Moment privilégié pour s’ouvrir à l’extraordinaire, la nuit permettrait d’entrer en contact avec les habitants « d’autres mondes ».
Au-delà
Bruce Rolff / shutterstock
« Fondamentalement, l’humain aime voyager dans d’autres mondes. D’une certaine manière, nous avons tous besoin d’entrer dans des états de conscience modifiés afin de naviguer avec notre esprit en dehors de notre réalité quotidienne », avance Laurent Huguelit, enseignant pour la Foundation for Shamanic Studies. La nuit favoriserait un élargissement de nos territoires vers les rivages de l’impalpable. Des accès à d’autres dimensions – que les traditions et religions ont dessinées depuis… la nuit des temps – s’ouvriraient dans l’obscurité. Se pourrait-il alors que notre monde connu soit bordé d’autres règnes peuplés d’entités avec lesquelles nous pourrions communiquer ? La nuit semble être le temps idéal pour prendre soin de nos relations surnaturelles.
Reflets de défunts
« Hérodote, Homère, Platon et d’autres racontent qu’il y avait des lieux particuliers, les “psychomanteums” – nekromanteion, diraient les hellénistess –, où l’on venait consulter les oracles de la mort. Les gens s’y rendaient pour rencontrer leurs parents décédés, s’entretenir avec eux, et régler leurs problèmes », confie Raymond Moody au journaliste Erik Pigani dans Psi, enquête sur les phénomènes paranormaux. « Les sujets, après une longue préparation, étaient invités à fixer dans l’obscurité une surface réfléchissante – de l’eau contenue dans un grand chaudron en métal poli –, dans le dessein d’obtenir des réponses à des questions, sous forme de visions, d’apparitions, en les mettant en lien avec le monde invisible, l’âme des morts », ajoute la psychanalyste Djohar Si Ahmed, membre de l’Institut métapsychique international (IMI), co-auteure d’Expériences autour d’un miroir.
Le Dr Raymond Moody, mondialement connu pour son ouvrage La Vie après la vie et inventeur de l’expression Near Death Experience (NDE. En français : expérience de mort imminente, ou EMI), a eu l’idée de mettre ce dispositif au goût du jour. Le consultant est assis dans la pénombre devant un miroir, dans lequel il ne peut se mirer lui-même mais dont il peut observer les reflets. Il ne devrait rien y déceler, sauf que parfois, des personnages ou des scènes semblent y apparaître. Sensation de présence, apparition de formes plus ou moins définies et de défunts en 3D. Les témoignages sur l’utilisation du psychomanteum peuvent surprendre. Considéré comme un dispositif d’accompagnement du deuil par certains, un moyen de communiquer avec les défunts par d’autres, le psychomanteum pose la question de la possibilité d’un échange avec un au-delà au cœur de l’obscurité.
Mariette, qui a perdu son fils 2 années auparavant, se porte volontaire auprès de Djohar Si Ahmed pour une expérience avec ce procédé particulier. Et voilà que quelques mois avant son rendez-vous, son mari disparaît en montagne. « Elle a eu notamment 2 expériences fortes durant les séances. Une où elle dit être entrée en relation avec son fils, ce qui l’a beaucoup apaisée. L’autre où elle a vu le lieu où son mari était mort. Elle a vu dans le miroir un endroit en haute montagne qu’elle a décrit. Elle a même distingué la couleur du pantalon de son époux alors qu’elle ne savait pas qu’il le portait ce jour-là. Quand ils ont retrouvé le mari à la fonte des neiges, il était exactement là où elle l’avait dit, avec le bon pantalon », rapporte Djohar Si Ahmed qui, si elle ne se prononce pas sur la nature de ces apparitions, constate toutefois que le psychomanteum est un excellent dispositif thérapeutique pour les endeuillés.
Titulaire d'un Master de philosophie, de diplômes de thérapie psycho-corporelle et d'homéopathie (Grande-Bretagne), Miriam Gablier s'intéresse particulièrement au potentiel humain et à l'intelligence du vivant.
Ses enquêtes sur les thérapies, la psychologie, la philosophie, la spiritualité et les sciences du vivant, lui permettent notamment de traquer les données se rapportant à la notion de conscience et à la relation corps-esprit.
Miriam Gablier est auteure de Les mystères de la conscience ...
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Inexploré n°25
La Nuit
La nuit, qui peut durer près de 16 heures en hiver sous nos latitudes, questionne également les fondements de notre réalité visible. Que cache-t-elle ? lorsqu'elle tombe, c'est notre planète, notre corps et tout notre environnement qui changent, nous laissant deviner l'avènement d'une dimension insaisissable. La vraie nature de notre monde se révèlerait-elle au coeur de l'obscurité, comment l'indiquent de nombreuses cultures et spiritualités ? Comment se relier à l'invisible ? Initiations, connexions avec d'autres mondes, rêves... La nuit serait-elle l'occasion d'une transformation ?
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