Si tous les scientifiques ne sont pas unanimes quant à l’origine de l’eau sur Terre, il se pourrait bien, cependant, qu’elle vienne des régions les plus lointaines de notre système solaire. Des comètes et astéroïdes, précisément riches en eau, seraient venus bombarder notre planète quelques dizaines de millions d’années après son accrétion. Progressivement, la Terre, dotée d’une atmosphère riche en eau, se serait refroidie et la vapeur d’eau se serait condensée sous forme liquide.
Puis des pluies abondantes auraient immergé la croûte terrestre, formant les premiers océans, criblés de décharges électriques orageuses. C’est là que la vie multicellulaire serait apparue.
« Cette alliance du feu et de l’eau est à l’origine de la vie et elle s’impose dans chaque processus indispensable au fonctionnement de la vie sur Terre. L’eau est le lien entre Terre et Ciel, le médiateur entre les forces électromagnétiques et la matière vivante », écrit l’ingénieur Jacques Collin dans l’un de ses ouvrages consacrés au sujet.
Eau primordiale
Ainsi, depuis l’origine, l’eau demeure consubstantielle à notre existence, mais aussi à celle de tous les autres êtres vivants. C’est dans l’eau que chaque graine et chaque embryon commencent leur vie et il n’est pas anodin de retrouver la notion d’eau primordiale au cœur de toutes les traditions spirituelles. Pour les sages de la Haute Antiquité, une étincelle divine aurait inscrit dans l’eau la séquence de tout développement futur. Bien avant d’être institué par l’Église, le baptême était pratiqué en Égypte ancienne comme un rite de purification tant physique que spirituelle. Dans l’Ancien Testament, Dieu est tour à tour comparé à une « pluie de printemps », à la « rosée qui donne aux fleurs leur croissance », aux « eaux fraîches s’écoulant des montagnes », aux « torrents qui lavent, régénèrent et apaisent la soif ».
Pour les Indiens d’Amérique également, le caractère sacré de l’eau qui nous relie à nos origines est une évidence, comme en témoignent les paroles de Chef Seattle :
« Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n’est pas seulement de l’eau mais le sang de nos ancêtres. Chaque reflet dans l’eau claire des lacs parle d’événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père. »
Avons-nous conscience que cette eau est bel et bien la materia prima de toute la nature ? Qu’elle est présente dans le vide interstellaire, mais aussi dans les corps qui nous paraissent « solides » ? Notre cerveau en est empli à 80 %, nos os à 22 %. Le blé que nous mangeons en contient 78 %, une laitue 97 %, un poisson 80 % ! Incessamment, nous ingérons et rejetons de l’eau, notamment par notre respiration, comme les arbres le font aussi. D’après l’ONF, un chêne adulte hisse quotidiennement près de 200 litres d’eau. Un hectare de hêtraie consomme 2 000 à 5 000 tonnes d’eau par an et en restitue près de 2 000 par évaporation !
Inlassablement, l’eau de nos origines poursuit son grand cycle naturel, se dispersant sous forme de fines gouttelettes, se regroupant, formant des nuages, retombant en pluie, s’infiltrant dans le sol, passant à travers les végétaux, les animaux et notre corps, et ressortant encore... Plus que toute autre molécule, il semblerait qu’elle soit l’élément fondamental qui nous relie à l’ensemble du vivant. Et au passage, elle assure de multiples fonctions sans lesquelles nous ne pourrions subsister ni nous développer. Pour tous les êtres vivants, c’est elle qui transporte les nutriments dans le sang ou la sève, l’oxygène dans les cellules, elle qui régule la température, elle qui soutient la croissance. Sans eau, pas de division cellulaire et pas de développement de nouveaux organes !
Une interface pour notre champ vital ?
Au-delà du plan biologique, pour le chimiste Marc Henry, elle serait l’interface qui permet à notre champ vital de s’exprimer dans la matière.
« Sans ce champ, nous n’aurions pas de direction, nous serions soumis, comme un grain de poussière, aux forces de la nature, qui sont des forces de dispersion, de chaos, nous explique-t-il.
Et sans eau, ce champ ne pourrait pas s’exprimer. Il n’aurait pas de réalité tangible. » Rappelons que pour la physique quantique des champs, le vide est la source de toute matière et de toute énergie. C’est lui qui informe la matière qui, elle-même, n’est qu’une fonction d’onde, un champ de probabilités en perpétuel mouvement.
« Notre champ vital, que nous pourrions appeler notre âme, est localisé dans ce vide, reprend le professeur. L’eau a la capacité de s’y connecter pour aller chercher l’information. Et c’est ainsi que nous pouvons sortir du hasard et recevoir une orientation. Une plante sait dans quelle direction pousser. Un animal sait quelle proie aller chasser. Et nous, humains, pouvons ressentir le sens de notre vie. » De par leur petitesse, leur très grand nombre, et leur étonnante capacité à se lier et se délier entre elles à une rapidité extrême, les molécules d’eau semblent être le réceptacle parfait pour suivre les fluctuations du vide quantique et recevoir, lire, encoder, émettre, réactualiser, à chaque instant, une information vivante.
« Pour les biologistes, l’eau sert uniquement à évacuer les toxines, mais il y a toute une autre partie de l’eau qui n’est pas impliquée dans ce rôle. C’est l’eau intracellulaire, qui assure ce dialogue avec le vide. » La capacité de l’eau à mémoriser de l’information est maintenant connue, bien que toujours controversée. Elle est la base même de l’homéopathie et nombreux sont les laboratoires qui ont réalisé des expériences similaires à celles de Jacques Benveniste ou Masaru Emoto en constatant les mêmes résultats : l’eau enregistre l’empreinte de toute influence extérieure, de la plus grossière à la plus subtile.
Des études réalisées sur des lieux sacrés ressortent des résultats étonnants. Le géobiologue Thierry Gautier témoigne des échantillons d’eau qu’il a lui-même testés sur l’île de Gavrinis dans le Morbihan, réputée pour son cairn mégalithique. Les plantes arrosées avec l’eau ayant séjourné une journée dans le cairn auraient poussé plus vite que celles ayant reçu l’autre échantillon, resté à l’extérieur du lieu. Par quoi la croissance de ces plantes a-t-elle été induite, puisque la composition chimique de l’eau est restée strictement la même ? L’eau aurait-elle été imprégnée des vibrations particulières émanant du cairn et de son emplacement cosmo-tellurique bien spécifique ?
Le professeur Konstantin Korotkov, directeur de l’Institut de recherche de la culture physique de Saint-Pétersburg, partage ainsi les fruits de ses recherches :
« Nous avons réalisé de nombreuses expériences en exposant des échantillons d’eau à diverses influences, substances ou encore émotions humaines. Il est apparu clairement que ce sont les émotions humaines positives ou négatives qui représentent la plus importante de toutes les influences. » Si l’eau s’avère si sensible à nos pensées, se pourrait-il alors que les 7 000 cas de guérisons inexpliquées recensés à Lourdes en un siècle et demi aient été rendus possibles par l’énergie de recueillement et de compassion, les prières, les chants et les louanges imprimés dans l’eau par les millions de visiteurs annuels ? Pour Jacques Collin, ces guérisons
« démontrent qu’une foi sincère alliée à une eau pure et vibrante peut rétablir spontanément l’harmonie des corps souffrants ».
Rendre à l’eau son potentiel vital
Selon ce passionné du sujet, notre mode de vie et de civilisation nous a fait perdre la capacité d’utiliser le potentiel vital de l’eau. Pourtant,
« quand la conscience peut s’exprimer librement à travers elle, cette eau est capable de nous apporter une parfaite santé physique, morale, psychique et spirituelle », nous dit-il à partir de son propre témoignage de vie. Fragilisé en 1989 par des problèmes de toutes sortes, il raconte que boire une eau pure de grande qualité pendant des années l’a aidé à régénérer son organisme et à retrouver le sens et la joie d’être en vie.
Marc Henry précise que lorsque notre eau est souillée ou déstructurée, lorsqu’elle entre en contact avec des champs incohérents, elle ne peut plus discuter avec le vide et assurer sa fonction naturelle. Cela crée de la friture dans le passage de l’information, comme celle qui pourrait brouiller une conversation téléphonique.
« L’information passe, le message est là, mais ils ne sont plus compris ; on perd le sens. Et cela s’appelle une maladie. Cette friture peut être locale et se focaliser sur un seul organe, globale et imbiber tout le vide de notre être jusqu’à engendrer une maladie psychique, ou pire encore se répandre dans tout le réseau et rendre malade une civilisation entière ! »
« Nous utilisons l’eau de façon banale, reprend Jacques Collin. On en fait un très mauvais usage. Récupérée par notre système industriel, l’eau, source de vie, est dénaturée et devient la cause de notre dégénérescence. » Dans ses différents ouvrages, il nous alerte sur le fait que nous polluons l’eau bien plus vite qu’elle ne peut se régénérer. Entre le calcaire, les nitrates et autres résidus de produits phytosanitaires, les traces de métaux lourds, les produits chlorés et les sels d’aluminium utilisés dans les stations d’épuration, l’eau répondant aux normes de potabilité serait bien loin de répondre aux réels besoins de notre corps et de notre champ vital !
« En aucun cas, cette qualité de l’eau ne peut apporter à nos cellules les structures et les conditions qui leur permettent d’échanger de façon optimum avec leur environnement », insiste-t-il. Pour y remédier et rendre à l’eau toute son aptitude à faire circuler la conscience, Marc Henry nous conseille d’adopter une alimentation irréprochable, en nous rappelant qu’elle est, elle aussi, constituée d’eau chargée d’informations. Il nous invite aussi à faire attention à l’eau de boisson, et à aiguiser nos ressentis pour choisir celle qui nous convient le mieux au moment présent. Dans tous les cas, il s’agit de privilégier une eau peu minéralisée et dynamisée en fonction de notre état. Pour finir, les deux hommes insistent sur la nécessité d’élever notre conscience afin d’agir directement sur le champ informationnel de l’eau.
« Si vous buvez de l’eau avec respect, conscience et gratitude, illuminée par vos plus belles pensées, cette eau va vous le rendre. Petit à petit, cet amour s’infiltrera dans vos cellules, dans le moindre petit interstice, et tout votre environnement changera », nous encourage Jacques Collin. Ce à quoi Marc Henry répond :
« L’eau a la capacité de nous ramener à notre source, à notre essence, car notre essence, c’est le vide ! Tous les êtres sont ainsi reliés. »
La conscience vient-elle du ciel ?
Pour des néophytes en physique quantique, il est vite fait d’établir un amalgame entre cette conscience que l’on présume venir « d’en-haut » et les rayonnements cosmiques. Comme dans une image d’Épinal où l’on imaginerait l’Esprit descendre du ciel et frapper la Terre et ses eaux sous forme d’éclairs !
Marc Henry nous interpelle sur cette erreur à ne pas commettre. Ces rayonnements n’ont rien à voir avec les champs informationnels décrits par la physique quantique. Composés de champs électromagnétiques ou de particules élémentaires, ils sont très matériels. En traversant l’eau, ils lui arrachent des électrons et l’obligent à se dissocier. « On peut aimer penser que la conscience vient du “ciel”, reprend Marc Henry, mais pas sous forme de matière. Elle vient du vide qui est partout et qui contient toute l’information. On en est imbibé, pas besoin d’être irradié ! »