Île grecque composée d’une montagne de 2 030 mètres, le Mont-Athos a la particularité d’abriter plus de 20 monastères orthodoxes et d’être une république monastique au sein de la république grecque. Un lieu mythique, unique au monde.
Appelé
Agion Oros, la « sainte montagne » en grec, le Mont-Athos, cité par Homère et Eschyle, aurait d’abord été l’une des demeures de Zeus. Depuis, c’est un lieu sacré chrétien, car la Vierge, en voyage dans la mer Égée, y aurait fait escale lors d’une tempête. Enchantée par la beauté du lieu, elle aurait demandé à son fils de lui en faire cadeau. Jésus le lui aurait alors accordé, disant cette phrase célèbre :
« Que ce lieu soit ton héritage et ton jardin, un paradis et un havre pour ceux qui cherchent le salut. »
La montagne voit fleurir les communautés religieuses consacrées à la Vierge, réservées uniquement aux hommes et dédiées à la sainte comme unique femme. Ironiquement, certains historiens relèvent que la montagne aurait la forme d’un mamelon. Aujourd’hui, les 20 monastères orthodoxes réunissent environ 2 000 moines. Chaque année, 35 000 pèlerins font une demande particulière pour les visiter, maximum trois jours et gratuitement. À son apogée au début du siècle dernier, le Mont-Athos pouvait comprendre jusqu’à 7 000 moines venus de toute l’Europe.
La vie des religieux y est particulièrement retirée et austère, faisant de l’endroit un petit « Tibet chrétien ». Les monastères sont stavropégiaques, c’est-à-dire sous l’égide de l’archevêque de Constantinople (Istanbul), église autocéphale, et c’est le ministère des Affaires étrangères grec qui gère le politique et l’administratif du lieu, ce qui est original. Les moines suivent les règles de vie cénobitiques et l’abaton (loi interdisant l’accès aux femmes) est encore respecté. Il semblerait que quelques femmes, cependant, osent tenter d’y séjourner, déguisées en hommes…
Outre la beauté de l’île et sa végétation préservée, le miracle de l’endroit réside dans les merveilles architecturales des monastères byzantins, restaurés petit à petit selon des règles très strictes. Dans ce lieu, il règne apparemment une vibration particulière et sacrée :
« Les hommes venus ici y chercher Dieu depuis des siècles, ont comme imprégné de leur contemplation et de leurs visions cette montagne de marbre […], porte d’accès au ciel pour les aventuriers de la prière », relate Fabian da Costa dans son ouvrage dédié.
Dans ce lieu, il règne apparemment une vibration particulière et sacrée.