Produire des aliments chargés de vie et de lumière, vecteurs de conscience et d’alignement ? C’est possible ! Vignerons dans la Marne depuis plus de vingt ans, Franck et Isabelle Pascal ont converti l’ensemble de leur domaine en biodynamie en 2005. Leur approche sensible du vivant n’est certainement pas étrangère à la qualité et au succès de leurs champagnes, qui se dégustent sur les plus grandes tables du monde. Rencontre avec des vignerons bioénergéticiens hors du commun.
La biodynamie place au cœur de sa démarche la prise en compte du « suprasensible » et des « forces de vie » qui animent le vivant. Selon vous, de quoi s’agit-il ?
Franck : C’est un vaste sujet et je ne suis pas sûr qu’une civilisation ait fait le tour de la question. Selon moi, il s’agit de comprendre que nous sommes des êtres vivants connectés à notre environnement dans toutes nos dimensions. Il n’y a pas de séparation entre la matière et le subtil, pas de frontière entre nous, la nature et le cosmos. La dissociation vient des limites de notre esprit et de nos sens. Comme l’atteste le principe d’intrication quantique, nous sommes tous interconnectés, tout simplement parce que les particules qui constituent notre univers sont issues d’une seule et même origine qu’on a appelée le Big Bang. L’essentiel de notre travail en biodynamie consiste à être attentif à cette connexion à la lumière d’origine, et éventuellement à la rétablir. La terre elle-même en a besoin, tout comme nous. Quand la connexion est perdue, cela crée des perturbations.
Maintenir la connexion à la lumière d’origine, c’est donc là votre priorité ?
Franck : Oui, car la lumière est le vecteur de toutes les énergies, notamment des énergies cosmiques influençant les énergies terrestres. Tout être vivant se déploie entre ciel et terre et, quand il est bien aligné et relié, il est lumineux et plein de vitalité ! L’âme et le corps sont nourris.
Quels sont les facteurs qui peuvent entraver cet alignement ?
Franck : Les blocages peuvent être physiques, comme une canicule ou un produit toxique utilisé par un riverain, ou électromagnétiques, comme les ondes émanant d’une antenne-relais implantée non loin de là.
Ils peuvent être aussi d’ordre cosmique, certaines fréquences solaires ou radiations lunaires pouvant perturber l’équilibre de la vigne. Enfin, ils peuvent venir de la présence d’une personne sur le lieu dont l’énergie peut être gênante pour le végétal qui est sensible aux vibrations, aux émotions et même aux pensées. Les mémoires des plantes peuvent aussi entraver leur capacité à s’adapter à leur environnement. Une année, l’une de nos vignes s’est mise à jaunir. Généralement, cela est signe d’un manque de fer, mais là, ce n’était pas le cas. Il s’est avéré que la vigne « interprétait » les conditions climatiques comme un manque d’eau, en souvenir d’une ancienne canicule qui l’avait traumatisée. Nous lui avons apporté une information avec la camomille matricaire. Aussitôt, l’évapotranspiration et la circulation de sève se sont remises en route. En agissant simplement au niveau informationnel, la vigne a donc pu adapter son métabolisme.
En s’intéressant à ces énergies de vie, on développe une sorte de clairvoyance.
Concrètement, comment procédez-vous pour détecter et corriger ces perturbations ?
Franck : Selon moi, la bonne question à se poser n’est pas : comment faire disparaître la maladie ? mais : comment rétablir l’état de santé ? À chaque fois que la vigne montre un signe de dépérissement, nous nous reposons la question, car chaque cas est différent. Nous allons dans les parcelles et prenons une série de mesures afin de tester sa connexion aux énergies telluriques, aux énergies cosmiques et à l’entourage. La plupart du temps, je le fais au ressenti, avec les mains. Je me cale sur la vibration que je recherche et je vérifie si elle est en place, alignée, centrée, ou déviée, coupée, bloquée. Quand on n’est pas au top de notre forme et pas très aligné soi-même, on peut aussi utiliser l’antenne de Lecher, qui est un outil très efficace pour mesurer un champ énergétique. Dans tous les cas, il s’agit d’entrer dans un état de méditation, de curiosité et d’amour, de manière à ce que le végétal s’ouvre et accepte de nous donner une réponse.
Isabelle : Pour ma part, lorsque je souhaite aider la terre ou la vigne à se libérer d’énergies bloquantes qui entravent leur croissance, je ferme les yeux, je me connecte à elles et je me centre sur ce que je ressens. Je me mets au diapason avec elles. Les sensations physiques qui me viennent s’associent à des émotions. Le fait de les nommer les extériorise. Une libération d’énergie se fait à la fois en moi et en la vigne. Cela génère un bien-être immédiat !
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