L’idéologie populaire tente de nous inculquer le cliché de l’hémisphère gauche comme siège de la logique, tandis que le droit contrôlerait plutôt l’imagination, les émotions et la créativité. Mais inutile de passer les nombreux tests qui soi-disant déterminent votre tendance, car c’est un mythe.

Une équipe de chercheurs de l’université d’Utah aux États-Unis en a apporté la preuve. Publiés dans la revue Plos One, les résultats de leur étude démontrent qu’il n’existe pas de tendance cérébrale. L’analyse des données, collectées durant deux ans sur plus de 1 000 personnes, a permis de mettre en lumière l’activation d’environ 7 000 régions de la matière grise, afin de déterminer si certains réseaux neuronaux situés à gauche fonctionnaient plus souvent que ceux de droite. Jeff Anderson, le directeur de l’équipe, constate qu’il n’en est rien : « Certaines fonctions mentales sont localisées dans un seul des hémisphères, explique-t-il, mais nos résultats montrent que les individus ne font pas fonctionner un hémisphère plutôt qu’un autre. » Les résultats montrent donc que l’hémisphère droit est aussi activé que le gauche. Il existe bien des individus plus logiques ou plus artistiques, mais cela ne signifie pas qu’ils sont plus « cerveau droit » que « cerveau gauche ».

1. Entraîner sa neuroplasticité

Le célèbre judoka Teddy Riner ne gagne pas uniquement grâce à ses muscles, mais a mis en action un entraînement de neuroplasticité de son cerveau. En effet, certains exercices différents de ceux habituellement pratiqués au quotidien peuvent renforcer la sécrétion de myéline qui entoure les neurones et les renforce. Les informations se propagent ainsi plus vite et le corps répond instinctivement aux stimuli sensoriels. Pour parfaire son entraînement, le judoka a par exemple choisi de travailler les mouvements au sol en les mixant avec d’autres techniques d’arts martiaux.

Comment s’y mettre ?
Tout est une question d’objectif. Un exemple avec la mémorisation : les recherches ont démontré que les chauffeurs de taxi londoniens ont développé une mémorisation des cartes routières, car ils en avaient besoin. Et c’est avec cette attention accrue et la volonté de leur cerveau d’enregistrer ces données spécifiques qu’ils aiguisent peu à peu leur mémoire des rues et leur sens de l’orientation. Dans une ville que vous connaissez, débranchez le GPS, et tentez de retrouver votre chemin. Au fur et à mesure, le cerveau va mettre en place des astuces pour vous indiquer la route : des couleurs, des panneaux, des bâtiments, tous ces éléments seront enregistrés comme des indicateurs pour retrouver votre chemin.

2. Développer son intuition

Comment s’y mettre ?
Selon Isabelle Fontaine, l’intuition « survient lorsque le mental est mis au repos lors d’une somnolence, à l’endormissement ou au réveil... Lorsque le cerveau débranche. » Il faut donc soit faire une pause et ne rien faire grâce à la méditation, par exemple, ou au contraire pour les plus actifs être dans le mouvement, c’est-à-dire effectuer des gestes qui permettent au cerveau de se mettre en veille. Cela peut être tout simple : faire la vaisselle, écouter de la musique, jouer d’un instrument. C’est souvent durant des tâches qui nous semblent banales que l’on a l’eurêka d’Archimède.


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