Il suffit qu’un transformateur soit mal placé et les vaches n’entrent plus dans la stabulation, d’une fuite de courant dans l’eau d’abreuvement pour qu’elles ne veuillent plus boire... Il en est de même pour l’être humain : les défauts électriques de prise de terre, la présence de lignes à haute tension ou les pylônes de téléphonie peuvent engendrer des nuisances considérables.
Ainsi fait-il partie de la tâche du géobiologue d’identifier ces influences non naturelles, et d’y remédier afin que le vivant retrouve l’équilibre. «
Aujourd’hui, le géobiologue n’a plus pour seul outil le pendule en poche et la baguette de noisetier à la main, mais toute une panoplie d’outils technologiques et scientifiques pour l’aider à trouver les points à corriger : multimètre, mesureur de terre, pince ampèremétrique, analyseur de courant, etc. », relate Stéphane Demée dans
Géobiologie en agriculture (éd. France Agricole).
En fonction de ses domaines d’intervention, il est donc muni d’un arsenal d’appareils de mesure modernes afin d’établir la présence de pollutions électriques ou électromagnétiques. Parmi les mesures considérées, la valeur de la prise de terre est un élément essentiel pour assurer l’équilibre bioélectrique du lieu. Pour cela, le professionnel utilisera des outils d’électricien mesureurs de terre, tel le telluromètre. Par ailleurs, il pourra détecter les fuites de courant ou la présence d’électricité dans l’eau d’abreuvement d’un élevage avec divers instruments. Le multimètre est un autre outil de première nécessité, qui permettra par exemple d’identifier les fuites de courant d’une installation électrique ou la continuité d’une liaison électrique. Il regroupe un voltmètre, qui mesure la tension électrique entre deux points, un ampèremètre, qui mesure l’intensité du courant et un ohmmètre, qui mesure la résistance électrique d’un circuit. Enfin, le contrôleur de défauts d’isolement est «
un outil indispensable aujourd’hui. Il permet de mesurer les défauts d’isolement des différents circuits électriques », partage le géobiologue.
C’est en réalité le sourcier qui possède la sensibilité radiesthésique.
À l’origine était la baguette
Depuis toujours, l’instrument principal de l’homme est son propre corps, dont le fonctionnement est comparable à celui d’une antenne-relais émettrice et réceptrice : «
L’être humain est sans doute le magnétomètre le plus sensible au monde », affirme le géobiologue Joseph Birckner. Aussi la majorité des méthodes d’investigation mises en œuvre dans ce domaine sont-elles intimement liées à la radiesthésie, qui qualifie la sensibilité des êtres vivants aux radiations qu’émettent les corps visibles ou invisibles, et que l’on rend manifestes par le biais d’outils tels la baguette de sourcier, le pendule, l’antenne de Lecher. À l’époque préhistorique déjà, l’
Homo sapiens utilisait un morceau de bois pour choisir le lieu où s’installer et notamment pour s’assurer de la présence d’un point d’eau à proximité : des archéologues ont trouvé dans une caverne vieille de 8 000 ans une peinture murale semblant représenter un sourcier, tenant dans ses mains une baguette divinatoire...
Faite traditionnellement d’une branche de noisetier (aussi appelé coudrier), cet instrument fourchu en « Y » a l’avantage d’être souple et résistant et se tient paumes vers le ciel. À l’approche d’une source, la baguette pointe en avant, bascule en direction du sol... Un sourcier expérimenté est capable non seulement de localiser de l’eau, mais également de connaître la profondeur, le sens du courant, le débit ou la taille d’un dépôt. Cet instrument permet aussi de détecter la présence de minerais (or, fer, uranium), et de déterminer des configurations énergétiques comme les points Hartmann. Aujourd’hui, aux baguettes de bois sont généralement substituées celles en métal (laiton, cuivre, etc.), plastique ou fibre de verre.
Les baguettes coudées, également nommées radmaster, sont aussi couramment utilisées par les sourciers. Constituées de deux tiges métalliques en angle droit de 3 à 4 millimètres de diamètre, elles se tiennent par les poignées, parallèles, une dans chaque main. Au passage d’une perturbation, les branches vont se croiser ou s’écarter l’une de l’autre. «
Pour le professeur Yves Rocard [physicien français référent en matière de géobiologie, NDLR], c’est la baguette idéale du sourcier, car elle lui apparaît plus fiable et plus précise », peut-on lire dans
La radiesthésie, maîtrisez l’art du pendule et de la baguette (éd. Grancher), écrit par Jacques Mandorla et Jean-Louis Crozier.
Qui, de l’outil ou de l’homme, détecte alors l’influence ? La baguette est un objet inerte, neutre électriquement ; «
c’est en réalité le sourcier qui possède la sensibilité radiesthésique et la baguette n’est alors que l’instrument amplificateur des sensations qu’il perçoit », décrivent les auteurs. Pour le P
r Rocard, à l’approche d’une source d’eau, les muscles du sourcier se relâchent du fait du changement du champ magnétique, ce qui génère le mouvement de l’objet.
Le pendule, un outil personnalisé et polyvalent
Qu’il s’agisse de la baguette ou du pendule, la convention mentale établie par le praticien est essentielle : ce dernier doit déterminer une intention de lecture avec des questions ou affirmations très précises. Par exemple, si je cherche une faille, je programme ma recherche en affirmant : «
Je veux être extrêmement sensible aux failles », afin que le pendule réagisse uniquement aux failles rencontrées.
Le pendule présente des avantages non négligeables : avec les mêmes domaines d’application que la baguette, il permet de travailler à distance et de cartographier un lieu à partir d’un plan ou de photos ; il est aussi simple à manier et très facilement transportable. Cet outil connut un large succès dès le XVIII
e siècle. En 1730, le physicien anglais Gray remarqua qu’un petit poids suspendu à un fil tendu était attiré par les masses électrisées. Puis en 1792, un professeur à la faculté de médecine de Strasbourg nommé Antoine Gerboin observa les mêmes effets et en conclut qu’«
une force particulière existerait dans l’homme ». À cette époque, plusieurs analyses furent menées, et le pendule devint alors l’outil privilégié des sourciers, permettant comme tout instrument de radiesthésie de matérialiser les informations que reçoit le corps.
Il existe une grande variété d’instruments sur le marché, de matières (bois, minéral, métal...) et de formes diverses (coniques, cylindriques, sphériques...). «
Quand je pense que le professeur Rocard a utilisé devant nous, lors des tests auxquels il m’a soumis, un pendule très lourd (400 grammes) et très long (un mètre de fil), on se rend compte qu’il n’y a pas un pendule unique, servant à tout le monde, mais différentes sortes de pendules, véritablement “personnalisés” selon chaque sujet », témoigne le radiesthésiste Jean-Louis Crozier. Choisir le sien relève plus de l’affinité de l’utilisateur avec l’objet que de son efficacité : «
Toutes les études effectuées concernant l’influence de la matière constitutive du pendule sur les résultats ont prouvé que cela n’a aucune importance. » Tenir le pendule s’effectue généralement de trois façons : soit en le pinçant entre le pouce et l’index, avec les autres doigts relâchés ; soit en pliant tous les doigts et en tenant le pendule entre le pouce et l’index, le fil courant devant les doigts ; soit en créant une boucle avec le fil, dans laquelle nous glissons notre index, paume tournée vers le ciel. La longueur du fil est laissée à l’appréciation de chaque utilisateur. Enfin, le géobiologue travaille généralement sur la base d’une « convention » personnelle, par exemple, si le pendule tourne dans le sens horaire cela signifie « oui », ou bien « non » s’il tourne dans le sens antihoraire.
Le pendule présente des avantages non négligeables : il permet de travailler à distance.
L’antenne de Lecher pour plus de précision
L’antenne de Lecher est un outil de radiesthésie plus sophistiqué que la baguette ou le pendule, qui doit son nom au physicien autrichien Ernst Lecher (1856-1926). Ses expériences sur les ondes électromagnétiques (fils de Lecher) ont servi de base au physicien allemand Reinhard Schneider (1925-2001) – l’un des plus grands radiesthésistes de notre époque – pour mettre au point l’antenne de Lecher. Le rayonnement des zones géopathogènes n’est pas aujourd’hui mesurable dans sa globalité par un appareil, l’intensité des radiations étant très faible, en dessous du bruit de fond électromagnétique. L’antenne de Lecher implique donc l’intervention de la sensibilité de l’individu, dont le corps se comporte comme une antenne amplificatrice de ces émissions. Puisque tout élément vibre à une longueur d’onde spécifique, le physicien a créé cet instrument de mesure permettant de détecter, localiser et différencier les ondes radiesthésiques avec précision. Comme le relate le géobiologue Joseph Birckner
(1), «
l’émergence d’une radiesthésie physique a introduit des instruments de détection étalonnés, fonctionnant sur le principe de la résonance, avec des longueurs d’onde précises. L’utilisation de la baguette graduée et de l’antenne de Lecher procure une plus grande précision dans les recherches et limite les risques d’erreur. »
En forme de « T », elle est composée de deux branches qui se tiennent entre les mains, les paumes tournées vers le haut, et d’une boucle de deux fils parallèles sur laquelle se déplace un curseur détecteur avec une échelle millimétrée. L’antenne réagit en fonction de la sélection du curseur. Utilisé en géobiologie, cet outil permet de mettre en évidence des phénomènes d’origine tellurique tels que les réseaux Hartmann ou Curry, les failles, les cours d’eau souterrains ou les phénomènes paranormaux, par exemple. Souvent utilisée dans le domaine médical, elle peut mesurer le biochamp de l’être humain, de l’animal, du végétal, etc. Cette particularité permet par exemple de détecter sur le corps humain les perturbations géopathogènes liées à l’emplacement du lit du consultant, dès lors qu’il a été exposé durant cinq semaines au moins à ces influences.
(1)
L’influence du lieu, géobiologie et santé, éd. Guy Trédaniel