Être au mieux de ses capacités tout en accomplissant une action épanouissante, créative et source de bien-être, tout cela en « pleine conscience », c’est l’expérience du flow.
Art de vivre
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« Quand on entre en état de flow, on se sent merveilleusement bien, nous devenons plus performants, créatifs, comme au maximum de nos capacités ! », énonce Gary Groesbeck, spécialiste en biofeedback, lors du deuxième Congrès européen de psychologie énergétique à Paris. Élaboré par le célèbre chercheur d’origine hongroise Mihály Csikszentmihályi, qui a passé sa vie à faire des études sur le bonheur et la créativité, le flow – littéralement « le flux » – pourrait se traduire par le terme « expérience optimale ». Il évoque cet état particulier où la personne pleinement immergée dans une activité se trouve dans un état de concentration maximale qui s’accompagne d’un sentiment d’accomplissement et de profond bien-être.
Les deux psychologues énergétiques américains Gary Groesbeck et Donna Bach soutiennent cette théorie selon laquelle pour vivre heureux, il est important de multiplier ces expériences en conscience. Ils ont développé une approche appelée Awakening Mind – ou éveil de l’esprit – fondée sur l’étude des ondes cérébrales pour en favoriser les conditions optimums et entrer dans le flow.
Ne faites qu’un avec l’instant
La concentration intense que cela demande s’accompagnerait généralement d’une perception altérée du temps. Comme a pu l’observer Donna Bach : « L’état de flow est souvent associé à une sensation de non-temps, celui-ci s’étire, ou bien à l’inverse disparaît, on ne le voit pas passer. » Pour favoriser cette expérience optimale, nos spécialistes préconisent de s’immerger dans l’instant présent, une approche accessible pour faire l’expérience de l’instantanéité, et plonger dans le flow.
Pour commencer
Déterminez plusieurs moments dans la journée où vous stoppez toute activité et faites sonner un gong, des clochettes ou un bol tibétain. Le temps du son, plongez dans votre corps organique, tout entier régi par l’instantanéité : votre cœur bat, votre sang pulse, votre salive humecte votre bouche... Respirez ! Vous venez de vivre un moment de flow.
Trouvez la bonne fréquence
Yogis, swamis, génies créatifs, sportifs de haut niveau en font partie. En s’appuyant sur ces recherches, Donna Bach et Gary Groesbeck ont mis au point un protocole pour entraîner notre cerveau à fonctionner de cette façon. L’objectif est de réduire le flux d’ondes cérébrales bêta, majoritairement trop élevé chez la plupart d’entre nous, d’où un bavardage constant dans notre tête, au profit des ondes alpha, passerelles pour des états de conscience plus profonds ! Rejoignant ainsi le professeur de psychologie Mihály Csikszentmihály, pour qui le flow requiert « de laisser de côté nos préoccupations incessantes à propos de soi ».
Pour commencer
Pour produire de l’alpha et calmer le flot des pensées, la méditation est une porte d’entrée universelle. Pratiquée avec régularité, c’est une clé pour apaiser l’esprit. Choisissez la forme qui vous convient. La plus classique est la posture du lotus, ou assis sur une chaise, afin de mobiliser votre esprit : stabilité, droiture, ouverture. Le dos bien droit, les yeux sont idéalement mi-clos. Ouvrez votre regard intérieur. Concentrez-vous sur le va-et-vient du souffle. Ne cherchez pas à arrêter le flux des pensées, observez-les, comme des nuages dans le ciel ! Dix minutes par jour suffisent.
Dépassez-vous et innovez
Ils préconisent alors de rechercher la nouveauté, de « pousser le curseur de la compétence », comme le rappelle Donna Bach, avec un pétillement dans le regard. Le professeur Mihály Csikszentmihály avait lui aussi établi ce lien entre le flow et le dépassement de soi, en citant le pilote de Formule 1 Ayrton Senna. Durant les qualifications du Grand Prix de Monaco 1988, celui-ci déclara avoir eu l’impression de piloter la voiture au-delà de ses limites : « J’étais en pole position, et je continuais […] J’ai réalisé que je ne conduisais plus consciemment, mais instinctivement, j’étais dans une autre dimension. »
Pour commencer
Il est possible de repousser ses limites et d’ouvrir un nouveau champ d’expérience en associant deux pratiques : le focus de l’attention et l’élargissement de la zone d’attention. L’objectif est d’optimiser le fonctionnement de notre cerveau. Quelle que soit votre activité, ciblez d’abord votre attention sur vos sensations ! Par exemple, si vous dansez avec une partenaire, focalisez votre attention sur vos pieds, votre souffle. Cela va ralentir la production d’ondes bêta et de pensées incessantes, au profit des ondes alpha.
Puis élargissez votre zone d’attention aux autres danseurs, à la sensation de chaleur... Mettant en jeu les deux hémisphères du cerveau, cette double focale va créer de nouveaux circuits neuronaux, ouvrant le champ du flow, vous poussant à innover et à vous dépasser. Cette pratique consiste d’une part à « muscler » le cerveau par la neuroplasticité et d’autre part à se reconnecter à tout un champ d’informations, dont nous nous coupons en délaissant nos sensations.
Augmentez votre créativité
Donna Bach et Gary Groesbech se réfèrent, eux, aux musiciens de free-jazz, ou à Picasso
: « Pour trouver l’inspiration, il marchait sur la plage, une fois que la vision arrivait, il faisait une fête et peignait pendant ce temps. Il était juste dans ce moment de création. »
Il ne s’agit pas tant de devenir un artiste génial, mais bien de s’en inspirer et « transformer toute activité en expérience créative, modifier positivement le regard que l’on porte sur son existence ».
Pour commencer « Entrer en coopération avec nos amis, nos collègues de bureau, notre famille autour d’un objectif commun stimule notre créativité », a observé Donna Bach. Le groupe est un terrain d’exploration privilégié du flow. « Le secret est d’interagir comme dans un combo de musique free-jazz, par exemple ; il y a un moment où ça nous échappe, c’est ça le flow créatif ! », commente Gary Groesbeck.
Le principe est le suivant : nous avons tous des compétences originales et complémentaires, comme le saxo ou la contrebasse, pour reprendre l’exemple du combo. Il suffit d’aborder une question, un projet, et de multiplier les points de vue, d’explorer toutes les idées qui émergent, de jouer avec, de les associer, pour entrer dans le flow du processus créatif : « Évitez d’exclure une idée qui paraîtrait inhabituelle », prévient le psychologue. Alors peut apparaître une solution originale, tout droit issue du flow.
Apaisez-vous avec la cohérence cardiaque
« Nous sommes soumis à trop de stimuli, nous n’avons pas été programmés à en gérer autant. » Face à de nombreuses accélérations, le corps réagit en secrétant trop de cortisol, avec les conséquences que l’on connaît en matière de stress. Pour vivre de façon optimale, nous devons abaisser notre niveau de stress et augmenter de façon notable notre adaptation à l’environnement.
La pratique de la cohérence cardiaque peut nous aider. Venu tout droit de Californie, il y a dix ans environ, ce principe élaboré par l’Institut HeartMath place le cœur au centre du débat et plus précisément la variation de temps entre deux battements. « Des études montrent qu’une baisse de cette variabilité signale une mauvaise adaptation aux changements, en particulier dans le cas d’anxiété et de dépression. »
Comment s’y mettre
Pour maintenir une fréquence neutre, dite de « cohérence cardiaque », la respiration est un des facteurs, sans doute le plus accessible. Cinq minutes de respiration, trois fois par jour, peuvent avoir des répercussions très positives, à condition d’être régulier et de suivre un protocole précis : il s’agit notamment d’effectuer environ six respirations par minute, alors que la norme tourne autour d’une dizaine. Ralentir est la clé !
Directrice de la collection l’Éveil du féminin et créatrice du blog uneaura4étoiles dédié à ce mouvement, elle suit des enseignements chamaniques et participe à des cercles de femmes depuis une quinzaine d’années. Catherine contribue au magazine Inexploré depuis plusieurs années en tant que journaliste. ...
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