En 1991, le cas de Pamela Reynolds fait le tour du monde. Placée en état de mort clinique pour une opération, elle vit une expérience de mort imminente. Une situation impossible au regard de la science et pourtant constatée ici par tous les médecins.
Sciences
D.R
Un anévrisme peut être décrit comme une dilatation en forme de poche située en un point fragilisé d’une artère. Celui dont souffre Pamela Reynolds est doublement problématique : non seulement sa taille est importante, mais en plus, il se trouve dans l’une des artères cérébrales les plus proches du tronc cérébral. Si la poche éclate, le risque d’une hémorragie cérébrale entraînant la mort est considérable. Les chances de survie de cette jeune mère de famille âgée de trente-cinq ans sont donc très minces. Elle décide de contacter le Dr Robert Spetzler, neurochirurgien à l’institut neurologique Barrow dans l’Arizona. Malgré un pronostic inquiétant, il lui propose l’opération de la dernière chance utilisant une procédure encore rarement utilisée appelée « arrêt circulatoire hypothermique ». A ce moment là, Pamela Reynolds est loin de s’imaginer qu’elle va vivre une expérience extraordinaire qui va être relayée dans le monde entier.
Une opération extrêmement délicate
L’opération consiste à drainer tout le sang à l’extérieur du corps afin de supprimer la pression dans les artères et ainsi dans l’anévrisme. Ce n’est qu’une fois le corps vidé de son sang qu’il est possible d’atteindre l’anévrisme et de le supprimer. Afin de protéger le cerveau de changements irréversibles liés au manque d’oxygène, les chirurgiens abaissent la température du corps à 15,5 degrés. Sous barbiturique et en conditions d’hypothermie, le corps peut normalement survivre entre 30 et 60 minutes. Pour les besoins de l’opération, Pamela Reynolds est ainsi placée en état de mort clinique pendant plus d’une heure.
En état de mort clinique et consciente
L’opération est un succès. Mais plus surprenant encore, alors que trois tests cliniques différents confirment que son cerveau est mort, qu’elle est en état d’hypothermie, et qu’elle n’a plus une goutte de sang dans le corps, Pamela Reynolds raconte être sortie de son corps pendant l’opération, avoir entendu et vu tout ce qu’il se passait, et fait l’expérience d’une autre réalité : « Cela peut paraître fou. Tout d’un coup, je suis sortie par le haut de ma tête. Je voyais ce corps en bas et je savais que c’était mon corps. Je regardais autour de moi. J’étais plutôt contente. Je n’avais plus mal. C’était intéressant. J’ai vu les médecins. » retrace-t-elle dans la série documentaire Enquêtes Extraordinaires diffusée sur M6. Pamela Reynolds raconte ensuite avoir entendu la scie utilisée pour ouvrir sa boîte crânienne et confie ne pas avoir beaucoup aimé regarder cela. A ce sujet, le Dr Spetzler précise : « Je ne crois pas que les observations qu’elle a faites s’inspirent de ce qu’elle a pu observer en pénétrant le bloc opératoire. Elle n’a pas pu voir les instruments. Ils ne sont pas visibles ; ils sont à l’intérieur de leur emballage. On commence à les déballer uniquement lorsque le patient est complètement endormi, de manière à préserver un environnement stérile. » Pamela Reynolds poursuit son récit : « J’ai vu ce petit point de lumière et j’ai entendu ma grand-mère m’appeler. Je suis allée vers elle tout en me disant "Oh je dois être en train de mourir". La lumière est devenue de plus en plus grande. Je voulais y entrer mais je n’y étais pas autorisée. Ils m’ont dit que si j’entrais dans la lumière, ils ne pourraient pas réunir le moi qui était là, avec l’autre moi qui était allongé sur la table, entouré des chirurgiens et des infirmières. Mon oncle (décédé) m’a demandé de retourner dans mon corps. Il faisait froid, c’était inconfortable et ma poitrine me faisait mal. Ensuite, j’ai entendu le défibrillateur. Ils ont effectué deux défibrillations. La première fois, je les ai entendus et la deuxième fois, je les ai vus. Ce qui m’amuse encore aujourd’hui, c’est qu’ils écoutaient de la musique dans la salle d’opération. Je ne pensais pas que c’était possible. »
Une énigme pour la science
Pamela Reynolds pense d’abord que ce qu’elle a vécu est un rêve. Elle en plaisante avec son mari et sa famille. Mais lorsqu’ensuite elle fait part de cette expérience aux infirmières et aux médecins, elle constate rapidement que son témoignage ne les fait pas rire. Les membres de l’équipe médicale lui révèlent que « tout ceci a réellement eu lieu ». Son cas fait alors le tour du monde car au vu de la science, ce qui lui est arrivé est impossible. Le Dr Spetzler trouve le cas de Pamela Reynolds fascinant. « Au moment où elle est en état de mort clinique provoqué, il n’y a alors aucune activité cérébrale détectable, rappelle-t-il. Et pourtant, d’un point de vue scientifique, nous avons une personne qui fait une expérience. Pamela Reynolds se retrouve en haut de la pièce, en train d’observer de très nombreux détails de l’opération. A quel moment ce cerveau a-t-il saisi ces images ? Comment a-t-il pu les mémoriser ? Ce n’est pas clair du tout. Comment tout cela se passe-t-il ? Comment les neurones ont-ils pu s’activer pour mémoriser ces images dans le cerveau ? Pour moi, à ce stade, c’est inexplicable. Il s’agit ici d’un niveau de conscience qui ne dépend pas du corps physique. Il n’y a pas de preuve que cela existe, mais il n’y a pas non plus de preuve que cela n’existe pas. »
Si les récits de sortie hors du corps lors d’une opération sont nombreux, celui de Pamela Reynolds est l’un des plus documentés. Depuis plus de 40 ans, ce phénomène est officiellement étudié en milieu hospitalier. Et si la recherche actuelle montre que ces expériences ne peuvent pas être expliquées ni par des causes physiologiques, ni par un désordre mental, et qu’il ne s’agit ni de rêves, ni d’hallucinations, ni de troubles de la perception, elles restent encore un mystère scientifique…
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