Comme l’énergie créatrice ou l’énergie spirituelle, l’énergie sexuelle
a la capacité de nous emmener bien au-delà de nous-mêmes, à condition de surmonter les interdits qui nous séparent de notre corps d’immortalité.
Art de vivre
Ba Tik
Vous arrive-t-il de ne pas parvenir à vous endormir, tant l’insatisfaction vous ronge après avoir fait l’amour ? De gamberger indéfiniment à la recherche des causes de votre mal-être ? Pourtant, toutes les conditions du bonheur peuvent être réunies : vous aimez le ou la partenaire qui vous aime aussi, vous vous désirez, la tendresse est au rendez-vous, vous n’avez pas de souci particulier de santé, de famille, ni de boulot.
Mais voilà : il n’y a pas l’envol, l’alchimie de la rencontre ne se fait pas, vous restez en manque et cela vous ronge. Vous ne savez pas que votre mémoire cellulaire est toujours tributaire d’un héritage qui vous empêche de vivre comme vous le pensez. Pour enrayer cette dimension de la répétition, la réponse pourrait venir de la Chine ancienne et la solution d’une transformation de votre rapport à vos ancêtres. Danièle Flaumenbaum décrypte notre mal-être sexuel à la lumière de l’ancienne sagesse chinoise et de la construction sexuelle de l’enfant.
Faire l’amour dans l’univers taoïste
La médecine chinoise accorde une importance particulière à la sexualité parce que c’est un de nos réservoirs de vie qui véhicule l’énergie créatrice. Quand cette énergie n’est pas au service de la création d’un nouvel être, elle est là pour la création de soi-même et de l’autre. Faire l’amour, dans les traités taoïstes, se dit « cueillir le remède ». Pour les anciens sages chinois en effet, c’est une hygiène de vie, une des meilleures préventions contre les maladies. En nous traversant le corps de bas en haut, l’énergie vitale libérée par l’activité sexuelle nourrit nos organes, les désintoxique et nettoie nos sens. Nos oreilles entendent mieux, nos yeux voient mieux, nos neurones pensent mieux et notre système immunitaire est stimulé, nous sommes régénérés. Bref, c’est une panacée pour la santé et plus globalement, une voie royale pour devenir plus pleinement humain puisque, pour les taoïstes, nous avons à charge de nous réaliser et d’accomplir notre vie. Encore faut-il savoir ce qu’on entend par « faire l’amour ».
Dans la conception chinoise, la sexualité est une « rencontre des souffles », ou plutôt une compénétration des « corps de souffles ». Il faut se figurer l’être humain comme un emboîtement de corps de plus en plus subtils : le corps de souffles, qui est le corps de qi ou chi bien connu des arts martiaux, anime le corps physique moléculaire de chair qui, sinon, serait une viande inerte. Palpable par toutes les sensations que nous ressentons à chaque instant, le corps de souffles est lui-même mu par un corps d’images, le tout étant coordonné par un corps de sens... Bref, quand deux êtres se rencontrent, se plaisent et font l’amour pour fêter leur rencontre, leurs corps de souffles entrent en résonance et réveillent ce que la médecine chinoise appelle la structure des « merveilleux vaisseaux ».
Dans la vie courante, l’énergie vitale, le qi, nous parcourt au travers du réseau des méridiens ordinaires pour l’entretien de notre vie. Ces méridiens dépendent d’une structure plus originelle qui les régule : les méridiens extraordinaires, ou merveilleux vaisseaux. Ils sont comparés à des rigoles qui absorbent les trop-pleins et comblent les vides des méridiens normaux. Ils ont un rôle de système de sécurité et sont par excellence le lieu de circulation de l’énergie ancestrale, aussi appelée le « souffle du ciel ». Ces vaisseaux s’ouvrent dans les moments exceptionnels où la force créatrice nous traverse – inspiration, extase, jouissance sexuelle... –, nous faisant faire un saut dans l’éveil de la conscience.
Nos merveilleux vaisseaux ont commencé à se construire dès notre conception : c’est notre structure énergétique embryonnaire. Dans la vision du monde de la Chine ancienne, quand nous faisons l’amour, réveillant cette structure « merveilleuse », non seulement nous remontons à notre origine embryonnaire, mais nous accédons à une dimension qui traverse le temps et nous met en contact à la fois avec l’avenir – notre créativité – et avec le passé – notre arbre généalogique. Plus nous fréquentons cette dimension, plus nous nous remodelons et acquérons ce que les taoïstes appellent le « corps d’immortalité », ou « corps de longévité », qui nous permet de vivre en bonne santé le temps qui nous a été alloué par le ciel pour notre réalisation sur terre. (...)
Le journaliste et écrivain Patrice Van Eersel est d’une curiosité inlassable qui le pousse sans cesse à explorer les mystères de l’expérience humaine. Il a été grand reporter à Actuel avant de devenir rédacteur en chef du magazine Nouvelles Clés. Directeur de collection chez Albin Michel, il a rédigé une dizaine de livres d’enquête sur les frontières du connu, dont La Source Noire, Le cinquième rêve, Le cercle des anciens et J’ai mal à mes ancêtres. ...
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Inexploré n°16
L'Amour
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