En ces temps de pandémie et de dérèglements climatiques, l’anxiété face à la dégradation de notre environnement est à son comble. Difficile de ne pas être inquiet : inflation de nouvelles anxiogènes relayées par les médias, alertes répétées d’une génération écocitoyenne militante, et bien sûr, crise sanitaire... Dans ce contexte, un trouble émerge : l’éco-anxiété.
Art de vivre
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Angoisse, insomnie, découragement, sentiment d’impuissance et perte de sens en sont les principaux symptômes. En effet, nous sommes reliés à notre environnement naturel, et sa dégradation est loin d’être neutre. Contrairement à ce que le terme pourrait
évoquer, l’éco-anxiété revêt un aspect positif, mis en avant par la Dre Alice Desbiolles : « Se montrer empathique, sensible ou inquiet ne signifie en rien être faible. »
Pour la médecin, l’éco-anxiété traduit davantage une force de caractère, un courage et une capacité de résilience permettant de prendre la mesure de la situation environnementale et d’y répondre. À ce titre, la conscience angoissée d’un monde à l’avenir incertain peut se révéler le point de départ essentiel d’une profonde remise en question sur le plan individuel, et plus largement sur notre manière d’habiter le monde. Alors que nombre d’entre nous font preuve, volontairement ou non, de « cécité empathique transitoire » afin de continuer à vivre « normalement » malgré la situation, l’éco-anxieux, en développant sa capacité à gérer cette réalité « inconfortable », peut faire la différence. Voici trois clés pour optimiser ce profil.
S’atteler à des tâches à notre portée
Passer de la parole aux actes n’est pas si simple. Nous oscillons souvent entre l’ampleur de la tâche et la tentation de ne rien faire, d’autant plus que « l’homme est un coopérateur conditionnel », comme le rappelle la Dre Alice Desbiolles. En d’autres termes, nous pouvons être freinés dans notre volonté d’accomplir un effort ou une action lorsque les autres ne jouent pas le jeu également. Notre experte recommande d’apprendre à se focaliser sur des leviers de moindre échelle, mais plus facilement actionnables. « Il est préférable de ne pas s’hyper-responsabiliser. Vouloir agir sur tout est vain et risque de vous décourager », ajoute la médecin. Concrètement : sachons ce dont nous sommes capables et ce qui est hors d’atteinte. Toutes les petites actions sont importantes, comme devenir bénévole dans une association de protection de la nature, ou au quotidien, consommer local, trier ses déchets, renoncer au plastique, adopter une alimentation moins riche en protéines animales. Poser des actes localement permet de sortir d’un sentiment d’inaction global à la fois diffus et oppressant. Tout l’enjeu est de passer du statut d’éco-anxieux passif à celui d’éco-anxieux engagé.
Retisser un lien sensoriel et spirituel avec la nature
« Lorsque l’on est éco-anxieux, il fait également bon se rappeler la beauté du monde et la présence d’une nature encore préservée, sauvage et vivante », conseille la Dre Alice Desbiolles. Face à des perceptions aiguës d’une nature dégradée, il est préférable de développer une philosophie de réenchantement. Concrètement, « essayez de ne pas vous focaliser sur les constats anxiogènes, et concentrez-vous sur la beauté de la nature et les initiatives positives ! » Programmez des randonnées, des bains de forêt, des marches en montagne, et tissez des liens sensoriels avec le monde vivant. Il s’agit de mettre ses sens en éveil, de s’imprégner de la beauté des lieux, des sons, de savourer les odeurs agréables. Contemplez, goûtez l’atmosphère de paix, comme autant d’expériences simples et réconfortantes. « Accueillir la beauté du monde, c’est entrer en “résonance” avec lui, pour citer le philosophe Hartmut Rosa », ajoute notre experte. En vous ouvrant également à la richesse, au mystère et au sacré de notre belle planète, vous retissez un lien spirituel et atténuez l’éco-anxiété. En cas d’afflux de pensées anxiogènes : choisissez de lâcher prise, et méditez, si possible en nature.
Sceller un nouveau contrat avec le vivant
Alors que nous avons construit notre modèle de société sur notre séparation d’avec la nature, nous pouvons reposer les bases d’un nouvel humanisme et raviver la mémoire de notre appartenance au vivant. La Dre Alice Desbiolles conseille de réanimer notre « biophilie », du grec bio (la vie) et du suffixe phile (qui aime), notre capacité à aimer le vivant. Ce concept fondé en 1984 par Edward O. Wilson met en lumière notre tendance innée à tisser des liens avec la nature et d’autres formes de vie. « Quand on s’installe sur un terrain, par exemple, prenons conscience qu’il est déjà habité, par des insectes, des hérissons, des oiseaux, des arbres... », illustre la médecin. Ce contrat naturel dont parle le philosophe Michel Serres repose sur la reconnaissance des droits du vivant ; il est en notre pouvoir, notamment en celui des personnes éco-anxieuses, de s’appliquer un impératif catégorique de respect du vivant, de non-violence vis-à-vis de nos alter ego, et de tâcher de vivre en symbiose avec eux.
Directrice de la collection l’Éveil du féminin et créatrice du blog uneaura4étoiles dédié à ce mouvement, elle suit des enseignements chamaniques et participe à des cercles de femmes depuis une quinzaine d’années. Catherine contribue au magazine Inexploré depuis plusieurs années en tant que journaliste. ...
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