Séculaires et peuplant nos légendes et nos contes, les fées et autres esprits ailés de la nature font leur grand retour dans nos contrées. Porteuses de messages d’espoir et d’équilibre, elles virevoltent discrètement dans notre univers…
Âme du monde
Jeff Finley / Unsplash
Enfants, nous avons été baignés d’histoires, de contes fabuleux où les fées voletaient, auréolées d’une lumière scintillante, saupoudrant ici et là une poussière magique pour réenchanter le monde là où la noirceur étendait son voile maléfique. Une fois adultes, nous avons pu en retrouver la trace au fil de mythes, de récits et de légendes ancestrales ancrées dans les terres de Bretagne, d’Écosse, d’Irlande et bien d’autres contrées. Tapies au cœur de notre imaginaire et de grimoires anciens, les fées Clochette, Viviane, Morgane, les ondines et les esprits ailés de la nature ont traversé le temps et les générations. Depuis peu, il semblerait que les fées survolent à nouveau la lande. Elles seraient même sorties du bois, convoquées par les quêteurs de mystère et de fééries, ainsi que les pratiquants de rites néopaïens et autres mystiques modernes. Ainsi, nous serions nombreux à ne pas avoir renoncé à leur existence. Un engouement qui répond au désenchantement de notre époque, selon Emily Carding(1), auteure féérique et metteuse en scène shakespearienne : « [Comme nous sommes] déconnectés de notre connexion originelle au monde de la nature et des légendes, notre désir de renouer avec l’invisible est devenu urgent. Nous avons besoin de reconnecter nos cœurs à une réalité, à une vérité éternelle. » Aussi les fées, bien plus qu’une simple fantaisie enfantine, seraient-elles de retour pour à nouveau parsemer nos existences de leur magie enchanteresse et ramener de la féérie dans ce monde.
Une culture populaire bien ancrée
Mythes et folklore regorgent d’histoires et de légendes, comme autant de portes d’accès pour s’aventurer sur le territoire des fées. Ainsi, la tradition occidentale puiserait ses racines dans le terroir irlandais : les figures féériques regroupées sous le terme générique de « sidhes » seraient les descendantes de la déesse Danu. « Ces créatures semi-divines, et immortelles, vivraient à l’intérieur des collines, en lien avec l’autre monde ; elles seraient liées au concept d’anima mundi, ou “Âme du Monde” », d’après Emily Carding. Elles ont été popularisées entre autres par le poète et dramaturge irlandais William B. Yeats. Dans nos contrées, le territoire féérique sans doute le plus connu est celui du cycle arthurien, cet ensemble de textes écrits au Moyen Âge, portant sur la quête du Graal, les chevaliers de la Table ronde et les fées. On y retrouve la fée Viviane, gardienne d’Excalibur, reliée à Merlin, ou encore la fée Morgane, demi-sœur du roi Arthur, puissante prêtresse d’Avalon, aux aspects ambigus. Peut-être vous vient-il également à l’esprit le nom du poète et dramaturge William Shakespeare (1564-1616)… Rien d’étonnant à cela. Dans la culture populaire, son théâtre a contribué à l’imaginaire féérique, avec les désormais cultes Songes d’une nuit d’été, où les différents entre Obéron et Titania, puissants régents du royaume féérique, affectent l’équilibre naturel. « À l’époque élisabéthaine, la croyance dans les fées était usuelle, et le poète Edmund Spenser aurait même dédié l’un [de ses poèmes] à la reine Élisabeth Ire, The Faerie Queen (1590) », commente Emily Carding. Enfin, nos contes pour enfants sont peuplés de fées, ou esprits ailés de la nature, dans lesquels celles-ci battent la campagne, élisent domicile dans les bois, près de sources souterraines, avec leurs messagers ondines, elfes, salamandres… Si elles prennent autant d’aspects, c’est sans doute que « le paysage du royaume des fées est le jardin d’un imaginaire sans âge où le modèle énergétique originel du vivant n’est pas souillé par l’entropie et le prétendu progrès », selon notre spécialiste.
Directrice de la collection l’Éveil du féminin et créatrice du blog uneaura4étoiles dédié à ce mouvement, elle suit des enseignements chamaniques et participe à des cercles de femmes depuis une quinzaine d’années. Catherine contribue au magazine Inexploré depuis plusieurs années en tant que journaliste. ...
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