulager les douleurs, rééquilibrer le corps, nettoyer ce qui doit l’être, et promouvoir le bien-être général ou accompagner les processus de guérison. Les magnétiseurs utilisent des techniques variées, allant des passes magnétiques à la simple imposition des mains, souvent accompagnées de prières ou de visualisations. Ces pratiques issues de longues lignées de rebouteux se transmettent souvent en famille. D’autres ont déployé leurs propres techniques, ou encore s’inscrivent dans le sillage de traditions millénaires comme la médecine chinoise ou le savoir essénien. Pline l’Ancien (23-79 apr. J.-C.) décrit dans son livre Histoire naturelle, livre VII des procédés magnétiques et serait à l’origine de la première théorisation qui nous est parvenue depuis l’Antiquité. Pour lui, cette aptitude provient d’une force particulière émanant du corps, et l’intention associée peut en amplifier l’effet curatif. Dans son ouvrage De natura, le philosophe et médecin perse Avicenne (980-1037 apr. J.-C.) reconnaît l’influence qu’un individu peut exercer sur autrui. Il considère que l’âme a une puissance significative capable d’agir non seulement sur le corps auquel elle est rattachée, mais également sur celui des autres. Alors, le magnétisme est-il un don mystérieux alloué à certains élus, une compétence raffinée à la portée de chaque humain, ou encore une combinaison des deux ? Est-ce que cela relève d’une « mission » de vie, ou d’un karma singulier ? Mais pour sûr, nous sommes tous « magnétiques », comme l’explique Shamannaah Ea-Lly, maître guérisseur et médium : « Il a été démontré que le magnétisme humain est soumis à des lois analogues à celles qui régissent les actions des aimants : les pôles ou fluides et vibrations de même nom se repoussent, les pôles ou fluides de noms contraires s’attirent. Il est donc plus efficient pour un magnétiseur homme de magnétiser une femme, et vice versa. » Comprendre le magnétisme, c’est aussi comprendre comment fonctionne la guérison, l’implication de chacun dans ce processus, la relation à autrui et aux champs subtils, en lien avec l’énergie d’amour et du divin qui est à l’œuvre.

Une histoire de fréquences

Pourquoi faire appel à un magnétiseur ou à un énergéticien ? La maladie est un déséquilibre, quelle que soit son origine, dont le résultat peut se mesurer en termes de fréquences vibratoires. Que ces dernières soient reliées aux corps physiques ou astraux, le magnétiseur aide à les rééquilibrer. L’origine de cette baisse vibratoire peut être multiple, et sa compréhension accompagne le soin. « Depuis près de vingt ans que j’exerce en tant que guérisseuse, je peux dire qu’il y a la plupart du temps un “mal racine”, qui se trouve être une souffrance psychologique ou émotionnelle, un traumatisme, un conflit ou un blocage… En résumé : une blessure de l’âme ou du cœur. Le plus souvent, un choc émotionnel est l’élément déclencheur qui va entraîner l’effondrement vibratoire d’un organe et, si le conflit ou la souffrance intérieure perdure, l’organe affaibli va entrer en résonance avec la fréquence de la maladie. Il faut en effet voir le choc émotionnel comme une chute vertigineuse d’énergie », explique la praticienne Lila Rhiyourhi. La fréquence de la santé se situerait entre 62 et 78 MHz, et magnétiser revient à aider à remonter cette fréquence. Cependant, cette capacité fonctionne en résonance avec l’individu qui en a besoin : « L’énergéticien ne transmet pas de l’énergie à la personne pour la guérir, mais lui donne la possibilité d’activer la sienne pour enclencher son potentiel d’autoguérison. Potentiel présent chez tout un chacun », avance Alain Woit, énergéticien en Belgique. C’est la capacité à canaliser l’énergie et la transmettre qui fait de quelqu’un un magnétiseur, mais aussi l’aptitude à canaliser quelque chose de « plus grand », une énergie qui vient de plus loin.

« Il ne suffit pas de prononcer des mots précis ou d’exécuter un rituel pour qu’il soit efficace. Et c’est là que se trouve, en vérité, le véritable secret. Lorsque le guérisseur invoque les saints ou les anges, qu’il applique le remède ou fabrique la potion, il est dans un état de conscience et à un niveau vibratoire qui rendent son action effective. Plus encore, par les mots qu’il prononce, l’attitude qu’il adopte, il induit chez la personne un état cérébral particulier facilitant l’autoguérison et correspondant à un état vibratoire particulier (ondes alpha, thêta, voire delta). Tout cela, associé au surplus d’énergie apporté par le guérisseur et à l’aide spirite (c’est-à-dire le concours des médecins du Ciel, ces entités appelées par la prière et qui vont intervenir sur la personne), concourt à la guérison », précise Lila Rhiyourhi. C’est comme si, en quelque sorte, toute une équipe se mettait en action d’un point de vue vibratoire, pour qu’à l’unisson, l’énergie passe et rééquilibre ce qui doit l’être.

Quelques différences subsistent

(...)