Niché au cœur du mont Sinaï, le monastère Sainte-Catherine est un sanctuaire de sagesse millénaire, un joyau dans le désert, gardien des traditions ancestrales et témoin de l’éternité.
Lieux mystérieux
Shutterstock / Nicola Pulham
Dans le désert du Sinaï en Égypte, où les montagnes rugueuses semblent parfois toucher le ciel, est édifié le monastère Sainte-Catherine.
Culminant à 2 228 mètres d’altitude, le mont Sinaï, également appelé mont de Moïse ou Djebel Moussa, est le point le plus élevé de la partie sud du plateau, mais aussi l’un des lieux les plus sacrés selon la Bible. C’est sur ces sommets que Moïse aurait reçu les Tables de la Loi, les dix commandements, scellant ainsi l’alliance entre le dieu des juifs et son peuple. Pour marquer l’endroit, une chapelle avait été construite en l’an 337 par sainte Hélène, puis un monastère grec a été édifié à 1570 mètres d’altitude au VIe siècle, dédié à la vierge martyre sainte Catherine. Le monastère est orthodoxe, mais bien plus qu’un simple lieu de culte, c’est un sanctuaire où l’histoire et la spiritualité se mêlent au-delà du temps et des courants religieux.
Depuis plus de 15 siècles, c’est aussi un lieu de pèlerinage où les croyants trouvent refuge. Il fallait, jusqu’à récemment encore, un treuil pour entrer dans cette forteresse impénétrable que protègent des murs massifs. À l’intérieur se déploie une authentique ville miniature, témoignage d’un autre âge, où se relaient chapelles anciennes et jardins paisibles. L’architecture byzantine du monastère laisse rêveur, tandis que ses précieux manuscrits, véritables trésors religieux, constituent l’une des plus grandes collections au monde. En effet, le monastère détient en son cœur la deuxième plus importante bibliothèque judéo-chrétienne existante, après celle du Vatican. Près de 6 000 manuscrits, dont certains ont plus de mille ans, y sont conservés. Essentiellement écrits en grec, en syriaque, en araméen ou en copte, certains parchemins contiennent l’Ancien Testament. Les manuscrits sont protégés de la lumière : « Ils ont été emballés après avoir été numérisés sur microfilms pour que tout scientifique qui veut les étudier puisse les visionner sur écran, afin de ne pas toucher le manuscrit et risquer de l’abîmer », explique Tony Kazamias, le conseiller de l’évêque du monastère(1).
Autre joyau, l’immense mosaïque byzantine de la Transfiguration qui orne le plafond de la chapelle principale, représentant Jésus et ses apôtres. Depuis l’épisode dit du « buisson ardent » où Moïse aurait reçu les Tables de la Loi, le Rubus sanctus, un framboisier buissonnant, est cultivé dans les jardins du monastère, perpétuant ainsi le souvenir de cet événement sacré. Pour les plus courageux, les 4 000 marches à gravir jusqu’au sommet du mont Sinaï peuvent être empruntées à la nuit tombante, lorsque la chaleur décroît. Dans les vestiges de ce lieu saint, témoignant de la persévérance de la foi à travers les âges, le temps semble suspendu, offrant un refuge de contemplation et de prière pour tous ceux qui s’y sentent inspirés.
Journaliste et rédactrice en chef adjointe d'Inexploré magazine
Melanie Chereau est journaliste et auteur de plusieurs ouvrages. Ses thèmes de prédilection sont la spiritualité, la naturopathie et les médecines douces.
Elle pratique le bouddhisme depuis plus de 17 ans, est formée en Reiki et en aromathérapie. ...
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