Par Omraam Mikhaël Aïvanhov
« Qui de vous n’a pas lu un de ces contes où un dragon a capturé une belle princesse qu’il garde prisonnière dans un château ? Des chevaliers se présentent pour la délivrer, mais l’un après l’autre ils se font dévorer par le dragon qui s’empare de leurs richesses. Enfin, arrive un jour un noble prince, plus beau et plus vaillant que les autres, auquel une magicienne a révélé un secret pour vaincre ce dragon. Il remporte la victoire, libère la princesse, et entre en possession des trésors. Puis, tous les deux montés sur le dragon que conduit le prince, ils s’envolent dans l’espace.
Ces contes que nous croyons réservés aux enfants, en réalité ils nous parlent de nous, de nos expériences psychiques et spirituelles. Le dragon, c’est la force sexuelle, et le château, notre corps physique. Dans ce château soupire la princesse, notre âme, que la force sexuelle mal maîtrisée empêche de goûter l’amour véritable. Le prince, c’est notre esprit, et ses armes sont les moyens dont dispose l’esprit pour maîtriser cette force et l’utiliser. Une fois dompté, le dragon nous sert de monture. Car s’il est représenté avec une queue de serpent – symbole des forces souterraines – il possède aussi des ailes pour nous emporter vers les hauteurs. »
Omraam Mikhaël Aïvanhov
Biographie de l'auteur :
Le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov (1900-1986) philosophe et pédagogue français d'origine bulgare, vint en France en 1937. Bien que son œuvre aborde les multiples aspects de la science initiatique, il précise : Chacun doit travailler à son propre développement, à condition qu'il ne le fasse pas uniquement pour lui-même, mais pour le bien de la collectivité. À ce moment-là, la collectivité devient une fraternité. Une fraternité est une collectivité où règne une véritable cohésion, parce qu'en travaillant pour lui-même, chaque individu travaille aussi consciemment pour le bien de tous.