En six ans, Guillaume Musso a vendu 7 millions de livres, il est l’un des auteurs les plus lus en France. Il a rencontré le succès avec Et après, paru en 2004, qui relate l’expérience de mort imminente, l’EMI, du jeune Nathan et les conséquences qu’elle eut sur sa vie.
Au-delà
Comment vous est venue l’idée d’utiliser le sujet des expériences de mort imminente pour ce roman Et après ?
Guillaume Musso : C’est venu après un accident de voiture que j’ai eu en l’an 2000 sur l’autoroute. J’étais en route pour aller voir ma fiancée qui faisait ses études à Nice. Moi-même je venais juste de commencer à enseigner à Montpellier. Je roulais un peu vite et j’ai eu cet accident. J’en suis sorti indemne, mais j’ai vraiment eu l’impression de frôler la mort. D’ailleurs, lorsque les remorqueurs ont vu l’état de la voiture, ils m’ont dit que j’avais eu vraiment beaucoup de chance.
Sur le coup, il ne s’est rien passé. Mais dans les jours et les semaines qui ont suivi, je me suis senti un peu différent. Je revivais l’accident sous forme de fl ashs, de souvenirs. C’est là que j’ai commencé à me documenter, à lire pas mal d’ouvrages, d’essais de personnes qui ont frôlé la mort, qui ont fait des EMI… J’ai lu tout Raymond Moody, Marie de Hennezel, Elisabeth Kubbler-Ross. J’ai constaté que le phénomène ne datait pas d’hier. Ce qui m’intéresse, c’est que les gens reviennent parfois de ces expériences en éprouvant le besoin de changer, de remettre de l’ordre dans leur vie, en tout cas de hiérarchiser leurs valeurs autrement. C’est un peu ce qui m’est arrivé à l’époque. Prenant conscience de la fragilité de la vie, je me suis dit : « Essaye de faire ce que tu veux vraiment, ne passe pas à côté de ta vie ». Or, ce que je voulais vraiment depuis longtemps, mon rêve, c’était d’écrire des romans… Et je me suis dit que ce serait bien de raconter une histoire qui aborde ce thème des EMI. J’ai commencé à jeter des idées sur le papier, et une histoire a pris forme, celle de ce garçon qui manque de se noyer dans un lac, et que la mort rejette, lui donnant une occasion de poursuivre sa vie.
Avez-vous eu d’autres sources d’inspiration ?
A la même époque, Sixième Sens de Night Shyamalan est sorti au cinéma. Je me suis dit que c’était quand même incroyable d’arriver à déplacer des millions de gens avec une histoire de fantômes. C’est aussi un film qui parle du deuil, de la mort. Et la fiction a cet avantage de pouvoir aborder des thèmes graves sous un angle, disons, divertissant. Dans l’édition, au premier abord, écrire sur la mort fait peur. Mais grâce à la fiction, et aussi au surnaturel, on arrive à présenter le sujet de façon attrayante. Et les gens acceptent alors d’aller vers ces oeuvres et de se confronter aux questions qu’elles soulèvent.
Romans ou films, la fiction en général est un vecteur puissant pour des thèmes vers lesquels on n’irait pas forcément parce qu’on les trouverait plombants, ou parce qu’on n’a pas envie d’y faire face.
Et ça a été difficile d’écrire sur la mort ?
Ça a été passionnant. Par rapport à l’accident, il y a vraiment un avant et un après. C’est d’ailleurs pour cette raison que c’est aussi le titre du livre. Avant, j’étais un homme insouciant et un béotien sur le sujet. Ensuite, pendant 3 ans, je me suis documenté, j’ai lu énormément, j’ai discuté avec des gens. Il y a eu cette prise de conscience de la fragilité de la vie. Et ça ne m’a plus lâché. Elle ne tient qu’à un fil. On croit toujours avoir le temps mais on sait quand ça commence, on ignore quand ça finit. C’est devenu finalement une matière première de mes romans. Dans Seras-tu là ?, par exemple, j’ai pris le prétexte du voyage dans le temps pour parler de la vieillesse et du temps qui passe… Dans Parce que je t’aime, j’utilise l’hypnose pour parler du deuil. Je reçois entre 10000 et 12000 courriers ou mails par an et je constate que j’ai beaucoup de lecteurs dans des professions médicales, infirmières, médecins. Je suis aussi beaucoup lu par les patients, et parmi eux, par des gens malades qui passent parfois de longs mois à l’hôpital. Ça m’a amené au thème de la résilience, de la possibilité de rebondir, de se reconstruire après un traumatisme.
Avez-vous vécu une EMI vous-même ?
Non, je n’ai pas vécu d’EMI. Mais avec l’accident, il y a eu un vrai choc, une prise de conscience très forte de la fragilité de la vie. C’est ce qui m’a fait écrire un roman, et m’a fait accorder davantage d’importance à certaines valeurs.
Qu’est-ce que le travail de documentation que vous avez fait pendant toutes ces années vous a appris ?
Ça a soulevé énormément de questions, en particulier sur la part du hasard et celle du destin… Au coeur de mes deux romans, Sauve-moi et Je reviens te chercher, il y a cette question : les événements nous arrivent-ils de façon chaotique, par hasard, de manière complètement imprévisible, ou bien existe-t-il un ordre des choses, une sorte de livre du destin ? En tant que romancier, je me sers de la question, je ne propose pas de réponse parce que je n’en ai pas moi-même. Et puis j’ai toujours été intéressé par l’aspect culturel des religions - architecture, musique… - Je ne suis pas croyant, mais je suis très ouvert.
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