Très présents dans notre culture judéo-chrétienne, les anges prennent de plus en plus de place dans notre imaginaire depuis que la notion de « guide » a fait son apparition dans l’ésotérisme. « Les anges sont un pont spirituel entre les royaumes de lumière et le monde physique. Lorsque nous travaillons avec eux, nous pouvons ressentir une merveilleuse énergie d’amour. Ils nous aident à guérir et à créer les améliorations désirées dans notre vie, tout en devenant une lumière dans ce monde », décrit Alana Fairchild, spécialiste et enseignante spirituelle qui les surnomme « les êtres divins ».

Mais comment s’y retrouver parmi les nombreuses familles d’anges ? La nomenclature des anges fait référence à un système fondé sur différents attributs tels que les noms, les hiérarchies, les fonctions ou les associations symboliques. Ce système varie selon les traditions religieuses, mystiques et ésotériques, et il existe plusieurs classifications en fonction des différentes cultures et croyances. Dans la tradition judéo-chrétienne, par exemple, des hiérarchies d’anges ont été établies dans des textes comme la Bible, le Talmud et divers écrits théologiques et mystiques. Ces hiérarchies incluent souvent des anges comme les séraphins, les chérubins, les trônes, les dominations, les vertus, les puissances, les principautés, les archanges et les anges. Dans la Kabbale et l’occultisme, on trouve également divers systèmes de classification des anges, souvent associés à des attributions spécifiques en termes de sphères célestes, de lettres hébraïques, de séphiroth, de planètes, de jours de la semaine, etc. Revenons sur la typologie pour s’y retrouver, tout en gardant à l’esprit qu’ils restent tous « disponibles » quand il s’agit de nous aider.

Des origines multiples

La vision moderne des anges tire ses origines du Moyen-Orient, particulièrement du zoroastrisme, l’une des premières religions à adorer un dieu unique. Dans cette tradition, les anges sont perçus comme des êtres divins bienveillants, des gardiens puissants, et des protecteurs de l’humanité. Cette idée de l’ange en tant que pont vers une puissance supérieure reflète cette relation étroite entre les croyants et les anges dans le zoroastrisme. Les croyances juive et chrétienne présentent des similitudes, mettant en avant le rôle des anges pour guider sur le chemin spirituel et rester fidèle à sa voie authentique dans la vie. « Nul besoin d’un rabbin ou d’un prêtre pour servir d’intermédiaire entre soi et le Divin : l’ange offre une connexion directe et personnelle », précise Alana Fairchild. Dans l’islam, la croyance en l’existence des anges est fondamentale ; bien que la compréhension totale de leur nature soit perçue comme impossible, ils sont vus comme des guides sur le chemin vers le divin. Dans les traditions hindoue et bouddhiste, les équivalents des anges sont appelés devas (« ceux qui brillent »), des êtres faits de lumière, symbolisant une nature spirituelle. Ils aident les humains à découvrir les vérités sacrées nécessaires à leur cheminement spirituel. Enfin, dans le bahaïsme, il est enseigné que l’âme humaine a le potentiel de devenir angélique, une idée partagée par les enseignements New Age qui évoquent des « anges sur Terre », qui seraient des âmes exceptionnellement pures et altruistes. « Selon la vision bahaïe, ces humains sont peut-être en voie de devenir des anges. Dans les traditions chrétienne et juive, il existe des histoires d’humains choisis pour devenir des anges, comme Metatron et Sandalphon », explique Alana Fairchild.

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