Par Jean-François Blondel
Les cathédrales ont de multiples visages. Elles sont l’image du monde ou, si l’on préfère, l’image de l’univers à l’échelle humaine. La cathédrale, dans ses trois dimensions, est liée au cosmos et traduit la recherche d’un certain ordre cosmique.
L’alchimie, quant à elle, est cette doctrine secrète et mère de toutes les sciences, révélée aux hommes par le dieu Hermès. Les alchimistes se déclaraient dépositaires de ce savoir, caché aux yeux du vulgaire, mais révélé de manière voilée dans des écrits réservés aux adeptes.
La cathédrale recèlerait alors une science cachée, une science hermétique, qui en fait un athanor de transmutation humaine.
Les alchimistes aimaient à se retrouver le dimanche devant le grand portail de Notre-Dame de Paris et discuter de leurs travaux de la semaine écoulée. Cette habitude nous montre qu’ils ne travaillaient pas isolément, mais en groupes, en cercles mystiques, dont les membres étaient tenus de nier leur appartenance aux autorités profanes ou religieuses, s’ils étaient interrogés.
C’est à la recherche de cette parole perdue que l’auteur invite le lecteur, ainsi qu’à la rencontre avec ces cercles mystiques et sociétés initiatiques qui ont entrouvert, à différentes époques de notre histoire, un voile sur leur existence.
Jean-François Blondel est engagé depuis longtemps sur le sentier des sciences traditionnelles. Il a tout d’abord étudié les initiations de métiers à travers le compagnonnage. Il a ensuite abordé le symbolisme architectural et s’est intéressé à la construction des cathédrales. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Le Symbolisme de la pierre à travers l’histoire, aux éditions Trajectoire.