Reincarnation, The Phoenix Fire Mystery, dirigé par Sylvia Cranston, est considéré comme une œuvre majeure par les experts de ce champ de recherche. Ce pavé de plus de 600 pages est une collection de textes anthropologiques, philosophiques et religieux en provenance de tous les continents autour du thème de la réincarnation. Il nous livre une somme de données époustouflante et référencée qui ne laisse aucun doute sur le fait que l’humanité a dans son ensemble pensé la possibilité de la renaissance. En plus des légendes et des croyances qui se déclinent au travers des thèmes de l’unité perdue, de la roue des renaissances, du phénix immortel, de Psyché et du papillon, de la transformation de Protée, de la danse de Shiva, de la résurrection ou du retour éternel, ce sont aussi des rites précis autour des nouveau-nés et de la mort qui sont rapportés de par le monde. L’accumulation de témoignages est telle que dans la préface de l’ouvrage, la Dre Elisabeth Kübler-Ross avance que « nous pourrions arriver à la compréhension que la réincarnation est un fait pour tous les humains, indépendamment de leurs origines culturelles ou religieuses ».

Amérique

« Cette doctrine incroyable qu’est la réincarnation, dont certains ont affirmé qu’il était assurément impossible qu’elle soit connue des Indiens d’Amérique, est en fait une de leurs convictions la plus ancrée et la plus répandue. » Pr Daniel Brinton, Religions of Primitive People.

Afrique

« Les études effectuées par les anthropologues et autres écrivains sérieux dans de nombreuses parties d’Afrique, surtout ces quarante dernières années, ont révélé une croyance profondément ancrée dans la réincarnation. » E. G. Parrinder, professeur d’étude comparée des religions dans son article Varieties of belief in reincarnation.

Alaska

Les Tlingits qui sentent le moment de leur mort approcher ont pour coutume d’annoncer auprès de qui ils souhaitent revenir dans leur vie suivante. Fréquemment, ils demandent à leurs petits-enfants s’ils veulent bien devenir leurs « futurs » parents.

Gaule

Jules César se plaignait de la croyance des Gaulois en la renaissance ! Dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules, il déplore le fait que « le point essentiel de l’enseignement des druides, c’est qu’ils ne périssent pas, mais passent après la mort d’un corps dans un autre : cela leur semble particulièrement propre à exciter le courage en supprimant la peur de la mort ».

Irlande

Les légendes irlandaises sont remplies de héros qui renaissent sans cesse. Les incarnations étaient vues comme des temps d’initiation, à la suite desquels l’âme pouvait accéder au Gwened, le paradis blanc.

Égypte

Le célèbre Livre des morts était fréquemment placé dans les tombes afin que l’âme des défunts puisse avoir accès à des instructions précieuses sur son voyage dans l’au-delà et son retour sur terre.

Nigéria

Chez les Igbos, un enfant peut récupérer une partie de ses « anciens » privilèges ou biens matériels si ses parents dans son « ancienne » vie le reconnaissent comme leur fils ou fille récemment décédé.

Scandinavie

Lorsqu’un enfant était reconnu comme étant la réincarnation d’une autre personne, les vikings avaient pour habitude de lui donner le même nom pour que les relations soient plus simples.

Grèce

La transmigration des âmes et la métempsycose y étaient répandues. Pythagore se serait souvenu de ses vies antérieures et Platon annonce que 1 000 ans s’écoulent entre deux vies.

Liban

Les Druzes croient que les personnes ne peuvent exister de façon décorporée avant le Jugement dernier. Ils pensent qu’une âme renaît dans un nouveau corps physique à l’instant même où elle meurt.

Perse

Les mages disciples de Zarathoustra disaient que « l’âme-feu » revenait encore et encore sur terre.

Chine

Il est dit que Lao-tseu, fondateur du tao, aurait vécu plusieurs vies auparavant. Tchuang-tseu, un de ses disciples, a longuement écrit sur la réincarnation : « L’homme à la naissance entre à nouveau dans la grande machine de l’évolution qui fait advenir toute manifestation », indique-t-il ainsi.

Tibet

Une tradition née au Tibet au XIIIe siècle veut que lorsqu’un Tulku – un maître ayant atteint la réalisation – meurt, il ou elle laisse des indications sur le lieu de sa renaissance. À la suite de cela, ses disciples se mettent à sa recherche en s’appuyant sur ces indices ainsi que sur d’éventuels messages reçus en rêve ou de manière divinatoire. Leurs connaissances ésotériques sur le cycle des renaissances sont consignées dans le Bardo Thödol.

Inde

Toute la culture indienne est imprégnée de l’idée de réincarnation. L’âme est perçue comme parcourant un voyage de vie en vie, influencé par son karma. Son but serait de sortir de son cycle d’incarnation afin d’atteindre le nirvana. « Comme un homme se dépouille des vêtements usés pour en prendre des neufs, ainsi l’âme se dépouillant de ses corps usés s’unit à d’autres nouveaux », est-il écrit dans le Bhagavad-Gita, texte hindou du Ve siècle av. J.-C.

Myanmar

Les cas de rêve prémonitoire annonçant l’arrivée d’un futur enfant sont particulièrement nombreux au Myanmar (ancienne Birmanie). Ses habitants pensent qu’une fois que la conception a eu lieu, « l’âme » est attachée à l’embryon et ne peut plus communiquer avec d’autres esprits que par le biais des rêves.

Japon

Les habitants d’Okinawa pensent que l’âme du défunt reste 49 jours chez lui – temps durant lequel des cérémonies funéraires lui sont
adressées. Elle va ensuite entrer dans le Gusho, un état spirituel dans l’au-delà, et revenir avant la septième future génération
dans un individu qui ressemblera physiquement à son ancien corps. Toutes les âmes ne reviendraient pas, certaines resteraient éternellement dans le Gusho et accueilleraient notamment les âmes des défunts.