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Médecine
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de
quoi
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Dans cet extrait de l’ouvrage Comment l’esprit agit sur la matière, publié aux éditions Trédaniel, Jocelin Morisson et Antoine Sénanque décryptent les principes de base de la médecine quantique, aussi appelée informationnelle ou énergétique. Pourquoi utiliser le terme de « quantique », rattaché à la physique ? Quelle efficacité peut-on attendre de cette approche complémentaire du soin et qu’est-ce que le concept clé de biorésonnance ? Bonne découverte !
Médecine quantique : de quoi parle-t-on ?
Sciences
Mais depuis les années 2010, le mur qui semblait hermétique entre le monde quantique et notre réalité se lézarde. Philip Ball, chimiste et physicien, fait paraître en 2011 un article dans Nature, intitulé : « Physique de la vie : l’aube de la biologie quantique(1) ». La biologie n’est pas séparée du monde quantique, les propriétés de la nouvelle physique semblent « se maintenir » dans un certain nombre de phénomènes biologiques, gardant leur cohérence. En particulier dans la photosynthèse, réaction clé de la vie, permettant la conversion par les plantes du CO2 en sucre, avec libération d’oxygène sous l’effet de l’énergie solaire.
Le rêve d’extrapoler les fantastiques propriétés quantiques à la médecine a traversé bien des esprits. Pour ceux qui se disent déjà « médecins quantiques », il y a une énergie en amont du monde physique accessible à nos sens. Dans la dualité onde/particule de la matière, le médecin quantique choisit les ondes, sans hésitation. À ce stade, l’appellation de « médecine quantique » semble cependant prématurée et à visée essentiellement marketing. Il sera plus juste de parler de médecine informationnelle et énergétique, de sorte que toutes les pratiques traditionnelles, de type « holistique », ou qui font intervenir l’« esprit » d’une manière ou d’une autre, entrent dans cette catégorie. L’adjectif « quantique » est utilisé pour sous-entendre qu’un rôle est joué par la conscience, sans qu’on sache exactement lequel ni selon quelles modalités, par analogie avec ce qu’on appelle l’« effet observateur » en physique quantique.

Mais le fait demeure que notre corps est énergie, sans cesse parcouru de champs électromagnétiques et autres influences.

La matière n’est pas inerte, des mouvements permanents agitent le cœur des atomes et leurs charges. Elle émet donc un rayonnement de fréquence variée. Chaque cellule de notre corps est chargée électriquement, la membrane supporte une différence de potentiel, avec charges positives à l’extérieur et charges négatives à l’intérieur, due à une différence de concentration en molécules ionisées de part et d’autre, sous la commande des canaux ioniques qui permettent les échanges(2). Notre corps est un laboratoire chimique qui produit de l’électricité. Ce sont les mouvements des ions à travers les canaux qui créent les courants. Un neurone activé génère un courant local de l’ordre de 35 millivolts.
La pensée de base de la médecine quantique est que tout en nous est vibratoire et possède donc une fréquence spécifique, que ce soient les cellules de nos différents organes, mais aussi les agents infectieux ou cancéreux. Les médicaments auraient également une signature vibratoire, ce qui laisserait penser qu’un traitement par vibration pourrait avoir l’effet d’un traitement chimique, comme cela a pu être observé avec l’histamine (molécule du système immunitaire). On pourrait ainsi agir en envoyant des ondes appropriées permettant, grâce à un effet de biorésonance, de rétablir notre équilibre interne(3).
Un jour viendra peut-être où nous soignerons une angine par quelques ondes de pénicilline. Parmi les hypothèses de la « médecine quantique », les maladies pourraient s’interpréter en version énergétique. Les atomes de nos cellules sont à l’image de tous les autres atomes, ils émettent de l’énergie électromagnétique constituant des champs énergétiques qui vibrent à certaines fréquences et certaines amplitudes. Plus un atome vibre rapidement, plus l’énergie et la fréquence émises sont élevées. Si la fréquence des vibrations est lente, l’atome passera plus de temps sous la forme d’une particule. Si elle est élevée, l’atome adoptera plutôt un comportement ondulatoire. Les maladies, selon cette approche, correspondraient à une diminution de notre énergie interne qui fait basculer nos atomes vers une forme corpusculaire moins énergétique qu’une forme ondulatoire.

Le rôle du médecin serait de nous aider à modifier notre énergie et à faire vibrer nos cellules à une fréquence plus élevée pour nous guérir.

De manière très schématique, plus nous sommes corpuscules, plus nous sommes malades, plus nous sommes ondes, plus nous guérissons. Le but est donc de favoriser et de développer l’aspect énergétique ou ondulatoire de la matière, contre son aspect « matériel » au sens classique, c’est-à‑dire corpusculaire. Selon l’Américain Joe Dispenza : « Plus votre corps est matière, et moins il est énergie, plus vous serez à la merci de la deuxième loi de la thermodynamique – la loi d’entropie – qui postule que des systèmes organisés abandonnés à eux-mêmes tendent à devenir, avec le temps, de moins en moins stables et organisés(4). » Le travail consiste donc à augmenter son énergie interne pour « dématérialiser » le plus possible le corps. C’est donc une entreprise de spiritualisation ! Aujourd’hui, la médecine quantique s’apparente à une médecine ésotérique dont les bases théoriques et les applications restent à explorer et à valider. Mais l’idée d’une médecine dématérialisée, n’utilisant pas de molécules chimiques ni d’interventions mécaniques, est une perspective fascinante. Si la matière peut se comporter comme une onde électromagnétique, on comprend qu’elle soit sensible à des champs extérieurs, et l’idée d’« ondes thérapeutiques » capables de soigner des maladies est concevable. En 1903, le médecin danois Niels R. Finsen reçut le prix Nobel pour ses études sur l’effet thérapeutique de la lumière, notamment sur la variole, grâce à l’utilisation d’une lumière rouge. Vieille histoire en vérité car, sans que personne ait encore l’idée de la dualité onde/corpuscule, on enveloppait au Moyen Âge les malades atteints de variole dans des draps rouges et on déposait des ballons écarlates sur leurs couvertures. Au Japon, on donnait aussi des jouets de couleur rouge aux enfants contaminés.
En médecine conventionnelle, la lumière n’est reconnue comme traitement curatif indiscutable que dans une seule affection : l’ictère du nouveau-né (« jaunisse »). Le foie du nouveau-né est souvent immature à la naissance. Les produits de dégradation de l’hémoglobine des globules rouges s’accumulent dans son sang sans être évacués par le foie. Parmi ceux-ci, la bilirubine responsable d’un jaunissement de la peau. Un seul traitement : exposer le nourrisson à la lumière (photothérapie). Les longueurs d’onde de la lumière bleue traversent le derme et la paroi des vaisseaux pour atteindre le sang et faire disparaître la bilirubine en excès.
On doit cette découverte à une sœur oubliée d’un hôpital anglais du milieu du xxe siècle qui croyait aux vertus du soleil. Elle avait pour habitude de faire sortir les nouveau-nés atteints de jaunisse pour les baigner de lumière sous l’œil moqueur des médecins.

Si vous cherchez un seul exemple indiscutable à proposer aux sceptiques du pouvoir thérapeutique des ondes, l’ictère du nouveau-né vous tend les bras.
La lumière peut guérir.
Elle a de tout temps été considérée comme bénéfique pour l’humeur. Les dépressions dites saisonnières, reliées au manque d’ensoleillement et résistantes aux antidépresseurs, peuvent être transformées par l’exposition à la lumière qui augmente les taux d’un neurotransmetteur clé pour notre sourire : la sérotonine. Ondes électriques et ondes sonores ont prouvé des effets thérapeutiques. Parmi les hypothèses les plus extraordinaires, il a été avancé que les chants des chamanes pourraient transmettre leur énergie à l’eau qui la conserve(5). Il se trouve que les travaux de Jacques Benveniste, relayés par ceux de Luc Montagnier, ont suggéré que la matière était capable de laisser une empreinte énergétique au sein de l’eau dans laquelle elle a baigné(6). Un souvenir électromagnétique, à l’échelle nanométrique, qu’elle garde en elle sans aucune trace chimique résiduelle. Cette empreinte peut devenir active sur le plan thérapeutique. On parle de « biologie numérique » pour désigner la transmission de cette signature par voie électronique, qui permet par exemple de faire réapparaître un ADN dans une eau n’ayant jamais été en contact avec l’ADN initial. [...]


Comment l’esprit agit sur la matière, éd. Trédaniel, Jocelin Morisson et Antoine Sénanque, 2024, p. 164 à 168.


1. Philip Ball, « Physics of Life: The Dawn of Quantum Biology », Nature, vol. 474, 2011, p. 272-274.
2. Luc Bodin, La Médecine spirituelle, Guy Trédaniel éditeur, 2018.
3. « Le boom des thérapies “quantiques” », Miriam Gablier, Inexploré, no 33, 2017.
4. Joe Dispenza, Le Placebo c’est vous !, Ariane, 2014, p. 239.
5. Une hypothèse notamment évoquée par Romuald Leterrier dans Univers-Esprit, Tout est relié, Guy Trédaniel éditeur, 2023.
6. Voir aussi Pr Marc Henry, L’Eau morphogénique, Dangles, 2020.


À
propos

auteur

  • Jocelin Morisson

    Journaliste, auteur et conférencier
    Jocelin Morisson est journaliste scientifique, auteur et traducteur, passionné par les liens entre science et spiritualité. Il collabore à l’Inrees et au magazine Inexploré, et a signé plusieurs ouvrages dont trois dans la collection Enquêtes Extraordinaires dirigée par Stéphane Allix aux éditions de La Martinière : Intuition et 6e sens ; La Voyance ; L’expérience de mort imminente. Il est également l’auteur d’un essai, L’Ultime Convergence, co-auteur avec Philippe Guillemant de La Physique de ...
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