« L’exposition à une zone
active est responsable de
60 % des maladies et de
80 % des cas de cancer,
d’où l’intérêt de se préoccuper
de ces influences » disait au
début des années 1950 le chimiste
Hartmann, qui a laissé son nom au
célèbre réseau détectant la présence
de nickel dans le sol. À la même
époque, le Dr Peyré prêtait son
nom à celui mesurant le cuivre et
le Dr Curry, météorologiste, à celui
du fer. Quelques années plus tard,
une étude du Dr Picard à Moulins-
sur-Allier, ville où le taux de
cancer était deux fois supérieur à
celui de la moyenne nationale, a
permis d’établir un lien entre habitat
et maladie.
C’est ainsi que la
géobiologie, terme issu du grec gê
(la Terre), bios (la vie) et logos (la
connaissance), s’est développée en
France en mêlant géologie, physique,
biophysique, biologie, mais aussi radiesthésie. Alain de Luzan,
géobiologue depuis trente ans et
président fondateur de l’École française
de géobiologie, fait le point :
« Les êtres vivants sont animés d’une
énergie électrique, comme en attestent
les électroencéphalogrammes ou les
électrocardiogrammes. Les échanges
intracellulaires et extracellulaires
obéissent également à des variations
de potentiel électrique orchestrées
par les mitochondries. Il en découle
que des champs électriques externes à
l’organisme peuvent interférer et perturber
gravement le métabolisme des
êtres vivants, par induction. »
Le médecin grec Hippocrate évoquait
déjà lui aussi la géobiologie
comme un facteur essentiel pour
la santé, les anomalies présentes
dans le sous-sol pouvant agir
sur les habitants des lieux, humains
ou animaux (1). Le Dr Luc
Bodin (2) déplore pour sa part que la salubrité du lieu de vie et la pollution
extérieure et intérieure de
l’habitation soient négligées par la
médecine traditionnelle. Certaines
zones spécifiques d’une pièce se
révèleraient particulièrement perturbatrices
pour l’organisme lorsqu’on
y demeure trop longtemps.
C’est pourquoi il est important de
bien choisir l’emplacement de son
lit, tout comme celui de son bureau
ou de son canapé.
Un lieu
correspond
à ce que nous
sommes.
« Cette femme
souffre de douleurs de dos, chaque
nuit. Consultations médicales et thérapies
variées ne permettent pas d’y
remédier. Pas même le changement
de la literie. Je détecte alors un croisement
de réseau Curry et de deux
cours d’eau en plein milieu du
dos de cette dame. Une fois
la correction effectuée,
elle n’a plus ressenti
de douleur », raconte
Thierry Vuagnoux,
géobiologue suisse
qui intervient autant
pour des particuliers
que pour des
entreprises. Aussi, face
à un nombre anormal
d’arrêts maladie ou à une
baisse significative de la productivité,
certaines sociétés n’hésitent
plus à faire appel, ouvertement ou
pas, à un géobiologue pour réharmoniser
les lieux de travail.
Interaction nécessaire
Pourtant, le phénomène n’est
pas nouveau. Comme le souligne
Thierry Vuagnoux qui est aussi
coupeur de feu :
« Il n’y a pas
une construction romaine, grecque,
égyptienne ou celtique qui ne tienne
compte du sous-sol. Même les menhirs
sont situés à des endroits précis,
sur des croisements de cours d’eau et
de failles. Le taux vibratoire d’une
église romane ou d’un temple grec
va doper toutes les cellules du corps.
Dix minutes à l’intérieur peuvent suffire
pour faire disparaître la fatigue !
L’être humain est hypersensible aux champs magnétiques, et sur des ruines
de 2 000 ans, on trouve encore des
énergies impressionnantes ! ».
Concernant
les églises, Philippe Andreoli,
géobiologue et maître d’oeuvre, précise
qu’il ne faut pas y rester trop
longtemps, le corps n’étant pas apte
à supporter une énergie si puissante.
Aucune civilisation ne l’ignorait
autrefois et aujourd’hui nous corrélons
notre interdépendance aux
lois de la nature et à notre
environnement. Aussi on
peut s’interroger sur
l’importance accordée
aux caractéristiques
énergétiques
des lieux.
Situé entre ciel et
terre, l’être humain
semble avoir oublié
cette interaction entre
énergies cosmiques et telluriques.
Philippe Andreoli précise :
« La
géobiologie s’apprécie en fonction de
la personne… Un lieu correspond à
ce que nous sommes. Il n’y en a pas
de bon ou de mauvais. Par affinité
vibratoire, on va se poser sur un lieu
qui correspond à notre état du moment.
C’est ainsi qu’un plan de route
s’établit au fil des déménagements
successifs… Ce lieu nous délivre un
message qu’il nous appartient de décoder.
Cette résonance entre ce que
nous sommes intérieurement et ce
que le lieu nous apporte va nous permettre
de trouver notre verticalité. »
Pour lui, la géobiologie passe par la
compréhension du fonctionnement
énergétique de l’occupant associée à
celle du lieu. En plus de bien cerner
les individus, le praticien doit être
capable d’étudier les sources d’eau
souterraines, les failles, les points de croisement de réseaux de métaux,
l’exposition au vent, à la pluie, le
positionnement par rapport au
soleil et à la lune… Autant dire
que les paramètres à maîtriser sont
nombreux et requièrent de multiples
compétences.
Bien choisir
son praticien
La géobiologie n’est pas reconnue
ni encadrée, aussi quelques précautions
sont de mise. Si un géobiologue
a adhéré à un code de
déontologie professionnelle, c’est
un gage de sérieux. Reste qu’il est
extrêmement difficile de choisir
un praticien autrement que par
bouche à oreille. Dans tous les cas,
pour Alain de Luzan, il faut des
années de pratique pour devenir
un géobiologue efficace, tout en
étant un bon observateur de la nature.
C’est aussi l’avis de Philippe
Andreoli :
« Si l’arbre est penché et
qu’il perd ses fruits anormalement,
on peut imaginer une pollution qui
lui porte préjudice dans le sous-sol. »
Le taux vibratoire d’une église
romane ou d’un temple grec va doper
toutes les cellules du corps.
C’est ainsi qu’il repère les points
géopathogènes, où les échanges
énergétiques entre terre et ciel
sont fortement déséquilibrés. Et
comme il est aussi maître d’oeuvre,
Philippe Andreoli choisit les matériaux
en fonction de leur compatibilité
entre eux, avec le terrain et
son occupant. La géobiologie est
complexe, qu’il s’agisse de bâtir
ou bien de corriger un lieu existant.
« Attention, ce n’est pas parce
que vous construisez votre maison
uniquement avec des matériaux écologiques
qu’elle sera saine. Si le soussol
et l’occupant sont pollués, cela
va inverser les énergies ! », souligne
le géobiologue, qui précise encore qu’habiter en étage élevé ne protège
en rien de ces influences.
La pollution des ondes
Aux problèmes dits
« naturels » se
rajoutent les pollutions de notre
monde moderne : lignes à haute
tension, phénomène hertzien, wi-fi,
transformateurs, éoliennes… Parmi
les effets biologiques des champs
électriques et magnétiques, les médecins
citent, entre autres perturbations
: une diminution des défenses
immunitaires et de la sécrétion de
mélatonine, des risques de fausse
couche, des troubles de la vue, des
maux de tête, des insomnies, etc.
Ainsi, Philippe Andreoli conseille,
par exemple, d’éviter de positionner
un lit entre les faisceaux émis par
des prises de courant. L’homme moderne
vit en permanence au milieu
d’un champ électromagnétique provoqué
par le portable, la télévision,
le four à micro-ondes, la machine
à laver, l’ordinateur, l’ascenseur, le
train… À tel point que l’on parle aujourd’hui
de syndrome d’intolérance
aux champs électromagnétiques (Sicem).
Sans oublier la radioactivité
présente dans l’air. Enfin, les bruits
et leurs ultrasons sont une autre
source de nuisance à ne pas négliger
dans l’étude d’un lieu.
Quand certains ont recours à des
appareils de détection de pollution
ultra-perfectionnés (champ électrique,
pression électromagnétique,
radioactivité, humidité, ionisation
de l’air, hyperfréquences de téléphonie
mobile, résistance de la
prise de terre), ils ne travaillent pas
moins avec leur sensibilité, à l’instar
du sourcier d’antan. C’est le cas
de Philippe Andreoli qui se déplace
avec une grande quantité de matériel,
dont des appareils de mesure
calibrés et étalonnés en laboratoire,
mais aussi son inséparable pendule !
L’intervention dure entre une demi-
journée et une journée, selon la
taille du lieu et ses problématiques.
Pour corriger les défauts énergétiques,
d’autres géobiologues ont
recours à la lithopuncture qui, par le
positionnement de pierres, agit sur
la Terre comme des aiguilles d’acupuncture,
ou encore emploient des
émetteurs de formes. Alain de Luzan
ne valide pas l’utilisation de ces
techniques et met en garde contre la
vente d’objets tels que les pyramides,
les oeufs en céramique, les
« solides
de Platon », les cristaux...
« Ce n’est
pas parce qu’un objet vibre bien
qu’il protège des perturbations. »
La pollution des négativités
La mémoire des
murs et la pollution
psychique engendrée
par la négativité
de certains individus,
voire la présence
d’âmes errantes dans
les lieux peuvent être
sources de problèmes :
« Une entité ou un
esprit défunt peut se
fixer dans les murs
d’une maison ou de
tout autre lieu (terrain,
grotte, forêt) et polluer
la vie des personnes
qui les investissent »
précise le père George,
prêtre exorciste de
l’Église vieille-catholique
romaine, ainsi
que l’ensemble des
géobiologues.
Il est
également possible de
se faire « polluer » par
l’énergie d’un lieu où il
y a eu une souffrance
par le passé. Les murs
d’une bâtisse, voire un
terrain, peuvent être
imprégnés d’une mémoire
: une bataille, un
massacre, un assassinat
ou encore la présence
d’un malade qui
a agonisé pendant des
années dans une
chambre. Ainsi, quand
une maison voit passer
de nombreux locataires
développant les
mêmes maux, tous
conseilleront de faire
« purifier » les lieux,
chacun à sa manière.
Et si on testait ? Pour aller plus loin :
Géobiolgues certifiés
Association des sourciers et géobiologues
(1) Hippocrate,
Traité des airs, des eaux et des lieux in L’art de la médecine, Éd. GF Flammarion, 1999.
(2) Dr Luc Bodin,
Manuel de soins énergétiques - Soigner sans appareil et sans médicament, Éd. Trédaniel, 2013.