Qu’est-ce qui vous a amené à poser le pied sur ce « chemin akashique » ?

Très jeune, j’ai eu besoin de savoir comment fonctionne mon esprit, de comprendre ce qui est premier : les émotions ou les conditions. Sont-ce mes émotions qui teintent ma toile de vie ? Ou les conditions qui font naître les émotions ? J’ai posé la question à un prêtre qui n’a pas su me répondre. Personne ne savait… Cette curiosité a été exacerbée par des événements clés : je suis mort deux fois dans cette vie, en me noyant. À huit ans, j’ai traversé le pont vers l’au-delà et une voix m’a signifié : « Tu es au point de non-retour. Si tu continues, tu rejoins la grande Conscience. » Or, je savais que je devais revenir pour accomplir ma mission. Un homme m’a sorti de l’eau, m’a fait du bouche-à-bouche et j’ai « ressuscité ». À dix-sept ans, saoul pour la première fois, je suis allé nager dans l’océan. La dernière chose dont je me souviens, c’est de m’être dit « oups, ma montre n’est pas waterproof »… et je me suis réveillé le lendemain sur une autre plage, à vingt minutes de là. Ça a été très intense, mais cette fois-là je n’avais pas la clarté pour vivre l’expérience en conscience.

Comment avez-vous métabolisé et fait fructifier cette expérience ?

J’ai refermé cet épisode, jusqu’à ce que le voile se lève… À 23 ans, un homme (un ange ?), le même qui m’a tiré hors de l’eau à huit ans, a croisé ma route. Il m’a confié : « Le Seigneur m’envoie te dire : tu dois continuer ainsi, parce que tu as un message à délivrer au monde. » Depuis, je sais que je dois enseigner. J’ai eu de merveilleux enseignants : des maîtres très connus, mais aussi des chamanes de petits villages d’Amérique latine ou d’Asie. J’ai synthétisé ces enseignements, dont j’ai pu vérifier les effets sur moi, et c’est ce que je partage aujourd’hui. Ils sont simples, mais profonds.

Que vous a révélé cet éveil de l’autre côté du voile ?

La puissance de l’impermanence. À tout moment, nous pouvons créer du « nouveau », les conditions qui nous accomplissent, grâce à notre alchimiste intérieur. Celui-ci vit dans notre cœur, pas dans notre tête. Il peut nous guider beaucoup plus subtilement, plus efficacement, que notre cerveau rationnel. Cela demande de plonger profondément en soi. Dans cet espace silencieux, nous pouvons comprendre que toutes les possibilités (co)existent.


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