Sans être sportif de haut niveau ni chercher la performance, le mouvement peut apporter un réel mieux-être tant psychique que corporel dans la mesure où il se déploie de l’intérieur vers l’extérieur. Il est le lien de la non-dualité entre la vie et son environnement.
Santé corps-esprit
Ahmad Odeh / Unsplash
Le mouvement, c’est la vie. Au-delà du slogan gouvernemental « manger bouger » qui invite à observer des règles de conduite pour préserver sa santé, dans son essence même, le mouvement est indispensable à toute forme de vie. La Terre, depuis sa création, tourne autour d’elle-même. Puis autour du Soleil. Elle assure ainsi la survie de notre espèce et du vivant dans sa globalité. Inépuisablement, la Terre poursuit son cycle, son ballet enchanteur, du lever au coucher du soleil. Une danse sans laquelle nulle vie ne prospérerait. Une danse qu’elle s’applique scrupuleusement à respecter dans un mouvement continu, une cadence parfaite, la sienne. Elle sait, avec son intelligence toute viscérale, respectant des codes bien à elle, que toute forme d’arrêt équivaudrait à sa mort. Elle est garante de maintenir les vies et les règnes qu’elle accueille.
La rigueur n’est pas une contrainte
Nous ne sommes que des expansions de ce cycle, des projections de cette vie qui s’aligne dans les mouvements variés, les flows, visibles et invisibles auxquels nous prenons part plus ou moins consciemment. Cette fameuse conscience, chemin vers la guérison, est la clé d’un travail assidu, qui se met en marche dans le plaisir. Les deux aspects d’assiduité et de plaisir sont-ils facilement conciliables ?
Selon Natacha Liège, danseuse, professeure de yoga (yin yoga notamment) et artiste à plein temps, « cela passe par un travail avant tout intérieur ». Elle développe son propos en indiquant que cette conscience du soi se mouvant dans l’espace sur un temps donné génère une sensation d’extrême plaisir intérieur qui engendre le goût d’y revenir, d’y goûter à nouveau, en recherche d’une intensité plus forte avec le soi. Elle a mis au point pendant la période Covid-19 une technique de cours avec un ballon impulsant un mouvement qui draine tout à la fois nos dimensions émotionnelle, physique et psychique de manière ludique.
Retrouver son monde
Natacha Liège insiste : « Un corps en mouvement, c’est un corps en vie. Le mouvement appelle la respiration qui va souvent prendre de l’amplitude, s’ouvrir. » L’importance de ce mouvement est la conscience qu’on y met. « Bien sûr, toute la journée, comme maintenant au cours de notre conversation, nous allons adopter un millier de mouvements miroirs auxquels nous ne prêtons pas attention. C’est souvent le cas pour générer inconsciemment du lien social, être en interaction avec l’autre, on s’identifie. C’est inconscient et les bienfaits ne sont pas là », précise-t-elle. C’est lorsque la conscience pleine s’invite que le corps enregistre les bienfaits du mouvement.
Fondamentalement, le mouvement se construit. C’est-à-dire qu’il peut être plus grand, plus large, totalement inventé. Pour Natacha Liège, ayant suivi des cours de danse classique rigoureux dès l’enfance, faire un mouvement, c’est raconter une histoire avec un début, un milieu et une fin. Au cours du récit de cette histoire, c’est le feedback vis-à-vis de soi qui compte, ce sont des commentaires, des réactions et des sensations qui nous permettent peu à peu de découvrir que cela fait du bien … tout simplement ! « J’ai inventé la méthode du ballon Corps360/hugging the blue, un ballon de 55 centimètres de diamètre avec lequel j’espère amener à retrouver nos instants, rencontrer son monde et les mondes », explique-t-elle.
Debout, assis ou allongés, de mouvements instinctifs, primaires ou enfantins comme se rouler par terre à des pas dansés selon l’inspiration du corps, la rencontre avec le ballon et avec le sol sollicite des appuis et donc des aspects du corps que les adeptes ne connaissent pas, ou qu’ils ont oubliés ! Car l’instinct va se déployer pour adapter son corps à la posture dans laquelle le ballon l’a mis. Natacha Liège poursuit un double objectif : « Amener à la tonicité autant qu’à la grande détente. »
Née à Avignon, Gaëlle Grandon est journaliste et réalisatrice. Diplômée de l’Institut des Médias de Paris et du Centre Européen de Formation à la Production de films, avec une double formation en documentaire et en écriture de scénario, elle a créé en 2020 sa société de production, Zinnia, une fleur symbole de sagesse chez les Pueblos du Mexique. Cette création fait suite à un riche parcours de 11 ans de journalisme audiovisuel, de l’enquête au reportage (culture, société, consommation, écologie ...
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