Par Pr Christopher Stone
Ecrit en 1972 et jamais traduit en français, c'est le texte (de renommée internationale) qui a donné corps à l'idée qu'un fleuve ou une montagne pourraient se porter partie civile dans un procès contre Monsanto, Total et consorts ! La première réflexion d'ampleur sur la question des droits de la nature, une question aujourd'hui publiquement débattue. Stone s'interroge sur ce que signifie « être sujet de droits » ; sur ce qu'implique de prendre en compte les intérêts de la nature « pour eux-mêmes » (et non par référence aux intérêts des humains) ; et sur la manière juridique d'y parvenir. Sa réflexion prend tout son sens alors que cette question des droits de la nature est de plus en plus présente dans des jugements récents (ainsi, 2017, un fleuve néo-zélandais s'est vu doter du statut de personnalité juridique, avec tous les droits et les devoirs attenants). Préface de Catherine Larrère, auteure d'une oeuvre philosophique de premier plan sur les questions d'éthique environnementale.