Cet article présente trois lieux, l’un situé en Normandie et les deux autres dans la région des Hauts-de-France.
Le château des Noyers
Tant de manifestations fantomatiques ont eu lieu dans cette demeure que les habitants ont tout consigné dans un carnet.
En Normandie, à proximité du village Le Tourneur, se trouvent les restes d’un château qui brûla en 1985 et dont il ne subsiste aujourd’hui que la façade. Ce lieu a été témoin de nombreux phénomènes inexpliqués, ce qui en fait, pour le chercheur et spécialiste David Galley, «
la demeure la plus hantée de France ». Dès 1875, la famille résidant sur place, composée du couple de propriétaires, de leur fils, d’un abbé précepteur et de quelques domestiques, décide de consigner par écrit tous les événements s’y produisant. Ce sont d’abord des bruits de pas et des coups sourds, et des coups sourds, ainsi que des déplacements d’objets, surtout dans la chambre verte (celle occupée par l’abbé), qui sont reportés. Certaines nuits, toute la maison est réveillée par un vacarme incessant et effrayant : «
À 1 h 05, de forts coups sont frappés sur la porte de la chambre verte et nous éveillent tous. Une forte et rapide galopade parcourt d’abord le corridor du premier et puis celui du second. À la suite nous entendons treize coups irréguliers et frappant deux par deux… », rapportent les notes citées dans l’ouvrage
Mystérieuses archives de David Galley. Un soir, l’abbé retrouve tous ses livres renversés dans sa chambre, sauf trois ouvrages saints. Les habitants décident de consigner très précisément les traces qui pourraient être laissées, par exemple dans la neige lorsque des bruits ont lieu dehors, ou encore de tendre des fils pour voir s’ils sont déplacés. Cependant, rien n’est relevé de marquant. Le plus effrayant, ce sont les cris qui, parfois, transpercent les murs : «
À ce moment, on entend comme des cris de taureau, puis d’autres, inhumains, enragés, dans le corridor… », relatent encore les notes relevées par David Galley.
Il fut décidé par la famille d’inviter un révérend, afin qu’il constate les événements étranges. L’évêque passa une dizaine de jours dans le château, qui demeura étonnamment paisible pendant ce temps. David Galley raconte : «
Le religieux quittera les lieux le 17 janvier 1876, et dès le lendemain, les phénomènes reprendront en gagnant encore en intensité. » Il fut donc décidé de procéder à un exorcisme en bonne et due forme. Suite à cela, la maison retrouva son calme.
De nos jours, de nombreux curieux continuent de visiter les restes du château, et quelques témoins affirment avoir vu une ombre circuler, notamment à la fenêtre de l’ancienne chambre verte, aujourd’hui en ruine.
Notre-Dame d’Amiens
Inspirante de beauté, la cathédrale, merveille gothique, aurait reçu la visite de Jésus lui-même…
Considérée comme le fleuron de l’architecture gothique, Notre-Dame d’Amiens est l’une des cathédrales françaises dont la construction fut la plus rapide : de 1220 jusqu’en 1288, date d’achèvement du labyrinthe intérieur. Celui-ci servira de « remplacement » à ceux qui ne peuvent faire de pèlerinage en lieu saint, puisque le suivi de son tracé à genoux permettrait aussi d’obtenir la rédemption des péchés.
La légende raconte que Jésus lui-même se serait mêlé aux ouvriers pendant la construction. Son étrange beauté aurait été remarquée et aurait inspiré le sculpteur du grand portail pour le personnage du centre de la scène, appelée « beau dieu » pour cette raison. Jésus aurait ensuite disparu comme il était venu, mystérieusement.
Les légendes de l’abbaye de Mortemer
Lieu de légendes, aujourd’hui en ruine, Mortemer porte bien son nom macabre.
Notre-Dame de Mortemer est une abbaye cistercienne fondée en 1134 par le roi Henri I
er d’Angleterre, dans l’humide forêt domaniale de Lyons. Il ne reste des bâtiments des XII
e et XIII
e siècles que deux pans de mur, aujourd’hui en ruine, mais classés au titre des monuments historiques depuis 1966. Plusieurs légendes sont rattachées au lieu, qui s’est vu attribuer l’appellation « d’abbaye la plus hantée de France ». La plus connue est celle du fantôme de Mathilde, dite l’Emperesse, qui mourut en 1167 et qui, depuis, apparaîtrait « à qui va mourir dans l’année », comme le spectre de la dame blanche. Beaucoup déclarent l’avoir vu, encore récemment. D’autres histoires circulent, comme celle des quatre derniers moines tués au XVIII
e et qui se livreraient à des bacchanales nocturnes endiablées, entendues par plusieurs témoins… Une « garache », louve-garelle tuée par un paysan effrayé ‒ il s’avéra qu’il s'agissait de son épouse – aurait également hanté la plaine alentour. Heureusement, l’abbaye comporte aussi un objet béni : les anciens lavabos des moines, devenus fontaine Sainte-Catherine, laquelle promet un mari aux femmes célibataires qui y jettent une épingle ou un sou.
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