Peut-on imaginer des architectures dont le but serait de nous élever vers la spiritualité ? « Oui, nous répond Françoise Dautel, c’est ce que faisaient les anciens ». Explications...
Quels sont les outils que vous utilisez dans votre approche des lieux sacrés ?
A la base je suis architecte et géobiologue, je m’appuie donc sur le savoir que j’ai acquis dans ces deux métiers qui sont intimement liés. Quand on est architecte on génère ou on organise des espaces. Pour cela on a besoin de positionner les choses grâce à des tracés. On élabore des plans. Alors, bien sûr il y a des contraintes à prendre en compte, mais après, ces tracés on les fait un peu comme on le sent, selon notre inspiration. Et c’est là où la géobiologie entre en scène car elle nous invite à ne pas construire n’importe quoi, n’importe où et n’importe comment. Ce qu’elle nous amène à voir c’est que chaque endroit où nous allons construire ou rénover un bâtiment a son propre caractère énergétique et qu’il faut le prendre en compte. Cette configuration particulière est générée par l’énergie dégagée par le sol, les failles et les cours d’eau souterrains, la pollution électromagnétique ambiante, le rayonnement de l’univers, etc… Et tout cela peut être favorable ou néfaste pour l’être humain.
Vous voulez dire que nous sommes capables de ressentir ces énergies ?
L’être humain est un capteur d’énergie, une antenne qui reçoit aussi bien des énergies telluriques (venant de la terre) que des énergies cosmiques (venant du ciel). Il intègre les deux à travers son corps, c’est un jeu d’équilibre. Il est donc nécessaire que l’énergie d’un lieu soit adaptée aux êtres humains qui sont dedans. Et il existe de très nombreux témoignages – avec dossiers médicaux à l’appui - de personnes dont la santé a été affectée par le lieu dans lequel elles vivent ou travaillent. Et ces données ne sont pas du tout prises en compte par l’architecture moderne. Ce n’est pas enseigné. On peut, par le coté artistique, en regardant le paysage avant de dessiner un bâtiment, aborder des notions d’harmonie esthétique. Mais en géobiologie ce sont véritablement des lignes de forces énergétiques que l’on prend en compte. Elles ne se voient pas mais peuvent être très agissantes. Donc le principe de la géobiologie c’est de mettre en œuvre des moyens pour que les réseaux négatifs soient neutralisés. Donc on peut structurer les idées d’architecture ou de rénovation dès le début de l’étude, en fonction de cela. C’est ce que savaient faire les anciens, surtout quand ils construisaient des lieux sacrés.
Bio express
Françoise Dautel est architecte. Elle est la fondatrice de l’agence d’architecture Atelier de géo
et bio-architecture, spécialisée en éco-construction, éco-rénovation et énergies renouvelables. Elle est également géobiologue et réalise des expertises et des formations.
(...)