Ce n’est ni le chemin le plus fréquenté ni le plus facile... Mais c’est le plus direct vers la paix. Intérieure et extérieure. Le pardon nous libère du poids du passé pour mieux vivre le présent. Afin qu’il ne reste pas utopique ou intellectuel, il s’avère essentiel de transmuter les ressentiments.
Inspirations
2023 Benjavisa Ruangvaree Art/Shutterstock
Nous sommes assis sur un volcan. Spirale de violence, abus en tous genres, guerres sans fin, déferlement de haine et de vengeance, polarisation à l’extrême… et extrémisme à outrance : comment ne pas être accablés au regard de l’animosité qui gangrène l’actualité ? Jamais le pardon n’a paru si illusoire, et pourtant si essentiel. Or, la géopolitique est le reflet de notre monde intérieur, souvent lesté de rancœur, conflits larvés et esprit de revanche, parfois depuis des générations. « Le pardon rend libre ! Je suis persuadé qu’il n’y a ni paix ni résilience sans ça », s’enflamme Philippe David Stellaire, auteur de Transmutez vos sentiments intérieurs. Même si pardonner ne va pas de soi quand on a connu l’inacceptable, se laisser consumer par la haine et la colère entretient la souffrance. Refuser de pardonner nous prend en otage et fait barrage à l’élan de vie : « En nous emprisonnant dans la résistance que nous opposons à notre instinct évolutionnaire naturel, notre refus de pardonner le passé a le pouvoir de nous empêcher de poursuivre sainement notre chemin vers l’avenir », affirmait Hannah Arendt, anatomiste de la violence.
Outre qu’il nous attriste, ce shoot de haine tous azimuts nous paralyse. Ce qui m’a sortie de l’embourbement mortifère et poussée à écrire cet article est une histoire à peine croyable… Diane Foley, la mère du journaliste James Foley, décapité en direct par l’État islamique en 2014, a accepté de rencontrer Alexanda Kotey, l’un des assassins de son fils (on ne peut qu’être frappé par le miroir des deux noms…).
« C’est ce que Jim aurait fait : extirper quelque chose d’une terre ingrate », dit-elle. Trois rencontres puissantes, tel un mythe contemporain, relatées par Colum McCann, dans American Mother. Cet écrivain irlandais – qui en connaît donc un rayon sur le processus de paix et de pardon – a accompagné à sa demande cette mère courage lors des entrevues (une photo de James Foley le montrait dans un bunker en train de lire Et que le vaste monde poursuive sa course folle, ouvrage majeur de McCann). Au départ, Diane Foley, malgré une foi profonde qu’elle a cru perdre, ne s’y rend pas dans une volonté de pardon, mais plutôt pour témoigner que ces assassins n’avaient pas vraiment tué son fils… Jim, comme elle le surnomme, continue de vivre à travers elle. Derrière, il y a l’espoir d’une guérison. Pour elle comme pour l’assassin de son fils.
Transmutation psychédélique
Et si les psychédéliques facilitaient le pardon ? Roland Griffiths et son équipe à l’université Johns-Hopkins (Baltimore) ont réalisé une étude associant l’apprentissage de la méditation
à deux prises de psilocybine (principe actif des champignons hallucinogènes), à doses variables selon les patients, pour cerner les changements psychologiques induits. Résultat : les patients ayant bénéficié de hautes doses de psilocybine ont connu de plus fortes améliorations, tant après leurs séances que six mois plus tard, des qualités prosociales – pardon et, en corrélation, gratitude, empathie… La psychosomatologue Françoise Bourzat, qui soulage le deuil avec les psychédéliques, constate que ce processus d’intégration peut se sceller par un pardon salvateur. Elle évoque le récit de René, accablé de remords après la mort de son fils. Celui-ci avait insisté pour prendre la route alors qu’il pleuvait à verse, et René avait cédé : « Miné de culpabilité, accablé
pendant l’expérience psychédélique, une fois sorti de la cérémonie, ce père s’est senti pardonné », détaille Françoise Bourzat. Avec ce pardon inespéré de l’au-delà, il avait touché le fond de sa culpabilité… et elle s’était « extraite de sa chair et de son cœur ».
Après avoir aiguisé son art journalistique en qualité de rédactrice en chef de divers magazines belges, Carine Anselme décide un jour de ne plus tremper sa plume que dans ce qui la touche au plus profond de son être et qu’elle rassemble sous le vocable « écologie humaine ».
De « Psychologies magazine » (édition belge) à « Bioinfo », en passant par « Gael », « Nest » ou encore « Terre Sauvage », elle est devenue une journaliste incontournable sur tous les sujets qui touchent aux médecines altern ...
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Inexploré n°64
Magnétisme
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